Bertrand ,dégage !
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Trois ans pour avoir tué une femme à coup de poing! Tu t’en es vraiment bien tiré ,mec !
Pour être suspecté d’avoir cramé une bagnole de keuf on en prends un max .M’étonnerait qu’il y ait réduction de peine pour les suspects !
T’en penses quoi de cette comparaison ? Tu crois à leur justice ?
Je t’appelle mec parce que je pense que t’en ai un …
Dès que j’ai appris l’histoire,à l’époque, moi la personne de sexe masculin qui refuse d’être un mec ,j’ai décidé de te boycoté,de t’oublier et je pensais que tu n’aurais pas l’outrecuidance de repointer ta fraise…
Que tu te ferais oublier en somme .Hé bien non ! Cétait sans compter sur ton égo de mec …C’est pas la première fois que tu repointe ton blase et tu nous remets ça .Ca va durer combien de temps ta merde de come back ?
Le come back du « malheureux » parce que tu es malheureux …Comme c’est poignant …Le soucis Bertrand c’est qu’il n’y a pas que Marie comme victime dans ta vie .T’as l’air de faire du mal au femme qui t’approche d’un peu trop près ,dirait on …
Moi je m’énerve tout autant que les féministes parce que il ya quand même une femme qui est tuée par un mec dans ton style tous les trois jours en France !
Et pour ça pas d’Etat d’urgence !!!
Alors voilà T’as un côté indécent comme les mecs de la caste politique et tu me fous tout autant la gerbe .
Va t-il falloir un commando de femmes bien remontées et courageuses pour aller te casser ta gueule ?
Qu’est qu’il faudrait pour que tu comprennes qu’au fond t’es un sale mec protégé par cette société patriarcale de merde ? Mais tu dois le savoir et t’en profite …
Bon je pense que je suis pas tout seul à te le dire
Bertrand ,dégage !!!
Orelsan qui fait ami-ami avec Bertrand Cantat après avoir créé le verbe « Marie-Trintigner » dans une de ses chansons, il mérite aussi de se faire saboter ses concerts de merde…
Solidarité avec toutes les personnes victimes de violences sexuelles (quels que soient leur genre) !
ça me pose plutot question les comparaisons foireuse « truc a pris tant d’années de taule pour tel machin et bidule la moitié pour un autre machin »… tu préfererais sans doute une « justice » « équitable », « juste » quoi, que des juges applique leur petit livre rouge à la lettre par ce que sinon c’est pas juste ? c’est quoi ton propos ? ça changerait quoi de lui casser la gueule à ce type ? quand a tes conneries sur l’etat d’urgence c’est même pas la peine d’en parler plus…
nique la justice. nique les flics, avec ou sans badges. nique la punition. nique les cas exemplaires.
je pense que ce serait le moment de se poser deux trois questions sur la punition, la vengeance, le pardon, l’expiation, le banissement, la réappropriation de l’histoire d’autrui, le traumatisme, les bourreaux, les victimes, tout ça…
mais t’as raison, c’est peut-etre plus facile de gueuler avec la meute, d’avoir enfin des procureurs qui pensent comme toi, et puis rien de tel qu’un petit cassage de gueule auto-légitimé hein…
et machin-avec-un-nom-interminable-qui-commente, gueuler si fort que tu deteste les violeurs malgré le fait que tu sois né avec une bite, ça me fait juste me demander ce que tu (te) cache… soit t’as fait de la merde et tu choisis soigneusement ton camp pour pas qu’on se penche trop sur ton compte, soit t’as rien fait mais tu te sens vachement avant-gardiste et exemplaire, un peu à la jésus quoi… dans les deux cas j’ai un peu envie de te mépriser.
on vit dans un monde qui nous apprend à maltraiter les autres, avec un dé +10 si tu t’en prends à des meuf ou des gosses, et à même pas se poser la question « est-ce que je fais de la merde en ce moment ? » alors y a pas mal de chances que les « violeurs » dont tu parle soient même pas au courant de la merde qu’ils ont fait et les banir, leur casser la gueule ou les foutre en taule va pas faire avancer le schmilblick à mon avis.
dis donc tu ferais un-e bon-ne juge d’instruction toi avec tes « alors c’est ça ou ça, ça ne peut pas être autrement ».
