Catalunya, l’escalade répressive se poursuit l maintenons la lutte !
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Répression
Lieux : Catalogne
L’escalade répressive se poursuit l Maintenons la lutte
Communiqué du Secrétariat Permanent de la CGT de Catalogne
Nous et les nôtres avons connu la répression. Amendes, jugements, peines de prison et prison. Pendant des années. Et en dehors de l’intérêt des grands médias, à qui nous nous étions adressés. Une répression exercée par les entreprises, par le pouvoir judiciaire, par les conseils municipaux et les gouvernements de la Generalitat et de l’Espagne. Nous l’avons souffert et nous l’avons combattu. Dans cette voie de lutte, de solidarité et de soutien, nous avons rencontré de nombreux et nombreuses collègues dans beaucoup de mouvements sociaux. Et nous avons également rencontré beaucoup de silence, des médias, des institutions.
Maintenant, la répression continue. A cette occasion, les incarcérations de Jordi Cuixart et Jordi Sánchez ont été menées dans tous les médias. Une publicité qui aurait été nécessaire dans tant d’autres cas condamnés au silence. Malgré cela, ou juste en souvenir, de la CGT en Catalogne, nous voulons rendre publics les points suivants :
1 – Nous rejetons fermement la répression de l’Etat, qui a conduit ces dernières semaines à l’adoption de mesures exceptionnelles contre une partie importante de la population de Catalogne.
2- Nous appelons à combattre cette suspension des droits qui, progressivement, consolide Dans ce cas, on ajoute une utilisation du crime de «sédition» qui pourrait s’appliquer à toute manifestation future motivée par un changement de statu quo, qu’il soit territorial ou socio-économique.
3- Demandent l’arrestation immédiate de la police et des poursuites pénales contre des personnes pour leur idéologie, pour promouvoir des manifestations ou leur activisme social, syndical et politique. Pour le moment présent, nous voulons aussi dire qu’il est inadmissible de punir en prison ceux qui ont organisé ou collaboré au référendum du 1er octobre.
4 – Nous revendiquons également, clairement et catégoriquement, la liberté immédiate de tous les prisonniers et prisonniers politiques, qui depuis ont rejoint Jordi Cuixart et Jordi Sánchez depuis hier.
5- Nous réclamons la dissolution de la Cour Nationale, héritière directe du Tribunal Public de Franco, tribunal d’exception qui a systématiquement poursuivi la dissidence politique en Espagne au cours des dernières décennies.
À la CGT de Catalogne, nous avons réitéré notre engagement pour la liberté, pour la défense des droits civils et la lutte contre les abus de pouvoir. Nous appelons à une confirmation de cet engagement dans les mobilisations, de la manière et dans les lieux jugés opportuns en tout temps.
Secrétariat permanent du Comité confédéral de la CGT de Catalogne
17 octobre 2017
http://www.cgtcatalunya.cat/spip.php?article12639#.WeryL0tpHok
J’ai pas de souvenirs d’avoir lu des communiqués de leur part lors des grosses affaires de répression anti-anarchiste à Barcelone …
Déjà que la CNT c’est pas le top (et encore moins actuellement), alors l
(commentaire précédent tronqué, désolé).
Déjà que la CNT c’est pas le top (surtout récemment), alors la CGT, qui en est une scission sur des bases réformistes, je vois pas bien ce qu’on peut lui trouver d’intéressant…
Mais là où il y a des soldats, il y a une caserne. À ce stade – stade suprême
de l’aliénation militante – la militarisation de la pensée est en marche. Toute
opposition est perçue comme un ennemi mortel et on considère l’organisation
comme une forteresse à défendre. Sortir de la forteresse, c’est courir le
risque d’être abattu. Aux militants qui voulaient quitter l’organisation après la
répression en Hongrie en 1956, le dirigeant du Parti Communiste Français,
Jacques Duclos, déclarait : « En dehors du parti il n’y a rien, en dehors du
parti tu es mort ! » Qu’ils se définissent d’extrême-gauche, anti-impérialistes,
communistes, anarchistes, insurrectionnalistes…, à leur échelle respective,
tous les regroupements qui se noient dans la politique finissent par développer
les mêmes mécanismes paranoïaques et proférer les mêmes menaces à l’égard
de ceux qui s’opposent ou mettent le doigt sur une dérive. Face à la divergence
ou à l’opposition, la « forteresse » agite toujours les mêmes épouvantails : les
ennemis, les infiltrés et les complots.
Nosotros 29 a dressé un bilan de l’expérience militante accumulée en Espagne
entre 1996 et 2007 « parmi les anarchistes, les communistes et les autonomes
qui gravitent autour de l’idée “d’insurrection” ». Ils décrivent quelques-unes
des manoeuvres de la direction de la CNT espagnole à l’encontre des membres
de leur organisation – les Jeunesses Libertaires – perçus comme une menace :
« … manoeuvres bureaucratiques, expulsions dans la plus pure tradition stalinienne,
emploi systématique de la calomnie contre les dissidents, avec une
prédilection pour l’accusation d’“infiltré”… ».
