Confédération Nationale de Travail
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Paris, le 27 novembre 2004
[[Manifestations contre les violences faites aux femmes :
ce n’est pas une loi qu’il faut voter, c’est un système qu’il faut changer !]]

La CNT a participé toute la semaine, en France, aux manifestations contre les violences faites aux femmes.
Pour la CNT, ces violences sont inhérentes au capitalisme qui y trouve intérêt ; vouloir les « éradiquer » à coups de lois est hypocrite. La loi réprime des actes individuels quand la CNT dénonce les violences faites aux femmes comme relevant d’un grave problème structurel. La loi considère les violences faites aux femmes comme un phénomène privé, domestique et accidentel quand la CNT les dénonce comme pivot essentiel du capitalisme.
La domination de la moitié de la population mondiale sur une autre, trouve sa justification dans l’exploitation de la femme par l’homme. Voter des lois permettra à tous les exploiteurs d’exploiter les femmes en toute bonne conscience mais ne changera pas l’organisation du pouvoir capitaliste, hiérarchisé.
La CNT dénonce la montée de tous les intégrismes ; religieux, économiques et sociaux, qui font régner l’ordre et la répression sur les plus pauvres et en premier lieu les femmes. Dans ce contexte sécuritaire, les régressions sociales pour les femmes sont légion : droit à l’avortement et au travail remis en question, droit à la retraite fortement discriminé dans les dernières réformes du secteur public et des intermittents, discrimination à l’embauche, discrimination salariale, discrimination vestimentaire.
Le capitalisme a besoin d’imposer un système fortement inégalitaire, afin de justifier l’injustifiable : la première des inégalités se fonde sur la différence des sexes. Toutes les violences contre les femmes y puisent leurs fondements.
La première mise au pas du capitalisme est la soumission des femmes et des hommes à cet ordre social et moral.
[[C’est l’organisation du pouvoir dans la société, au travail et dans la famille qu’il faut changer.]]