Courant alternatif n° 252 – été 2015 est sorti
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Category: Global
Themes: KurdistanRépressionResistances
SOMMAIRE
EDITO ? PAGE 3
IMMIGRATION, DROIT D’ASILE
PAGE 4-7 ? Lutte des migrants sur fond de réforme du droit d’asile
PAGE 7 ? Lutte des expulsé-e-s des centres d’hébergement d’urgence à Caen
PAGE 8 ? Penser l’immigration autrement
NUCLÉAIRE
PAGE 9 ? Déchets radioactifs cherchent loi
PAGE 10 ? La scission d’Areva, nouvelle péripétie dans l’histoire mouvementée du nucléaire français
RÉSISTANCES AUX GRANDS TRAVAUX INUTILES
PAGE 14 ? Notre-Dame-Des-Landes : statu-quo, guérilla juridique et résistance
CONTRES RÉFORMES
PAGE 16 ? Réforme du collège, l’aboutissement de la casse de l’école
PAGE 19 ? Pour empêcher des nouveaux morts tués par la police en manifs, quoi de mieux que d’empêcher les gens d’aller manifester ???
SOCIAL
PAGE 19 ? Fin de partie pour la Scop Seafrance ?
BRÈVES
PAGE 22 ? Mutuelle des fraudeurs/ Somalies
L’ÉCONOMIE EN BRÈVES ? PAGE 23
BIG BROTHER ? PAGE 24
LIVRES
PAGE 26 ? De la mémoire et de l’anarchie
PAGE 28 ? Lois liberticides
NOTRE MÉMOIRE
PAGE 29 ? La loi Gayssot a 25 ans
RÉPRESSION
PAGE 31 ? Et à la fin, il n’y a pas de procès ?!
PAGE 32 ? La répression politique continue
RENCONTRE LIBERTAIRE D’EYCHENAT ? PAGE 35
25 juillet – 1er août 2015
RENCONTRES LIBERTAIRES d’Eychenat en Ariège
Attention ! Le débat du 1er août a été changé (voir programme ci-dessous)
samedi 25 juillet 2015, par ocl-lyon
L’Organisation Communiste Libertaire organise chaque été dans l’Ariège, à Eychenat, commune d’Esplas de Sérou entre Saint Girons et Foix, des journées de rencontres et de débats.
Ces rencontres, ouvertes à celles et ceux que les thèmes proposés intéressent, se déroulent dans un local mis à disposition sur une ferme en activité. Il ne s’agit pas d’une université d’été où l’on écouterait la bonne parole. Nous souhaitons ouvrir un espace de dialogue, d’échange formel comme informel. Les débats ont lieu le soir, après le repas à 21 heures. Les journées offrant de vastes temps libres, des thèmes de débat peuvent être proposés dans l’après-midi.
Vidéothèque, librairie et tables de presse sont consultables la journée.
La vie quotidienne est collective : les repas sont pris en commun et confectionnés par des équipes tournantes ; les autres tâches sont également assurées par rotation.
Samedi 25 juillet : Situation sociale et politique
Dimanche 26 juillet (après-midi) : Le FN
Il est le seul parti qui ne connaît pas la crise du militantisme. Depuis quelques années de nouveaux militants y viennent, issus de différentes couches sociales. Il est évident que le rapport avec ces gens ne peut être le même que celui des fachos traditionnels. A partir de l’écoute d’une enquête radio diffusée sur France Culture dans l’émission Les pieds sur terre (voir CA n° 250, mai 2015, p.4).
Dimanche 26 juillet (soirée) : Comment faire renouer avec le désir d’un changement social porteur d’émancipation ?
Depuis qu’elle a accédé au pouvoir en France, la « gauche » mène, à son habitude, une politique ultralibérale qui réduit à la misère les couches populaires et précarise des fractions toujours plus larges de « classes moyennes », tandis que les riches continuent de s’enrichir ; elle mène aussi, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, une politique ultrarépressive qui réduit méthodiquement les libertés d’expression et de circulation.
