C’était aussi un artiste, un dessinateur de talent inspiré du surréalisme, un caricaturiste. Dernièrement un recueil de ces œuvres a été publié à tirage limité.

Des images me reviennent, sans chronologie. Je revois son appartement du XVIIIe arrondissement, ouvert à tous, aux rencontres, à la fête, à la vie. Je me souviens de son esprit, de ses interventions pleines d’humour même quand je m « accrochais », par exemple, avec une belle militante trotskyste….

Arrivé à la retraite il décida de venir habiter dans le Gers, à Auch où il continua à militer. Il y était connu de tous et, si ce n’était ses profondes convictions libertaires, il aurait pu y devenir maire.

Mais, Micha, je ne veux pas te froisser ici. J’ai trop de respect pour toi, me rappelant les interpelations et les mises en garde à vue, les geôles où nous chantions (mal) tous en choeur.

Comme d’autres je te garde dans mon cœur, dans ces souvenirs que personne ne pourra nous enlever.