en écrivant « gueuler si fort que tu deteste les violeurs malgré le fait que tu sois né avec une bite, ça me fait juste me demander ce que tu (te) cache… soit t’as fait de la merde et tu choisis soigneusement ton camp pour pas qu’on se penche trop sur ton compte, soit t’as rien fait mais tu te sens vachement avant-gardiste et exemplaire, un peu à la jésus quoi… », il t’est passé quoi par la tête ? tu crois pas qu’il y a dix mille autres explications plus simples ?
en l’occurrence, l’idée c’était de visibiliser que des mecs cis etc. prennent position contre les agressions sexistes – anonymement je te signale donc je n’y gagne aucun prestige, mais chui sûr que tu seras capable d’en conclure que ça permet de dédouaner tous les mecs cis etc.
cela dit, c’était bidon car c’est évident que plein de mecs cis etc. sont contre les violences sexistes. contrairement à ce que tu laisses croire, ça n’a rien « d’avant-gardiste ». mais ce serait quand même bien que vachement plus de mecs se positionnent clairement là-dessus, parce que plein de mecs se positionnent pas sur des histoires de sexisme, pour tout un tas de raisons plus ou moins foireuses.
dans tous les cas, je ne me sens ni avant-gardiste ni exemplaire. sûrement pas très bien dans ma peau, pas très bien dans ce monde, mais ça fait pas de moi quelqu’un d’exemplaire, ni une victime ou je sais pas quoi.
par contre je me suis trompé, Orelsan n’a pas fait ami-ami avec Bertrand Cantat, c’est « juste » que Bertrand Cantat fait la Une des Inrocks et qu’Orelsan est sur la compil CD qui se trouve dans le même numéro des Inrocks. c’est plus une coïncidence qu’autre chose.
je me souviens qu’Orelsan s’était défendu de manière complètement foireuse à propos de ses nombreuses chansons ultra-sexistes, mais on dirait que maintenant il est « passé à autre chose », il est sur un autre registre. tant mieux.
alors déjà, pour répondre au même mec cis machin…
j’ai aucun problème avec le fait de « prendre position clairement » sur les violences sexistes en tant que « mec cis ». par contre j’ai très (très) souvent constaté qu’en tant que mec, élevés comme des mecs, « on » a une facheuse tendance à gueuler au loup contre le méchant-qui-a-fait-de-la-merde sans franchement regarder notre bite et son passé avec clairvoyance et honneteté. souvent, la seule différence entre l’autre et nous, c’est que son histoire est publique, et la notre restée dans le secret du privé. t’es pas tout propre. t’as forcément fait un truc (parce que t’es un gars) qui a fait se sentir mal une meuf (parce qu’elle est une meuf). Je dis pas que t’es le diable, que tu cache un sombre passé de violeur en série, je te parle de toute la glauquerie des rapports humains dans un monde qui nous sépare à la naissance. alors affirmer que t’es un « mec cis qui deteste les violeurs », ça me semble ou prétentieux ou malhonnete. après, considère pas ça comme une accusation ou un jugement, c’est que mon avis, t’sais…
ah ouais, et être anonyme ne t’empèche pas d’avoir un ego.
l’autre truc qui m’a fait réagir comme ça, c’est l’appel au cassage de gueule. c’est arrivé plein de fois, que des « monstres » désignés dans le milieu se fasse casser la gueule, virer d’une ville ou d’une région, ou cramer leur camion. la belle affaire. quand ils sont partis à 500 bornes, ou qu’ils ont fuit notre petit milieu, tu crois qu’ils se comportent comment avec les meufs dans leur vie ?
attention j’ai rien contre une réaction violente, la colère et les émotions hein ! par contre la rétribution, la punition, l’expiation, je trouve ça gerbant, calculateur et passablement inefficace. parce que c’est ça « juger » en fait, c’est vouloir punir, pas donner son avis sur internet.
bon du coup, pour moi, ça serait super de trouver un moyen de « visibiliser que des mecs cis etc. prennent position contre les agressions sexistes » sans appel du pied à la justice, qu’elle soit institutionnelle ou pas.