Comme toujours quand cette « gauche » gouverne, les syndicats et partis sur lesquels elle s’appuie s’emploient à neutraliser la contestation. Loin de créer dans la rue et dans les entreprises une dynamique d’opposition à la mesure des attaques subies, le mécontentement se traduit pour l’essentiel par un vote protestataire sous forme d’abstentions ou de voix au Front national : les mobilisations d’envergure visant à défendre la justice sociale face à l’accentuation de l’exploitation capitaliste tardent à se développer, et tant l’extrême gauche que les anarchistes voient leurs forces et audience décroître. Dans le même temps, les idées réactionnaires et racistes retrouvent de la vigueur grâce au rejet viscéral que provoquent les « sujets de société » mis en avant par le gouvernement.
Autant d’éléments qu’il importe d’analyser : en France, comme ailleurs dans le monde, pourquoi le mal-être et le désir d’un changement social débouchent-ils plus facilement sur la recherche de boucs émissaires parmi d’autres exploité-e-s que sur le développement d’une solidarité et d’un internationalisme contre les exploiteurs, et comment inverser la donne afin d’aboutir à un changement de société porteur d’émancipation ?
Lundi 27 juillet : La société dite sécuritaire et la surveillance tous azimuts.
Que le pouvoir d’Etat soit géré hier par la bande à Sarkozy et aujourd’hui par le PS, les lois sécuritaires et leurs applications concrètes pleuvent et touchent tous les aspects de notre vie individuelle et sociale. Dans leur contestation, sont très souvent mises en avant les atteintes à la liberté des individus, aux droits de l’Homme, à l’Etat de Droit… à des valeurs qui sont, pourtant, à interroger ! En fait, cette société sécuritaire ne vise-t-elle pas, en tout premier lieu, tout ce qui est ou risque d’être collectif et porteur de valeurs qui contestent cette société impliquant le repli sur soi, l’individualisme et l’isolement social ? Alors, quelles réponses collectives ?
Mardi 28 juillet : Projection à Esplas de Sérou de “THE LAB”, film documentaire de Yotam Feldman.
L’industrie militaire israélienne : du business avec du sang. Yotam Feldman dévoile l’industrie militaire israélienne et son fonctionnement ; il interviewe des protagonistes majeurs du marché israélien de la sécurité. Il met en évidence le rôle de l’industrie au sein de la société et de l’économie israéliennes. Durant les dernières années, les exportations militaires israéliennes ont atteint le niveau sans précédent de 7 milliards de dollars par an. 20% des exportations israéliennes sont militaires ou d’ordre militaire et Israël est maintenant le quatrième plus gros exportateur de matériel militaire. L’industrie militaro-industrielle israélienne développe et teste de nouvelles armes. Les médecins palestiniens, en soignant les victimes d’attaques israéliennes, découvrent souvent de nouveaux types de blessures.
Mercredi 29 juillet : Antisionisme / antisémitisme, à qui profite l’amalgame ?
La guerre que mènent les dirigeants israéliens contre le peuple palestinien n’est ni raciale, ni religieuse, ni communautaire. C’est une guerre coloniale. Il faut dire les mots qui désignent ce que subissent les Palestiniens : occupation, colonisation, discriminations, apartheid, nettoyage ethnique, crimes de guerre. A la base de cette situation insupportable, il y a une idéologie, le sionisme. C’est une théorie de la séparation qui proclame que Juifs et non-Juifs ne peuvent pas vivre ensemble. Les sionistes ont toujours eu comme projet d’expulser les Palestiniens ou d’en faire les “Indiens” du Proche-Orient, parqués dans leurs réserves et privés de tout droit. Les sionistes instrumentalisent l’antisémitisme en considérant que toute critique d’Israël est antisémite. C’est leur ultime défense pour continuer à violer le droit international.
Débat animé par Pierre Stambul, coprésident de l’UJFP et membre de BDS France Toulouse.
Jeudi 30 juillet : Du repli identitaire et tribal en milieu « radical »
Le manque d’impacts des mouvements révolutionnaire et anarchiste sur la société induisent des comportements et des interventions de plus en plus basés sur la morale. On y trace des frontières, des barrières protectrices entre le bien et le mal, un « politiquement correct » délimite les « bonnes lignes de fracture ». On y reproduit le célèbre « le parti se renforce en s’épurant ». Les mots utilisés prennent plus d’importance que le fond, le contenant que le contenu. La liste des “anti-ismes” « dont il faut être » pour faire partie de la tribu s’allonge de semaine en semaine, donnant l’illusion d’une large prise en compte du monde alors qu’elle ne signifie qu’une construction frileuse et apeurée d’une muraille contre l’ennemi qui serait à nos portes (et même infiltré chez nous !). L’anticapitalisme n’est plus qu’un “isme” parmi tous les autres, perdant tout sens globalisant et reléguant l’exploitation au rang d’une oppression particulière comme une autre. Le communisme, évidemment, devient presque un gros mot.
