Une trentaine de personnes ont investi la Maison de la démocratie à
Montpellier aujourd’hui. Face à la simple demande d’envoyer un fax de
soutien aux 400 couverts (squatt autogéré plein d’initiatives autonomes
que l’on veut expulser) à la mairie de Grenoble, il a été répondu: « C’est
pas possible. Si tout le monde se met à envoyer des fax et des machins,
c’est l’anarchie ». « C’est du matériel privé. Ici, ce n’est pas public,
c’est un service de la mairie ».
L’occupation a donc duré jusqu’à ce que les fonctionnaires et élus de ce
jouet médiatique qu’est la Maison de la Démocratie acceptent finalement
d’envoyer le fax.
Pendant ce temps, des employés étaient prêts à utiliser la violence pour
empêcher l’entrée dans les bureaux (une porte refermée sur une main).
A Montpellier comme à Grenoble, villes socialistes, on n’a pas le droit
d’utiliser le matériel public (parce que sinon, c’est l’anarchie). Vive
l’anarchie!
A noter que dans le même temps, trois appartements laissés vides par les
bailleurs sociauxs étaient ouverts dans la cité du Petit Bard. Contre les
listes d’attentent pour avoir des HLM, le choix de l’auto-attribution est
fait…
Ci-dessous, un petit extrait des tracts qui étaient distribués:
« Appel pour une réflexion sur l’utilisation de nos espaces ».
« Notre lieu de vie -en l’occurrence notre ville- est pleine d’espaces […]
inhabités, vides de vie, pleins de possibles, laissés en pâture à la seule
spéculation. Ce sont ces lieux que nous nous devons d’investir, d’habiter,
de colorer, nous qui sommes en manque permanent de lieux accueillants,
créatifs, gratuits, collectifs, où puissent s’expérimenter des
alternatives au conformisme mortifère ambiant. […] A Montpellier […] le
rouleau compresseur législatif, policier et judiciaire a fait son œuvre,
montrant bien […] la pertinence de ce genre de tentative, car s’il n’était
le risque que ce genre de pratiques se répandent, pourquoi cet
empresse-ment à les tuer dans l’œuf ? »