à « freud » maintenant.
comment dire. en deux ligne, tu me débecte plus qu’un article d’atlantico. outre que ton commentaire montre ta vision limitée de la psychiatrie (une enfance malheureuse se guerirait au xanax), ton impression de me connaitre qui m’intrigue… mon enfance, malheureuse ou pas, ne regarde que moi. si tant qu’il me soit arrivé des trucs, et que tu soit au courant, l’utiliser comme un argument pour disqualifier mes propos te range aux cotés de Goebbles.
ton choix de pseudonyme me semble franchement déplacé dans le contexte… tu t’es un peu interessé à ce type et sa psychanalyse ? tiens, toi et tes copains, allez vous éduquer :
https://www.youtube.com/watch?v=j0Ye5mX4vUs
Pour relever le niveau:
https://www.franceculture.fr/medias/derriere-bertrand-cantat-en-heros-romantique-l-histoire-d-une-presse-francaise-machiste
Des commentaires méprisants et un commentaire de soutien à l’agresseur ont été cachés. C’est pas la cours de récré ici, on se détend.
je comprends pas trop ce que tu veux dire… j’ai l’impression que c’est toi qui n’a pas bien lu, j’ai pas la haine, y a des trucs qui me foutent la gerbe, c’est physique si tu veux…
quant au tri selectif, justement, j’ai pas envie d’en faire. je considère pas que la merde qu’a pu faire un mec soit moins grave que celle d’un autre parce qu’elle n’est pas connue publiquement. moi compris.
que l’autre pauvre type joue sur la fibre du poete rocker maudit c’est pas neuf, et c’est pas le seul. qu’il n’ait jamais pris position publiquement sur cette histoire et qu’on ne sache pas ou il en est c’est normal, en fait, ça fait partie de sa punition, il a *pas le droit* d’en parler. c’est débile, c’est la justice.
et tout le temps où, comme des connards, on gueule en meute qu’on « deteste les violeurs », on le passe pas à comprendre pourquoi et comment on fait de la merde dans nos relations amoureuses ou pas, romantiques ou pas, matrimoniales ou non-exclusives…
le nombre de fois ou t’as baisé avec d’autres gens sans capotes et que t’en a pas parlé à la personne avec qui tu couche régulièrement, la fois ou t’es même pas au courant que ta copine s’est fait avorter sans te le dire tellement elle a pas confiance en toi, toutes les fois ou t’as descendu le copain de ta soeur au repas de famille en public, soi-disant parce que c’est un étudiant en droit, mais en fait surtout parce que c’est le copain de ta soeur, le nombre de fois ou ta mère est passée ramasser tes slips sales dans ta chambre parce qu’à 20 piges tu savait toujours pas faire marcher le lave-linge, toutes les lecons de féminismes que t’a donné à tes potes meufs du haut de ton estrade de mec-qui-a-lu, toutes ces fois ou tu t’es desengagé d’une relation parce qu’elle devenait un peu trop intime, toutes les fois ou t’as fait ce que le monde attendait de toi et que t’as fait du mal autour…
oublier tout ça pour gueuler au loup, c’est juste oublier que t’es aussi un loup quelque part, que c’est plus une histoire de circonstances que d’individu…
ça me semble plus important de réfléchir à comment on arrête, et la manière dont on parle publiquement de ces histoires, le fait qu’on en parle comme « des histoires » en fait, fabrique un tabou, rend difficile de réfléchir à tout ça autrement qu’entre amis proches. c’esst peut-etre pur ça que les groupe non-mixte mec marchent pas vraiment.
et ne me traite pas de juge.
et si on ne se reconnaît dans aucun de tes exemples, on fait comment ? si on n’a pas eu l’occasion de ne serait-ce qu’avoir pris le risque de la moitié de tes exemples, on bronche pas et on fait comme si en fait si ? je reconnaîs bien évidemment qu’être un mec cis etc. suffit dans bien des cas à être « avantagé » par rapport aux meufs, qu’il y a un rapport de domination social qui existe, un rapport social patriarcal qu’on n’a pas choisi et contre lequel il n’est pas simple de lutter sur tous les fronts, qu’on soit du côté des avantagés ou de celui des désavantagées, de celui de la catégorie sociale des dominants ou de celui de la catégorie sociale des dominées.