Dans un texte produit par un groupe de militants sortis du Courant
Communiste International, les auteurs décrivent la crise qu’a connu cette
organisation entre 1993 et 1996 et les « techniques policières de harassement »
auxquelles ils ont été soumis : « Très vite, un militant (…) fut accusé… Au
fur et à mesure du “débat”, il fut taxé d’aventurier, de franc-maçon, et pour
finir de probable agent de l’État. Bref, depuis plus de vingt ans se cachait
parmi nous un barbouze infiltré 30 ! »
Certains d’entre nous ont entendu mot pour mot les mêmes constructions
29. Les extraits cités sont tirés du texte « L’épidémie de rage en Espagne (1996-2007) ».
Les rédacteurs de Nosotros s’adressent « à celles et ceux qui luttent contre les diverses formes
de domination, et le font sans s’inféoder à des organisations qui les dépossèdent de leur
capacité d’agir et de penser ». Ces leçons ont été publiées en français dans la revue Nous
autres, numéro 3, Printemps 2012.
30. Extrait de Pourquoi sommes-nous sortis du Courant Communiste International ? Les
auteurs présentent leur texte comme un « témoignage sur la machine à écoeurer les militants
et à détruire les personnalités ». http://
cercledeparis.free.fr/3.htm. Les citations présentes
dans ce texte ont été utilisées pour leur seule pertinence à illustrer les arguments
ou les situations que nous exposons. Elles sont toutes accessibles publiquement et ne
témoignent en aucun cas d’une adhésion au programme des groupes ou individus dont
elles émanent.
42 délirantes à leur égard dès le moment où ils ont commencé à désobéir. Notre
conclusion est qu’indépendamment des positions respectives des différents
groupes, lorsqu’une organisation vit dans la gestion séparée de la vie, dans la
politique, elle utilise les procédés bourgeois propres au monde de la concurrence
capitaliste. Dans cet univers, celui qui manifeste un désaccord est un
ennemi, point.
Dans le cadre de la politique officielle, l’opposant ultime est un « terroriste
» ; pour la politique qui dérive d’une démarche révolutionnaire, c’est
« un infiltré », un flic. Mais qu’il provienne du grand milieu officiel ou du petit
milieu révolutionnaire, le monde de la politique a intrinsèquement besoin de
personnages spectaculaires, de « flics » et « terroristes » qui doivent servir de
repoussoir à leur audience. Au final, militants de la politique officielle ou de
la politique « révolutionnaire », tous se retrouvent, bien malgré eux, dans la
même incapacité, fondamentalement bourgeoise et conservatrice, à accepter
qu’on puisse les défier.
« J’ai pas de souvenirs d’avoir lu des communiqués de leur part lors des grosses affaires de répression anti-anarchiste à Barcelone … » ! ! ! ! !
quand les « nanars » de cinéma ne savent plus quoi inventer
pour dénigrer les résistances et nier la répression on trouve ce genre de connerie
ohh tu sais, les anarco-syndicalistes catalans ont bien montré quel visage ils pouvaient avoir … je n’oublie pas un Eliseu Melis, ce qu’il a fait, et comment il a terminé.
Alors qu’on vienne pas me bassiner les oreilles avec les catalans, ou avec les anarco-syndicalistes … le franquisme a bien montré que la seule chose de réelle qu’il y a dans ce monde pourri ce sont des individus … certains, espagnols/catalans/anarco-syndicalistes/ou quoi que ce soit, qui auront choisi de lutter au risque de leur vie, et d’autres qui auront préféré sauver leur cul en envoyant à la mort ou la prison des gens sincères qui ne faisaient pas semblant de lutter; et ils ne luttaient pas pour la création d’un État, pas pour la gloire de leur syndicat ou leur parti, mais tout simplement pour la vie.
Alors ose venir faire ta petite propagande et donner tes petites leçons après avoir regardé en arrière ce qui s’est passé en Catalogne après 36 … tu me diras si tu as envie de fanfaronner comme tu le fais.
Pendant que les intellos font de la politique de comptoir, la répression se met en place. La fascisation du régime de Madrid n’a pas l’air de beaucoup déranger nos « anti-nationalistes » de carnaval, plus préoccupés de faire des « analyses » que de voir la mainmise totale d’un Etat sur les habitants d’une région qui ne respecte pas le pouvoir central.
Tu peux préciser ce que tu appelles « mainmise totale » du pouvoir sur les habitants ? En développant sur la question de la justice, de l’organisation économique, de l’enfermement, de l’exploitation, plus précisément ce que ça va changer en profondeur dans les conditions de vie des « catalans » par rapport au pouvoir catalan actuel (puisqu’il est encore en place et qu’il négocie, ce qu’il n’a jamais cessé de faire et de vouloir faire).
