Quelques feux de joie et d’artifices sur la place, avant de partir en manifestation dans la ville : les grandes boulevards étaient libres, direction François Verdier puis Palais de Justice. Au bout d’une heure de manifestation, les flambeaux commencèrent à s’éteindre, des bougies et des fumigènes prirent le relais, ainsi que quelques feux de poubelle. Des graffitis fleurirent.

 

L’ambiance changea à l’arrivée du cortège au Tribunal de Grande Instance, symbole cristallisant toutes les violences judiciaires connues depuis plus d’un an par les Gilets Jaunes, des années par les quartiers et aussi par les réfugié-e-s enfermé-e-s dans les Centres de Rétention Administratif, mais aussi par les personnes en lutte contre les gouvernements successifs depuis…trop longtemps ! – Sur la répression judiciaire des mouvements sociaux de 2005 à 2019. Une poubelle en feu se retrouva dans le parking souterrain, encore ouvert, du tribunal. Quelques jets de projectile sur le tribunal et surtout un feu d’artifice, impressionnant, mais sans danger pour le bâtiment.

C’est là que des CRS arrivèrent, se positionnant devant le tribunal. Le cortège, après un moment d’hésitation, entre la Grande rue Saint-Michel et la rue des 36 ponts, s’engouffra dans cette dernière. La Nationale n’étaient pas loin : c’est en marche rapide que ce qui restait de la manifestation arriva au niveau du jardin des plantes puis sur les allées Jules Guesde via la rue Lamarck. Là un fourgon arriva en trombe, sans se soucier d’une poubelle posée au milieu de la route. Plusieurs policiers sortirent des véhicules, en courant, chargeant et criant. Pas de contact, mais c’est au moins trois grenades lacrymogènes à main, jetées dans la foule, qui dispersa et coupa en deux le cortège dans deux directions : Carmes et Grand Rond.

Nous avons ensuite perdu la ou les manifestations, apercevant seulement des gyrophares dans la nuit. Des personnes se seraient rassembler à Jean Jaurès ensuite. Quoi qu’il en soit, une manifestation nocturne avec beaucoup d’ambiance, de sourires et de solidarité. Naïvement, rien que de pouvoir se balader librement comme ce soir, sans pression policière anxiogène, fait plaisir. On le répétera jamais assez, « Pas de flics, Pas de problème » (No Cops No Probs).

 

https://came2016.wordpress.com/2020/01/24/marche-aux-flambeaux-a-toulouse/