calisse, n’oublie jamais qu’en dépit des rapports sociaux de domination et du monde de merde dans lequel on vit, tous les mecs ne trimballent pas la même histoire ni les mêmes crasses. toutes les meufs non plus. tou-te-s les blanc-he-s, tou-te-s les racisé-e-s, etc. tout ça c’est des catégories imposées par un système de domination qui créé des catégories. c’est utile de prendre en compte ces catégories sociales, ces constructions sociales, pour comprendre le monde dans lequel on vit et combattre les dominations au quotidien, dans les institutions comme dans nos relations personnelles, mais c’est complètement vain et, surtout, purement moraliste, quand ça ne sert qu’à ranger les individus dans des cases pré-établies où toute leur histoire personnelle est censée avoir déjà été écrite. la construction sociale, ça existe, mais il n’y a pas de déterminisme immuable, il n’y a pas de destin. quand des prétendu-e-s athées matérialistes tombent dans des discours essentialistes en accusant tous les [mets-ici-ta-catégorie-détestée] d’être tous des ordures qu’ils le veuillent ou non, toujours en connaissant mieux leurs propres histoires qu’eux-mêmes, on se rapproche du mode de pensée très classique et autant méprisant que méprisable des racistes / sexistes / bourgeois / etc. (celui qui prétend que toutes le femmes sont des … et tou-te-s les arabes sont des … et tous les prolos et marginaux sont des …
bref, c’est pas en s’appropriant les discours simplistes et populistes des dominants qu’on avancera.
aussi, calisse, je te signale qu’au départ ça parlait d’un mec qui a tué sa meuf à coups de poing, et que t’en arrives à essayer de faire culpabiliser un mec qui trouve ça atroce sous prétexte que peut-être que lui-même quand il avait 20 piges il ne savait toujours pas faire marcher un lave-linge.
le moralisme et l’auto-culpabilisation ça mène vraiment n’importe où…
« et si on ne se reconnaît dans aucun de tes exemples, on fait comment ? »
« on » a un problème de mauvaise foi, probablement. c’est des exemples, t’as qu’à les réinterprêter comme t’as envie, mais ne me dis pas que tu ne t’es jamais comporté comme un connard, même à ton insu. c’est faux. dans le monde dans lequel on vit, dans la merde dans laquelle on baigne depuis l’enfance, t’as tiré les cheveux de ta voisine, joué à celui qui pisse le plus loin, pratiqué (ou essayé) la camaraderie virile de vestiaire ou dit à ta cousine que « le foot, cest pas pour les filles ».
je ne dis pas qu’on a pas d’autres choix que de se comporter comme des connards, je dis juste que si on veut que ça change, c’est pas une chasse au violeur et des lynchages qui vont faire évoluer les choses. des casseroles on en a tous et toutes qui trainent derrière, des trucs affreux que t’as fait ou qui te sont arrivés, ça te change forcément. c’est le principe du traumatisme. l’autre pauvre type il a probablement bien changé depuis ce qu’il a fait y a 15 ans. qu’il ait continué sa vie en fait ça me semble normal, je crois, c’est triste, mais c’est quoi les autres solutions ? qu’il fasse semblant de ne plus exister ? un suicide (social ou pas) ? pour quelles raisons ? je crois pas en la punition, en la peine de mort. pour personne…
tu dis « calisse, n’oublie jamais qu’en dépit des rapports sociaux de domination et du monde de merde dans lequel on vit, tous les mecs ne trimballent pas la même histoire ni les mêmes crasses. » c’est vrai. on n’est pas définis par ce qu’on a entre les cuisse à la naissance ou par l’éducation/dressage qui s’en suit. on n’est pas non plus définis par les trucs de merde qui nous sont arrivés ou qu’on a fait subir aux autres. on n’est pas définis par ces trucs, mais ça fait quand même partie de nous. c’est aussi vrai pour les violeurs et les assassins, en fait. les raisons pour lesquelles on fait de la merde dépendent forcément du contexte. et leur acceptation aussi.
