Antis-pma à nantes: compte rendu de la contre-manifestation
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Category: Local
Themes: Genre/sexualités
Aux environs de 12h30, une cinquantaine de manifestant-e-s LGBT+ et allié-e-s se rassemblent face à une trentaine d’anti-PMA des Nantais pour la famille et des Sentinelles, le tout entouré bien gentiment par six camions et deux voitures de police.
Les couleurs sont aux rendez-vous du côté des LGBT+ qui arborent fièrement de magnifiques rainbow flags au nez et à la barbe blanche des sexagénaires d’en face. Des paninis sont distribués à prix libre dans le contre-rassemblement ; les CRS commencent à s’avancer vers les manifestant-e-s LGBT+ à ce moment là, mais pas de paninis pour elleux, et iels restent à bonne distance du groupe.
Vers 12H45, une banderole “Fièr-e-s, véner-e-s et révolutionnair-e-s !” est brandie et les slogans commencent à fuser face à une ligne d’une dizaine de flics, posté-e-s devant les manifestant-e-s LGBT+, sans doute pour éviter que ceux-ci blessent un peu trop les homophobes de l’autre côté de la route à coups de slogans : “On veut des droits pas votre avis”, “ohlélé ohlala la PMA on l’aura les Sentinelles on dégagera”. Les manifestant-e-s tentent de se rapprocher tout doucement. Iels restent tout de même à bonne distance et continuent fièrement à lancer des slogans jusqu’à ce que 13h30 sonne et donc le départ des anti-PMA. Ils quittent la place en trompette, escortés par tout le dispositif policier.
Quelque manifestant-e-s des deux cotés restent sur les lieux et tentent de discuter, mais les arguments stupides et confus des anti-PMA n’aident pas à la discussion.
Plusieurs camions de police passent à ce moment là. Ils ralentissent et commencent à filmer avec leurs téléphones personnels les militant-e-s pro-choix, sans raison apparente. Agacé-e-s et étonné-e-s, iels s’insurgent en demandant la raison d’un tel comportement. La réponse ? “Allez vous faire foutre bande de gouines, on a vos têtes si vous voulez foutre le bordel.” suivi d’un magnifique doigt d’honneur. Une magnifique preuve de l’homophobie présente dans le corps policier, une fois de plus. Profitant de leurs impunité, iels ont insulté et filmé des gens à leur insu. Nous rappelons que, pour les forces de l’ordre, filmer avec son téléphone personnel est interdit. Sur ces magnifiques paroles, iels ont tranquillement continué leur chemin, morts de rire. Evidemment, cela n’a pas choqué les gens des nantais pour la famille qui ont trouvé ça normal, alors qu’aucune personne présente n’a été agressive. N’oublions jamais que l’homophobie tue, tous les jours, dans un silence accablant. Ce genre d’insultes y participe, ainsi que ces personnes qui pensent être légitimes à décider des vies des autres.
La lutte n’est malheureusement pas finie, et si le comité national d’éthique ne voit pas de problème dans l’accès à la PMA pour les femmes célibataires ou en couple homosexuel, il revient au gouvernement qui, rappelons le, se prétendait progressiste durant sa campagne, de rendre cette décision inscrite dans le droit.
À 19h30, TRANS INTER action, ALUN’ – Association Lgbtqi+ de l’Université de Nantes et APGL Atlantique organisaient un autre rassemblement en faveur de la PMA pour tou-te-s.
“Les couleurs sont aux rendez-vous du côté des LGBT+ qui arborent fièrement de magnifiques rainbow flags au nez et à la barbe blanche des sexagénaires d’en face.”
C’est dommage de dire ça en classant les “vieux” contre les “jeunes”.
N’oubliez pas que les femmes qui ont lutté pour tout ce que vous revendiquez actuellement ont bien plus de soixante balais et c’est un peu dommage de les jeter. L’agisme est bien nase…
Comme chante Brassens : “petits cons d’la dernière averse et vieux cons des neiges d’antan”.
L’imbécilité n’a pas d’âge, l’intelligence non plus.
Sachez qu’on ne trouve plus de médecins pour les ivg, sont à la retraite et le planning familial avec les sexagénaires n’ont plus de subventions…
Les commentaires homophobes ne sont pas les bienvenues. Manif pour tous a sans doute ses propres foirums, les opinions sur les besoins de papa et maman d’enfants ont sans doute leur place la bas, mais pas ici.