A part changer de mains quelques temps (dans les mains de l’État espagnol en attendant de nouvelles élections pour rétablir des représentants des institutions « autonomes » actuelles), je ne vois pas.
Les militants anarchosyndicalistes et les membres des Mujeres libres – qui admiraient le prétendu succès soviétique dans l’élimination de la prostitution – plaidaient pour une réforme de la prostitution, bien entendu via la thérapie par le travail 96 . Federica Montseny, la ministre CNT de la Santé et de l’assistance publique, affirmait que la Révolution offrait aux prostituées la possibilité de « changer leur vie et de prendre part à la société des travailleurs. » Ce choix était certes ironique dans la mesure où il existe des preuves qu’avant?guerre certaines femmes avaient opté pour la prostitution précisément pour échapper au travail en usine et aux mauvaises conditions de travail 97 . Bien que l’avortement ait été légalisé et l’information sur la contraception diffusée, certains militants recommandaient aux ouvriers de s’abstenir sexuellement et de ne pas faire d’enfants pendant la Révolution.
96. Dr. Félix Martí Ibáñez, Obra : Diez meses de labor en sanidad y asistencia social (Barcelone, 1937), p. 77 ; Ruta, 1 er janvier 1937.
97. Cité in Kaminski, Barcelona, p. 67 ; Dorsey Boatwright et Enric Ucelay Da Cal, “La dona del barrio chino,” L’Avenç, n° 76 (novembre 1984) : 29. Sur la légalisation de l’avortement, voir Mary Nash, “L’avortament legal a Catalunya,” L’Avenç, n° 58 (mars 1983) : 188–94.
Michael Seidman : Ouvriers contre le travail
Barcelone et Paris pendant les fronts populaires
http://senonevero.communisation.net/1/article/ouvriers-contre-le-travail
L’anarchisme d’État et la Commune de Barcelone
https://bxl.indymedia.org/spip.php?article14223
Dans plusieurs collectivités des ouvriers furent licenciés ou mis à pied. On demanda à un camarade d’un atelier CNT de cordonnerie de partir à cause de sa faible productivité. Un tailleur mécontent, qui avait demandé à être muté dans un autre atelier, agressa physiquement un collègue, insulta le conseil d’usine, et menaça le directeur et un technicien. Il fut mis à pied en juin 1938 (21). Une militante de Mujeres Libres, le groupe de femmes de la CNT, fut accusée d’immoralité, d’absences injustifiées, et subit même un simulacre de procès de la part de ses camarades, qui réclamèrent des mesures disciplinaires à son encontre. Cette accusation d’« immoralité » n’était pas exceptionnelle pendant la révolution espagnole ; elle révèle que les militants syndicalistes considéraient l’incompétence ou le manque de résultats dans le travail « immoraux », quand ce n’était pas carrément criminels. Ils jugeaient aussi avec réprobation les activités sans rapport direct avec la production. Les militants de la CNT voulaient en finir avec l’« immoralité » en fermant dès 22 heures les lieux de divertissement tels que bars, salles de concerts et bals (22). On parlait de réformer les prostituées par la thérapie du travail, et d’éliminer la prostitution comme elle l’avait été en Union soviétique. Il fallait remettre aux lendemains de la révolution les relations sexuelles et le désir d’avoir des enfants (23).
Les syndicats de la métallurgie CNT et UGT cherchèrent à se rendre maîtres de l’indiscipline signalée dans de nombreuses collectivités. En 1938, un ouvrier fut exclu d’une collectivité, lui aussi pour « immoralité », c’est-à-dire pour n’être pas venu travailler sans justification. Une autre collectivité exprimait le désir de licencier une femme « inconsciente » qui avait à plusieurs reprises donné de fausses excuses pour ses absences (24). En août 1936, le syndicat CNT de la métallurgie avertissait les camarades qui ne s’acquittaient pas des tâches qui leur étaient assignées qu’ils seraient remplacés « sans aucune considération ». Comme dans le textile, la plupart des collectivités de la métallurgie publièrent des règles de contrôle des arrêts maladie :
Le conseil se voit obligé de faire vérifier les absences pour maladie par un ou une camarade que tous et toutes les camarades de l’usine devront laisser entrer chez eux… L’inspection pourra avoir lieu autant de fois par jour que le conseil le jugera utile (25).
http://mondialisme.org/spip.php?rubrique84
un commentaire qui confond sa droite et sa gauche et s’est perdu sur notre site a été retiré.
un autre commentaire a été caché, c’est pas le bon site pour affirmer que l’extrême droite c’est la même chose que l’extrême gauche. Ce discours est déjà largement relayé par tout un tas de médias, souvent à coup d’experts. Semble pas qu’une société égalitaire soit un objectif pour les fafs.
edit: et encore un autre. La contradiction existe bien sur ce site, y’a qu’à constater les débats sur différents articles. Juste les discours tout fait relayant la pensé dominante justifiant les politiques actuelles et leurs repressions n’ont pas leur place ici. Le site existe pour visibiliser les luttes sociales et émancipatrices.