On peut être taxé d’antisémitisme si on est antisioniste, de sexiste si on rejette les néo-théories du genre, de facho si on est spéciste, de maquereau si on n’est pas abolitionniste, de libéral si on défend la liberté d’expression même pour ses ennemis.
Certes il ne s’agit pas simplement d’énumérer à l’infini ces exemples mais, tout en les nommant, d’essayer de comprendre sur quoi ces névroses se fondent pour se développer. En tout cas sur une énorme difficulté à exister politiquement et collectivement DANS la société et non en dehors de l’existant. Il faut ouvrir les fenêtres et sortir de l’aquarium tribal.
Vendredi 31 juillet : Luttes de sites contre des grands chantiers et ZAD
Leur place par rapport à la lutte anticapitaliste ; sont-elles les nouveaux « lieux centraux » de la lutte de classe ?
Samedi 1er août : La situation au Kurdistan
avec un représentant de la communauté Kurde.
[“Quartiers urbains populaires et question sociale” a été annulé]
Certaines dates de débat peuvent changer. L’information sera accessible sur ce site : oclibertaire.free.fr.
Pour s’inscrire, écrire à oclibertaire@hotmail.com. Il est nécessaire de prévenir de votre arrivée au moins 48h à l’avance afin d’organiser l’accueil et les repas en appelant directement sur place le 05 61 65 80 16 (ligne ouverte du 24 juillet au 2 août).
Clair ! A militanlande, on n’écoute pas passivement le catéchisme, on le reproduit et le reproduit, activement et spontanément (mais la pression sociale et politique est toujours là au besoin pour qu’on ne dévie pas des bonnes questions et des bonnes réponses). D’ailleurs, si on avait le moindre doute, les programmes et menus, explicites ou elliptiques, les suggèrent avec insistance.
A propos d’antisionisme/antisémitisme, l’inénarrable Yves Coleman a pondu une interminable saga de 15 épisodes (pour le moment), où il s’ingénie à nous démontrer qu’on ne peut pas être antisioniste sans être antisémite. On trouvera la liste de ses délires dans sa dernière production, « Limites de l’antisionisme n° 15 : Les « antisionistes » sont eux aussi sujets au « mal de mer »…” http://www.mondialisme.org/spip.php?article2044
Naturellement, tous les prétextes sont bons pour satisfaire ses fantasmes : ici le Bund, dont on se demande bien quel lien il pourrait y avoir avec l’antisémitisme, lui sert de prétexte pour régler ses comptes avec ceux qui ont l’audace de se déclarer antisionistes, comme Pierre Stambul. Quelques extraits :
« Maintenant que la plupart des militants du Bund ont été massacrés durant le judéocide, et qu’il ne subsiste plus que de tout petits groupes se réclamant de son héritage, il est devenu à la mode pour toutes sortes d’antisionistes de gauche, y compris libertaires (2), léninistes, trotskystes ou marxistes-léninistes, de se réclamer du Bund, en oubliant que ce parti réclamait une autonomie nationale et culturelle, autonomie qu’AUCUN courant antisioniste actuel ne reconnaît dans AUCUN pays aux Juifs puisqu’ils les considèrent comme les pratiquants d’une « religion », les vagues tenants d’une culture obscurantiste ou pire (et le plus souvent) comme un courant politique monolithique (le « sionisme ») synonyme de fascisme, de colonialisme, de racisme et d’impérialisme.
Cette récupération cynique du Bund, soixante-dix ans après le judéocide, nous donne donc la nausée, le « mal de mer ».
