? répression contre les homosexuel-le-s à cuba
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Genre
Cette année, la marche pour la fierté homosexuelle, prévue le samedi 11 mai, a été interdite à Cuba.
Quelques centaines de personnes ont tout de même bravé cette interdiction en manifestant à La Havane.
Mais cette manifestation s’est terminée par une répression violente, les flics du régime tabassant à tour de bras et se livrant à de nombreuses arrestations musclées. Des arrestations préventives ont également été opérées.
C’est ainsi que deux ami-e-s militant-e-s libertaires, Isbel Diaz Torres et Jimmy Roque Martinez, ont été interceptés par la police dans le quartier havanais de Lawton, très très éloigné du lieu de rendez-vous de la manifestation, sept heures auparavant. Il est permis de supposer qu’iels ne furent pas les seul-e-s.
Les blogs cubains d’opposition ont publié quelques photos et vidéos de ces arrestations, ainsi que le résultat de certains « interrogatoires », comme on peut le constater ci-dessous, avec les photos montrant César Domínguez, un jeune comédien cubain, au cours de la manifestation et après sa sortie des locaux de la police « révolutionnaire ». «
» Alors que de sordides statistiques indiquent que les agressions visant les homosexuels connaissent ici une forte augmentation, il est des pays où la violence qui s’exerce contre eux émane de l’État lui-même. »
Il y a aussi des Etats qui ont une POLITIQUE officielle homophobe, comme le Brésil tout proche, mais ça ne mérite pas d »en parler, c’est Cuba qui est dans le collimateur à propos de n’importe quel sujet.
Le combat en faveur des droits LGBT n’est pas fini, c’est une évidence. Surtout lorsque l’on sait que dans 13 pays, l’homosexualité est encore punie de la peine de mort et que dans plus de 72 États (sur 193 en tout), les relations entre personnes du même sexe sont illégales. Ça fait peur.
1. Le Brunei
Ce petit État situé en Asie du Sud-Est n’est pas non plus des plus tolérants vis à vis de l’homosexualité. Il y a même une petite nouveauté dans la loi depuis peu : les homosexuels pourront être tués par lapidation. On peut parler d’une belle régression.
2. L’Afghanistan
Selon le Code Pénal, l’homosexualité est passible d’un long emprisonnement, genre très très long. La peine maximum (= peine de mort) est requise lorsque « la victime » est âgée de moins de 18 ans et ce, même en cas de consentement. En 2007, deux hommes ont été exécutés suite à leur union jugée « impie ».
3. L’Arabie Saoudite
L’acte sexuel entre un non-musulman et un musulman peut être puni par la lapidation. Autrement les risques sont la prison ou le fouet (qui sont deux issues loin d’être favorables de toute évidence). La censure est également de mise : en 2010, un Youtubeur a écopé d’un an de prison et de 5 000 euros d’amende pour avoir fait semblant de flirter avec son cameraman. Rien que ça.
4. La Mauritanie
Les textes officiels de lois mauritaniens condamnent cet acte jugé « contre-natur(anh) » par la lapidation publique. Néanmoins, il semblerait qu’en pratique, ils ne soient pas appliqués. Reste qu’il vaut mieux se faire vraiment très très discret si l’on veut vivre sa sexualité pleinement.
5. L’Iran
Avant la Révolution de 1979, l’homosexualité n’est pas aussi rudement punie. La littérature iranienne ancienne, en particulier la poésie, en parle ouvertement, le tabou est moins présent. Désormais, le risque d’être condamné à la peine de mort est bien là, et cela même pour deux adultes consentants. En 2016, Hassan Afshar a été pendu pour lavat-e be onf » (pénétration anale forcée entre deux hommes) alors que son partenaire était pourtant consentant.
6. Le Qatar
Là-bas, les droits LGBT sont inexistants. Pour les non-musulman, la sanction est de 7 ans de privation de liberté. Tandis que pour les personnes de confession musulmane, c’est la peine de mort.
7. Le Yémen
Au Yémen, l’homosexualité n’existe pas selon l’État (ce qui est faux, évidemment, puisque des lois la répriment). En plus de subir des violences policières particulièrement présentes, l’État censure la parole et bloque systématiquement les sites Internet gays et lesbiens.
8. Le Nigéria
Le pays est subdivisé en 36 États dont 12 d’entre eux (qui ont adopté la Charia particulièrement sévère à l’encontre des homosexuels) condamnent l’homosexualité par la lapidation. Dans tout le Nigéria, la peine peut aller jusqu’à 14 années de prison. En parallèle, les représentants de la cause LGBT tendent de plus en plus à se faire entendre mais les progrès réalisés sont infimes.
9. L’Irak
Jusqu’en 2001, l’homosexualité était légale (sous le régime de Saddam Hussein) en Irak. Elle a ensuite été criminalisée pour être condamnée par la peine de mort en cas de récidive. Le statut est aujourd’hui assez flou, néanmoins il semblerait des milices irakiennes aient assassinées plusieurs personnes en raison de leur orientation sexuelle. En 2012, près d’une douzaine de personnes seraient mortes sous leurs coups.
10. Le Soudan
Là-bas, on inflige la peine de mort aux femmes à la quatrième relation homosexuelle (avant elles devront subir jusqu’à 100 coups de fouet à chaque fois), tandis que l’homme est exécuté dès la première.
http://www.topito.com/top-pays-homophobes
Mais aucun de ces pays, sauf l’Iran, ne sont les ennemis des USA comme Cuba, ce qui justifie le traitement spécial de cet Etat.