L’arbitraire policier à l’encontre d’une jeune anarchiste à la ville de dobritch, en bulgarie
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L’arbitraire policier à l’encontre d’une jeune anarchiste à la ville de Dobritch, en Bulgarie
Elitsa, agée de 20 ans, habitante de la ville de Dobritch, en Bulgarie,
fut persécutée et arêtée avec accusation et sera jugée pour « crimes
contre la république ». « Le crime » consiste en la distribution de
prospectus et leur affichage dans la ville. Les tracts appellent à la
liberté, l’égalité et l’anarchie. La jeune fille a fait les prospectus en
se basant sur des anciens numéros du journal « Svobodna misal » (la Pensée
libre), le mensuel de la Fédération anarchiste en Bulgarie, qui est
diffusé tout à fait légalement dans tout le pays !
Sertains des numéros du journal sont également déposés dans la boutique «
Na Tamno » (Au Noir) à Dobritch, suite de quoi depuis environ un mois la
police locale s’y rendait tous les jours pour interroger la vendeuse, en
exersant même de la pression psychologique. La future « accusée », Elitsa,
raconte encore : « Ils avaient rammené au commissariat toutes les
personnes correspondantes à ma description et les avaient interrogées, car
« on ne peut pas émettre des propos si durs contre l’Etat et écrire
certaines choses sur les prospectus »… ». Après le premier collage des
affiches libertaires les policiers avaient commencé l’enquête, ils avaient
fait le tour des lycées en cherchant des filles avec la description
donnée. Elitsa a été arrétée et interrogée et après elle a été libérée,
mais une accusation a été portée à son encontre. Même son domicile a été
perquisitionné, mais de quel droit il n’est toujours pas tout à fait
clair… Aparamment son e-mail lui aussi a été attaqué et suivi (chose
illégale sans une autorisation, dont probablement les policiers ne
disposaient poit), parce que d’après les médias « des fonctionnaires du
Département « Sûreté » (ndlr : dont on a fait disparaître le suffixe
« d’Etat » après 1989) auraient également établi ses liens par Internet avec
des complisses en idées ».
Dans l’article 108 du Code Pénal (sur la base duquel est portée
l’accusation) il s’agit de propagation d’une idéologie fasciste ou de «
terrorisme »… Il semble que le but de la police locale soit de prouver
son efficacité dans la « lutte contre le terrorisme » par une accusation
absurde contre la jeune fille. « L’infraction » d’Elitsa, consistant en la
distribution de tracts et la diffusion d’un journal légal, peut être puni
d’une peine de prison de trois ans !!!
Quelques précisions : L’accusation est selon l’article 108 du Code Pénal
pour fascisme et propagande antidémocratique, ainsi que pour l’incitation
à la violence (ce qui est au moins ridicule en s’agissant de collage de
tracts et de diffusion d’un journal légal).
Un beau matin, vers 5 h, la maison d’Elitsa a été perquisitionnée et à
l’occasion la police y a saisi des tracts, plusieurs numéros du journal «
Svobodna misal », ainsi que le hard-disque de son ordinateur. Après cela
elle a été arrétée et intérrogée dans le comissariat durant près de 6 h (
à toute vraisemblance sans avoir aucune possibilité de parler à un avocat
), interrogation menée par cinq juges d’instruction, après quoi Elitsa a
été obligée de donner des explications par écrit. La jeune anarchiste a
été soumise à une pression psychologique par des questions provocatrices,
en lui montrant de gros dossiers avec des matériaux sur « son cas »
(copie de son diplôme, dossier scolaire, listages de son e-mail
personnel…). Plus tard Elitsa se rend compte que le mot de passe de son
e-mail a été changé (apparemment par le juge d’instruction du Département
National de Sûreté).
Les policiers lui ont aussi proposé de la « collaboration » (c’est à dire
de la recruter comme dénonciatrice pour la police) en échange de quoi ses
accusations auraient été annulées et Elitsa elle-même aurait été laissée «
en liberté » pour diffuser ses prospectus, mais à la condition que ces
tracts soient examinés et approuvés par le juge d’instruction Ivan
Andréèv.
En ce qui concerne l’instruction ouverte à son encontre Elitsa n’a
toujours pas été informée… A toute vraisemblance son téléphone ainsi que
son e-mail son sous l’écoute du DNS.
Pour plus de renseignements ou bien pour publier une notte personelle ou
une déclaration de solidarité avec Elitsa vous pouvez formuler vos
questions sur la page spéciale du centre Indymedia en Bulgarie
http://bulgaria.indymedia.org/newswire/display/375/index.php
Vous pouvez aussi exprimer votre solidarité à Elitsa en nous écrivant (de
préférence en anglais ou en russe) à la Fédération anarchiste en Bulgarie
à l’adresse e-mail anarchy@bulgaria.com ou bien à l’adresse postale : FAB,
p.k. 59, 1220 Sofia, Bulgarie
Pour manifester votre solidarité vous pouvez également envoyer des nottes
de protestation aux ambassades ou d’autres institutions de la Bulgarie
partout dans le monde en nous envoyant en même temps un petit mot pour
nous tenir au courant.
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