Venons-en maintenant aux quelques lignes de Pierre Stambul (militant de l’UJFP, cette curieuse organisation qui se dit « juive » tout en n’expliquant pas vraiment en quoi elle tient à cette étiquette si infamante dans le camp « antisioniste »….) dans un petit article sur le livre de Jean-Marx Izrine. [sic]
« (…) À l’heure où sionistes comme antisémites propagent l’image des Juifs banquiers ou du côté des dominants, on découvre un monde de prolétaires essayant de fuir la misère. Ils et elles exercent des « métiers juifs ». Comment cette population au départ très religieuse et à peine sortie des shtetls (littéralement bourgades, villages) a-t-elle pu jouer un rôle aussi essentiel dans le mouvement révolutionnaire et en particulier dans le mouvement libertaire Jean-Marc Izrine parle de messianisme libertaire. On voit des militants et des militantes manifestant devant les synagogues (les rabbins étaient souvent considérés comme des collaborateurs avec les puissants) et blasphémant gaiement. La lutte des classes traverse le monde juif aussi bien dans les pays d’origine que là où ils émigrent. »
Je ne commenterai que le tout début de la première phrase, souligné en gras par mes soins, tant il est en contradiction TOTALE avec le reste du texte et typique des contradictions de l’antisionisme de gauche actuel. Encore un effet du « mal de mer » antisioniste, sans doute ?
N’en déplaise à Pierre Stambul, qui n’est pas un ignorant, LES « sionistes » cela n’existe pas, il y a plusieurs types de « sionistes », en clair de nationalistes israéliens ou de partisans de l’existence de l’Etat d’Israël. Et en général le terme « sionistes » est un mot codé pour dire « Juifs ».
De plus LES « sionistes », pour reprendre les approximations stambuliesques, ne font pas tous l’apologie des « Juifs banquiers » (des noms ! des noms !) ou des individus « du côté des dominants » (des noms ! des noms !).
On remarquera le glissement dangereux d’un terme à l’autre : « banquiers » est un statut social spécifique, précis (on croyait cette mythologie des banquiers juifs réservée à l’extrême droite…). Quant à l’expression « du côté des dominants », elle ne veut rien dire si on ne précise pas son sens exact (cf. la citation de Lénine reproduite ci-dessus). C’est une accusation que l’on peut lancer à la tête de n’importe qui, n’importe quand, sans apporter la moindre preuve.
Tracer un trait d’égalité entre tous LES « sionistes » et tous LES antisémites, comme le fait Stambul, c’est exactement ce que font l’extrême droite, Dieudonné, Soral and Co tous les jours. Et ce que l’on lit à longueur de journée sur Internet dans toutes les listes de discussions ou posts sur ces questions.
Autant d’approximations et de contre-vérités en seize mots de la part d’un homme intelligent et cultivé comme Pierre Stambul, cela fait froid dans le dos. Que retiendront tous ceux qui ne connaissent rien ni à l’histoire du judaïsme, ni à l’histoire des populations juives (pas simplement composées de banquiers…) ni à l’histoire du sionisme ? Ces seize premiers mots ou la suite ? Pas compliqué de connaître la réponse, hélas.
Et de toute façon la seconde partie, la plus intéressante et la plus juste, n’A AUCUN INTERET pour les antisionistes de gauche car ce prolétariat a été massacré par les nazis et les fascistes il y a 70 ans et que LES ANTISIONISTES DE GAUCHE SE FOUTENT DU PROLÉTARIAT actuel, juif ou pas, israélien ou pas. Par contre les « Juifs banquiers » ou ceux qui se placent « du côté des dominants », eux, ils existent bien pour les antisionistes de gauche : il suffit de lire leurs innombrables communiqués et articles.
Tous les arguments ne sont pas bons à utiliser même pour une bonne cause (la critique justifiée des crimes de guerre de l’Etat d’Israël) et même si l’on met en avant sa judéité pour les faire passer….
Y.C., Ni patrie ni frontières, 11/03/2014
1. Son livre est épuisé sauf chez une maison d’extrême droite qui a eu le cynisme de le rééditer mais on le trouve heureusement en entier sur le site marxists.org https://www.marxists.org/francais/leon/CMQJ00.htm? ; !