« on se rapproche du mode de pensée très classique et autant méprisant que méprisable des racistes / sexistes / bourgeois / etc. (celui qui prétend que toutes le femmes sont des … et tou-te-s les arabes sont des … et tous les prolos et marginaux sont des … »
c’est marrant que tu ressorte ça parce que justement ce qui m’a fait réagir dans ton texte c’est ton « tous les violeurs sont des… ». quelqu’un aurait dit « en tant que blanc, je déteste tous les racistes » j’aurais dit la même chose. en tant que blanc né dans un pays d’europe de l’ouest, on a appris a être raciste en même temps qu’on a appris que « être un raciste » c’est mal (l’article est important). donc on a vachement bien integré ce truc d’oublier les trucs de merde qu’on a pu faire ou d’y trouver des excuses. on en arrive à être racistes tout en « les » detestant, et donc à se detester donc à « les » detester d’autant plus.
« je te signale qu’au départ ça parlait d’un mec qui a tué sa meuf à coups de poing, et que t’en arrives à essayer de faire culpabiliser un mec qui trouve ça atroce sous prétexte que peut-être que lui-même quand il avait 20 piges il ne savait toujours pas faire marcher un lave-linge. »
Déjà, mon but est pas de culpabiliser qui que ce soit, justement. Je pense que si on faisait la liste de tous les gens qui font la couverture des magazines que je lis pas, on trouverait une sacré brochette d’assassins, de violeurs et autre. que ce magazine fasse sa une avec cantat ou pas, ça ne changera rien à ce qu’il a fait il y a quinze ans. ça ramenera pas la personne qu’il a tué. ça ne l’empechera pas de recommencer plus tard. c’est du spectacle. tu vas pas faire un article à chaque fois que télé loisir met sardou en couverture, même s’il a écrit des tas de chansons pédophiles et incestueuses sans jamais s’en repentir… le show business est farci de connards, c’est pas une grande nouvelle.
« le moralisme et l’auto-culpabilisation ça mène vraiment n’importe où… »
dire que l’enfermement et le lynchage ont jamais arrangé personne c’est pas être moraliste, au contraire. et j’ai jamais parlé de culpabilisation, j’ai parlé de réfléchir aux raisons qui poussent les membres de l’espèce humaine à se traiter comme de la merde, pour pouvoir y faire quelque chose.
si t’as deux minutes, lis-donc « monstres en cavale » et « rien ne se perd » de cloé mehdi, ça changera peut-etre ta perspective…
la mauvaise foi, bah oui, forcément. easy.
calisse t’es un peu monsieur-madame je-sais-tout-je-connais-la-vie-de-tout-le-monde-car-en-fait-tout-est-simple pour ce qui est de catégoriser les gens dans des cases, et à la fois ce qui est bien avec toi (et je dis ça sans ironie) c’est que tu sembles chercher sincèrement à trouver des solutions plus solides, concrètes et intelligentes que juste lyncher/exclure/juger les machos/violeurs/etc. et c’est suffisamment rare pour être souligné, ça donne envie de s’organiser avec toi. et à la fois si c’est sur des bases de catégorisation/classification/généralisation, bof…
quand tu dis « on n’est pas non plus définis par les trucs de merde qui nous sont arrivés ou qu’on a fait subir aux autres. on n’est pas définis par ces trucs, mais ça fait quand même partie de nous. c’est aussi vrai pour les violeurs et les assassins, en fait ». en fait, qu’on ne soit pas définis comme des victimes, réduits à des victimes, rapport aux trucs qu’on a subis, ok. qu’on ne réduise pas non plus des personnes qui ont violé ou tué à « juste » des violeurs ou des assassins, ok. mais qu’on prenne en compte les actes, faits et gestes de chacun-e plutôt que leur identité supposée, ça me paraît super important. et c’est qui flanche dans ta position, qui est symptomatique d’une manière plus large de faire de la « politique » ces dernières années: sur des bases « identitaires » plutôt que sur des « valeurs ».
si quelqu’un fait de la grosse merde, je m’en fous de son genre, de sa sexualité, de sa couleur de peau (ou « race ») ou même de la grosseur de son compte en banque. ces paramètres peuvent aider à comprendre certaines choses, certains actes, faits et gestes, mais ils ne justifient rien. la position « identitaire », très souvent, limite son discours à « cette personne est dans la catégorie dominée, donc 100% soutien », ou l’inverse « catégorie dominante, donc 100% rejet », quel que soit le contenu du débat, de l’histoire, du problème. c’est le degré zéro de la réflexion politique, l’absence totale de perspectives révolutionnaires, le pur repli exclusif sur des identités généralement fantasmées car bien heureusement jamais homogènes.
