Café citoyen sur les gens du voyage le 14 mars au live bar
Catégorie : Local
Thèmes : Archives
L’AFEV 44 vous propose un débat ouvert autour d’un verre…
Suivi de «La Mauvaise Herbe » en concert, Reprises de Brassens en swing manouche
« Gens du voyage : pourquoi ils m’attirent, pourquoi ils me font peur? »
Au fil de l’histoire, les positionnements politiques et individuels vis à vis des Tsiganes ont varié. Va-t-on vers une assimilation, une intégration ou une exclusion ? Quel avenir pour les Gens du Voyage ?
Lundi 14 mars 2005
De 19h00 à 20h30
Suivi du concert
Au LIVE BAR,
(6 rue de Strasbourg à Nantes)
Débat sur les tsiganes ou avec les tsiganes ? La nuance a son importance. Imagine-t-on un débat sur les beurs ? Sur les juifs… ? A mon avis non. Alors pourquoi reserver un sort différent aux tsiganes? Parler pour c’est bien, laisser parler c’est encore mieux :).
L’afev 44 est une association qui mobilise les étudiants dans des actions de solidarités. L’accompagnement à la scolarité représente la majeure partie de nos actions. Nous intervenons dans les quartiers de malakoff, du Breil-malville et de Rezé chateau. Par ailleurs, nous intervenons également auprès des enfants primo arrivants, au CADA et en classe allophone. Enfin, nous accompagnons les enfants du voyage scolarisés au collège de la Colinière, la mairie autorisant les familles à rester sur les terrains à condition que leurs enfants soient scolarisés. L’afev est donc confrontée aux réalités des gens du voyage, d’où l’idée de faire un café citoyen permettant une réflexion sur leurs situation et condition.
Bien sûr nous encourageons les familles à venir participer aux échanges du 14 mars et nous espérons vraiment qu’elles pourrons venir afin qu’elles puissent s’exprimer sur un sujet dont elles sont les protagonistes.
croyez-vous vraiment que de nombreuses familles tsiganes errent sur le site?
avez vous lancé des invitations en dehors des sites internet et des reseaux boboïdes?
Deux choses:
-Nous n’avons transmis l’information concernant cette rencontre que sur un seul site, celui d’indymedia, pensant que les utilisateurs d’indymedia seraient intéressés par cette rencontre. Nous nous sommes peut être trompés.
-“Bien sûr nous encourageons les familles à venir participer aux échanges du 14 mars et nous espérons vraiment qu’elles pourrons venir afin qu’elles puissent s’exprimer sur un sujet dont elles sont les protagonistes.” Ce n’était bien sur pas un appel à participation des familles.
Nous ne pensions évidemment pas informer les familles des petits voyageurs que nous accompagnons par l’intermédiaire d’indymedia.
C’est en rencontrant les familles directement que nous leur avons présenté la soirée du 14 mars et que nous les avons encouragé à venir y participer.
Non, vous ne vous êtes pas trompé, mais …
– Ce n’est pas parce qu’unE lecteuricE de cette contrubution émet des doutes sur le bien fondé de votre démarche que tous les lecteuricEs d’indymedia pensent la même chose.
-L’interet de ce site est de pouvoir aller plus loins dans les discussions et les échanges d’idées, quand bien même les bases semblent contradictoires.
– il est logique de trouver un, voire plusieurs contradicteurEs sur un sujet aussi “dur” avec un rendez-vous aussi “doux” !
Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas en baissant les bras devant ce genre de remarques que vous aiderez votre projet… Argumentez, allez au bout de vos convictions !
Je suis l’auteur du premier commentaire. Si ma remarque vous décourage je pense que je n’aurais pas atteint le but que je voulais avec ce commentaire, et qui n’est surtout pas de cracher sur vous, avec des remarques a la con. Il s’agissait simplement d’une invitation a reflechir sur le sens des mots et de la philosophie sociale qui s’y cache. Parler “sur” les tsiganes, c’est produire un discours sur eux dont ils ne sont pas les maitres. Ainsi la télévision produit un discours nauséabonds sur les tsiganes. D’autres associations produisent un discours “de gauche” (pour faire rapide) sur eux. Le problème c’est que ce ne sont jamais eux qui ont accès à la parole publique. Ce qui est vraiment genant. Ils sont toujours objets de discours et jamais sujet. Cette assujetion empêche toute reconnaissance du statut de personnes aux tsiganes, et empeche leur propre autonomie. Voilà telle était mon propos. Après ne perdez pas courage, je pense que ce peut etre une bonne initiative, tout en ayant conscience des angles morts de celle-ci. Bon courage.
Il n’a jamais été question de baisser les bras et je ne vois pas dans nos propos ce qui laisse penser cela. Je pense qu’il y a eu incompréhension c’est tout. J’ai bien conscience de ce qu’est indymedia car j’ai assisté aux prémices d’indymedia Lille et je connais très bien l’équipe de lille.
Ce qui m’agace un peu, c’est les soupçons et la parano dont vous faite part sur un évènnement dont vous ne connaissez pas du tout l’organisation.
Je reconnais que l’intitulé n’était pas bien formulé et que notre intention n’est pas de parler sur les gens du voyage. La réalité de nos actions fait que de toutes façon au quotidien, nous parlons AVEC eux sur les temps d’accompagnement à la scolarité. C’est lors de ces moments que nous essayons de comprendre leur réalités.
“un sujet aussi “dur” avec un rendez-vous aussi “doux” !” Là vous vous trompez sur le rendez-vous. Le café citoyen n’est pas notre rendez-vous concernant les gens du voyage. Le notre, c’est le temps que passe les étudiants au quotidien avec les enfants. Et croyez moi, ce rendez-vous n’est pas aussi doux que ce que vous pourriez le penser. je vous met au défi de passer deux heures avec un groupe d’enfants voyageurs et d’assumer toutes les insultes et la haine que ces enfants ont envers nous, haine tout à fait compréhensible vu l’accueil qui leur est fait au sein du collège et au sein de la ville en général.
Le café citoyen leur étant consacré a pour but de mettre au grand jour ces questionnements autour de leur situation.
Nous ne pouvons savoir comment cela va se passer. Nous ne savons pas également si les familles répondront à notre appel vu les conditions que notre société leur impose et les méfiances tout à fait légitimes qu’elles ont à notre égard.
Nous avons bien conscience de l’attrait intéressé des milieux bobos envers ces populations. La musique manouche étant bien évidemment ce qui permet à ces bobos de trouver les gens du voyage formidables…Nous espérons ne pas entrer dans cette voie.
Le café citoyen doit donc permettre à chacun de donner son avis sur la situation des gens du voyage et du sort que nous leur imposons. Si lors de ce café, ils seront encore une fois objet du discours, il sera alors bon de le rapeler et de mettre en évidence ce fait pour trouver d’autres solutions afin de les rendre acteurs.
Certes ce temps d’échange ne permettra pas de grands changements sur le quotidien des gens du voyage mais peut nous permettre de revoir nos actions avec les enfants et pourquoi pas d’imaginer d’autres formes d’actions.
on verra…