à Alsetex :

« Malgré les milliers de blessé·e·s par les armes de la police, trop peu de monde avait répondu à l’appel pour envisager un réel rapport de force. C’est tout de même un petit cortège d’une soixantaine de personnes qui s’est élancé en direction de l’usine, derrière deux banderoles imposantes, le tout sous le soleil et dans une ambiance chaleureuse. Les manifestant·e·s ont réussi à atteindre les grilles de l’usine sans grande difficulté, à travers la forêt et les sentiers pédestres, mais toujours sous bonne escorte de deux gendarmes en motocross, ainsi que de plusieurs vehicules qui suivaient le cortège depuis l’intérieur de site. Ils/elles n’ont toutefois pas pu s’approcher de l’entrée sans présenter de papiers d’identité. Côté bobologie, rien à signaler si ce n’est peut-être quelques coups de soleil pour les moins chanceux d’entre nous.
On retiendra donc de cette journée une absence de répression, malgré beaucoup de surveillance et de fichage. Ainsi qu’une quasi-absence de mobilisation, mais beaucoup de bonne humeur, de rencontres et de soleil. »

à Nobel Sport :
« Le point de rdv était donné à quelques kilomètres de l’usine. Après avoir subi un contrôle routier très approfondi avant d’y arriver, c’est un cortège d’une centaine de personnes qui décide de prendre à pieds la 4 voies en direction de Nobel Sport.
Après quelques dizaines de minutes de marche, bloquant la route dans les deux sens, le cortège est arrêté par des fourgons de Gendarmes Mobiles qui arrivent en face, et dont les occupants ne perdent pas de temps pour former une ligne. Celle-ci force les manifestant.e.s à faire demi-tour et à rejoindre un chemin parallèle à la route, les ramenant à leur point de départ.
Alors qu’on dénombre une dizaine de fourgons de GM, une quinzaine de voiture (dont au moins 2 banalisées du PSIG, équivalent militaire et mieux armé de la BAC), des motos, un hélicoptère et un fourgon monté d’une énorme caméra surélevée, la centaine de manifestant.e.s se retrouve nassé.e.s.
Dans le but d’attraper des personnes au visage trop dissimulé à leur goût (personne n’avait plus qu’un cache-cou), un cordon de GM charge dans le tas, sans sommation. Tout le monde est violemment bousculé par les boucliers, et plusieurs personnes finissent au sol, dont une dame âgée qui se retrouve blessée à l’épaule droite. Elle sera par la suite évacuée par les pompiers. On peut aisément imaginer que si elle avait été plus sérieusement blessée, le gouvernement aurait décrété qu’elle est tombée seule dans un mouvement de foule, ou qu’elle a été poussée par un « gendarme solidaire »…
Trois personnes sont interpellées, dont un medic.
La sommation viendra après, comme pour légitimer la violence, et l’ordre de se disperser est totalement aberrant, la ligne de GM suivant les manifestants qui essayent de s’en aller.
Encore une belle victoire pour la répression. »

Dimanche 31 :
Fruit de rencontres au cours du mouvement Gilet Jaune, Handicap Solidaire 44 est un tout jeune collectif qui organisait ce dimanche une marche solidaire avec les handicapé-es.
Nous nous doutions bien que dans ce cadre là des street médics n’étaient pas indispensables : avec un parcours raccourci, de nombreuses (et poignantes) prises de parole, le petit cortège ne s’exposait pas à de la répression. Cependant nous sommes heureux/ses d’avoir pu partager du temps avec celles et ceux qui ne peuvent pas facilement aller en manif et qui sont trop souvent invisibilisé-es.
De plus voir que par le mouvement des Gilet Jaune peut naître ce type de collectif, solidaire et ultra-motivé est assez réjouissant !
Le handicap est un sujet qui peut tous/toutes nous toucher, et dans notre pratique militante nous appelons à le prendre en compte, à amorcer des réflexions collectives sur l’inclusivité et d’une manière général à nous emparer des questions de santé.