et je précise que je ne dis pas ça pour critiquer les initiatives non-mixtes, qui à mon avis sont nécessaires à la lutte contre des formes de domination. mais la non-mixité en soi (comme tout un tas d’autres moyens d’organisation) ne peut être fétichisée comme un moyen magique qui subjuguerait les différences/divergences/oppositions de positionnement politique au sein d’une même « communauté ». bref.
je ne sais pas si tu me confonds avec l’auteur du texte principal (qui n’est pas moi) ou quoi, mais je ne comprends pas quand tu prétends que je dise « tous les violeurs sont des… ». j’ai fait une recherche sur le mot violeur sur cette page, et j’ai rien trouvé de tel. c’est gênant de citer quelqu’un en inventant des propos…
à part ça, merci pour le conseil de lecture, je ne connais pas.
des bisous.
« mais ne me dis pas que tu ne t’es jamais comporté comme un connard, »
« Connard » est un mot sexiste, il me rend très triste.
Ce que l’on pourrait retenir c’est qu’il y un certain besoin d’échanger entre personne de sexe masculin en non mixité.
Après ce qui me gène le plus c’est le silence de la majorité des hommes face aux violences faite aux femmes
Rappel:
206 viols déclarés par jour en france …Quand on sait qu’il ya un viol sur 8 qui est suivi d’une plainte on tourne à 2000 par jour.
Et ça vous fait quoi ?
Moi ça me fout la gerbe!
Un article sur un livre que devrait lire tous les hommes qui rêvent d’autres rapports Femmes /hommes
http://www.crepegeorgette.com/2013/10/09/virilite-stoltenberg/
la mauvaise foi ça peut te sembler un argument facile mais c’est comme ça que je ressent le truc.
« c’est suffisamment rare pour être souligné, ça donne envie de s’organiser avec toi. et à la fois si c’est sur des bases de catégorisation/classification/généralisation, bof… »
je trouve ça complètement fou que tu comprenne mon propos comme de la « généralisation ». c’est tout le contraire. pour moi, tous les individus ont, « généralement » si t’as envie, une histoire particulière, liée à ce foutu monde qui te pousse à chaque instant dans une boite domniné-e ou dominant-e. parce que, justement, tu fais pas partie d’une catégorie à vie, parce que justement tu peux très bien ramasser d’un coté et te faire écraser de l’autre, je trouve ça pas logique de considérer une personne abusive (au sens large) comme un monstre affreux toute sa vie. attention, je ne parle pas d’une personne qui t’a abusé toi, mais d’une personne qui a abusé autrui. c’est comme ça que fonctionne la soi-disant justice, tu fait une « connerie », tu paye parce que tu es et tu restera un monstre pour la société et faut faire un exemple. y a quelques siècles on marquait les coupables au fer rouge, aujourd’hui c’est plus propre mais l’idée est la même.
Et ce que je trouve fou dans ces histoires de punition, c’est que même les chrétiens sont arrivés (en théorie) a trouver une alternative à la justice, ils appellent ça le pardon. alors bien sur, c’est tout emballé de fioriture, et de moralisme, et de « tu verra plus tard » selon la secte dont on parle, mais, quelque part, ça vaut peut-etre mieux d’être déviant chez des quakers que chez des anarchistes. au moins la foule vengeresse et le pilori sont moralement mal vus chez eux. chez nous, on en est plutot, quand la déviance se voit, au cassage de gueule et aux boucs émissaires, et quand elle ne se voit pas, au regard porté sur le lointain, là-bas, la prochaine manif, la révolution…
« mais qu’on prenne en compte les actes, faits et gestes de chacun-e plutôt que leur identité supposée, ça me paraît super important. et c’est qui flanche dans ta position, qui est symptomatique d’une manière plus large de faire de la « politique » ces dernières années: sur des bases « identitaires » plutôt que sur des « valeurs ». »
les actes des autres, tu les vois, les juges, et les théorises, de ton point de vue d’individu, avec tout ton bagage ton vécu et tes espoirs, et généralement à posteriori. je sais pas, du coup, si tu veux appeler ça ton « identité » ou tes « valeurs », mais pour moi ça revient un peu au même…
