Retrait du plan Fillon
Abrogation des mesures Balladur

Le gouvernement n’a pas réussi à obtenir, pour son projet de
réforme des retraites, un appui majoritaire dans le pays . Une majorité de
salariés et d’organisations syndicales y restent opposés. Un formidable
mouvement social s’est développé, recevant un soutien majoritaire de la
population.
Depuis deux mois, des centaines de milliers de manifestants ont
défilé dans les rues en réclamant le retrait des projets gouvernementaux
sur les retraites et la décentralisation.
L’éducation nationale, véritable moteur de ce mouvement, a mené une
grève reconductible de façon exemplaire. L’unité syndicale, l’ancrage de la
grève dans chaque établissement, les assemblées générales et leurs
coordinations, les rencontres organisées avec les autres secteurs
professionnels… : tout cela a donné une grande confiance aux personnels
pour agir.
Au delà de l’éducation nationale, différents secteurs ont connu des
journées de grève importante, dans le public comme dans le privé, et
certains, des débuts de grève reconductible (Poste, Finances, Transports,
Hôpitaux, Collectivités territoriales, Culture…).
A diverses occasions après le 13 mai, il était possible de
s’appuyer sur les secteurs les plus mobilisés pour élargir le mouvement et
construire une grève générale interprofessionnelle, seul moyen de faire
céder le gouvernement et l’obliger à retirer son projet avant le débat
parlementaire.
L’organisation de la grève générale n’a pas eu lieu ; il n’ a pas
été possible d’obtenir, nationalement, un appel unitaire en ce sens de la
part des organisations syndicales opposées à cette réforme.
Le gouvernement, soutenu par sa majorité à l’Assemblée, persiste
dans son intransigeance. Il commence déjà à annoncer ses projets pour
l’automne : réforme de l’assurance maladie, changement de statut d’Edf-Gdf
et de la Poste, privatisation totale de France Telecom, service minimum…
Les liens interprofessionnels noués durant ces dernières semaines, les
collectifs unitaires mis en place : tout cette dynamique doit être
préservée pour préparer activement la rentrée contre tous les projets
antisociaux du Gouvernement.
Comme sur les retraites, des solutions alternatives existent aux
projets libéraux du gouvernement. Ce que nous n’avons pas réussi à
construire contre le projet Fillon sur les retraites, nous devrons le
gagner à l’automne.
Le 19 juin, une nouvelle journée d’action est proposée par la Cgt,
Fo, l’Unsa et la Fsu : c’est la veille d’une rencontre avec le Medef sur
les retraites complémentaires. Le Medef ne va pas manquer de tenter de
poursuivre la logique gouvernementale sur les retraites et va tenter
d’affaiblir les garanties collectives des salariés du privé. Partout, nous
devons être massivement présents dans la rue pour continuer à affirmer
notre refus du projet Fillon sur les retraites et pour empêcher le Medef
de s’attaquer au niveau des retraites complémentaires.

Dans la rue le 19 juin pour exiger :

– 37,5 annuités pour toutes et tous, privé et public

– l’abrogation des mesures Balladur,

– le maintien des régimes spéciaux,

– maintien du niveau des retraites complémentaires.