« si quelqu’un fait de la grosse merde, je m’en fous de son genre, de sa sexualité, de sa couleur de peau (ou « race ») ou même de la grosseur de son compte en banque. ces paramètres peuvent aider à comprendre certaines choses, certains actes, faits et gestes, mais ils ne justifient rien. »
mouais, désolé, mais ça sonne un peu comme un certain ex-premier ministre qui sortait « expliquer, c’est commencer à justifier » (et oui, c’est pas sympa de te comparer à lui…). essayer de comprendre pour pas que ça ne recommence ça n’a rien a voir avec de la justification, par contre ça a tout à voir avec « apprendre à vivre dans un monde sans enfermement et sans punition »
« la position « identitaire », très souvent, limite son discours à « cette personne est dans la catégorie dominée, donc 100% soutien », ou l’inverse « catégorie dominante, donc 100% rejet », quel que soit le contenu du débat, de l’histoire, du problème. »
si une personne souffre en taule, parce que je ne suis pas juge, ni assistant social, j’ai pas envie d’éplucher son casier judiciaire et son compte en banque avant de me laisser penser qu’on ne devrait pas l’enfermer. pourquoi je pesterais quand on laisse sortir papon et je sauterais de joie quand on laisse sortir aubron ? Personne ne devrait se retrouver entre quatre murs à la base. Je pense que ça dépasse largement la question de « pourquoi la société les considère comme des monstres ? », si un jour on se retrouve à démolir une prison, je vais pas faire le tri de qui a le droit de sortir ou pas. ça veut pas dire que je veux faire une caisse de soutien aux enfermés de 3eme voie, mais, même si dans leur vision du monde ils voient des camps et des taules, dans la mienne y en a pas, et si on ne veut ni enfermer (à moins que tu veuille les garder ?) ni lyncher ou tuer (à moins que tu t’en occupe?) les gens pour ce qu’ils pensent ou ont fait dans le passé, faudra bien arriver à cohabiter avec elle et eux à un moment.
pour le reste, je suis plutot d’accord avec les histoires de non-mixité, j’ai effectivement considéré que tu étais l’auteur du texte, quant à l’histoire de la citation qui n’existe pas, c’est parce que ce n’est pas une citation, il manque un mot, je parlais du « ton » du texte (cantat a tué la femme avec qui il relationnait, c’est donc un assassin sexiste, en conséquence, et comme tous les autres, c’est un monstre irrécupérable et infréquentable)
et pour ce qui est du mot « connard », il est probablement sexiste, c’est vrai, désolé s’il t’a rendu-e « triste ». A vrai dire, le vocabulaire est globalement sexiste à mon avis, au point qu’il est difficile de décrire une multiprise sans être sexiste. de plus, si techniquement et pour le dictionnaire, « connard » a peut-être une connotation sexiste, dans la tête des gens, aujourd’hui, il en est plutot détaché en général, contrairement à un paquet d’autres insultes à connotation sexuelle. et enfin, j’ai aucune envie de rouvrir l’éternel débat sur les insultes et le politiquement correct, mais, au niveau de comment on se parle, je pense qu’on aurait plus besoin de s’ouvrir des possibilités et des perspectives, plutot que de se fermer des portes. Après tout on parle une langue qui a été arbitrairement figée il y a quelques siècles par une bandes de sales types chauvins comme pas deux, qui, mine de rien, ont décidé pour nous de comment on a le droit de décrire le monde.
et tout ça c’est pas pour avoir le dernier mot, c’est qu’à un moment c’est épuisant les embrouilles… je pense pas avoir la science infuse, ni détenir la vérité, mais je trouve ça toujours louche quand c’est de bon ton d’ostraciser des gens.
« je trouve ça toujours louche quand c’est de bon ton d’ostraciser des gens. »
ça me va comme conclusion.
+ destruction de toutes les prisons.
;)
ça me va.
La « revendication » n’était pas la peau de Cantat juste qu’il dégage ,qu’il disparaisse des merdias parce qu’au fond il est indécent
Marre des violences et autres harcèlements faites aux femmes !
Ca me semble urgent de se positionner en tant que personne de sexe masculin
A faire tourner puisqueça cause du harcélement sur les merdias
http://www.crepegeorgette.com/2015/10/08/reagir-recit-agression-sexuelle/
je vais pas me répéter, mais l’indécence, je trouve que c’est un concept qui pue un peu.