2. C’est ainsi qu’en février 2014 l’éditorial de Courant Alternatif, mensuel de l’Organisation communiste libertaire, commence par une citation de l’hymne du Bund : « Nous jurons de garder notre haine intacte. Envers les assassins et les voleurs de la classe ouvrière. Le tsar, les maîtres, les capitalistes. Nous jurons de les anéantir et de les détruire » et que le site de l’OCL comprend deux articles de Pierre Stambul de l’UJFP présentant sous un jour favorable le Bund pour mieux dénoncer LE “sionisme”…
http://www.mondialisme.org/spip.php?article2044
Il devient donc évident que la dénonciation de ceux qui « profitent de l’amalgame » ne peut pas se limiter à ceux qu’on connaît bien et qui sont nos ennemis de toujours, mais doit s’étendre aussi aux faux-amis, infiltrés dans le mouvement libertaire ou d’extrême gauche et qui sont, plus que les idiots utiles, les complices de la pensée dominante qui veut nous réduire au silence.
On peut retourner à monsieur Coleman les compliments qu’il octroie généreusement aux autres. Etant donné qu’il « n’est pas un ignorant » et même « intelligent et cultivé », au même titre que Pierre Stambul, on ne peut pas mettre sur le compte de l’ignorance ses propos crapuleux où il fait dire à un texte exactement le contraire de ce qui est écrit pour satisfaire sa haine viscérale des antisionistes et plus généralement des antiracistes.
Nos ennemis ne sont pas seulement dans les rouages de l’Etat et du capitalisme, ils se donnent des airs de libertaires pour mieux nous détruire de l’intérieur.
A quoi peut mener la haine de l’antisionisme/antiracisme ? Aux pires alliances et aux pires amalgames, comme nous le démontre le sieur Yves Coleman, idiot utile et complice de la majorité silencieuse et de la pensée dominante. Ce n’est pas assez d’être diffusé par la droite et l’extrême droite, il lui faut aussi aller chercher chez ses ennemis traditionnels de l’extrême gauche, qu’il appelle « maostaliniens », des arguments allant dans le sens de ses fantasmes contre l’antiracisme, en passant hypocritement sur le reste…
C’est la grande alliance allant de l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par ceux qui nous gouvernent, contre toute forme d’antiracisme, d’antisionisme, d’anticolonialisme ou d’anti-impérialisme…
« Les groupes trotskystes et anarchistes ou anarchosyndicalistes (à la notable exception de la CNT-AIT et de quelques petits groupes atypiques comme Non Fides ou les Luftmenschen dont nous publions les textes régulièrement) ont atteint un tel degré de dégénérescence qu’ils ne savent même plus reconnaître un assassinat, une agression ou une manifestation antisémites. Et ce sont des maostaliniens (1) qui font preuve d’un BON SENS élémentaire dans l’analyse des dernières manifestations ABUSIVEMENT dites “propalestiniennes”. Raison pour laquelle je me vois CONTRAINT de publier leurs textes malgré mes nombreux désaccords et leur sectarisme outrancier… »
http://www.mondialisme.org/spip.php?article2102
Si vous voulez faire plaisir à Coleman, qui passe par ailleurs allègrement sur les nombreux crimes contre l’humanité qui émaillent l’actualité, écrivez les crapuleries suivantes, vous serez aussitôt publiés :
« Car faire culminer une manifestation de soutien à la Palestine en tentative par plus d’une centaine de personnes – des hommes pour leur quasi totalité, bien entendu, patriarcat oblige – de rentrer en force dans deux synagogues, cela s’appelle de l’antisémitisme, ni plus ni moins… »
« Le fait que des synagogues – celles situées rue des Tournelles et rue de la Roquette – voient à leurs portes des gens munis de gourdins cherchant à rentrer par la force, cela s’appelle une tentative de pogrom… »
« Surtout quand la manifestation a été marqué par divers « mort aux Juifs », « mort aux ashkénazes », que d’autres incidents de même nature ont eu lieu dans le 4e arrondissement au niveau du « quartier juif » historique du Marais, etc. »
« Cela n’est guère surprenant, pas plus que de voir que le slogan fasciste « A Paris comme à Gaza, intifada » a été transformé par les post-modernes en « Paris, Gaza, antifa ! »… »
« Car c’est un acte éminemment provocateur, dans le contexte actuel, d’organiser une manifestation soi-disant pour la Palestine en plein Sarcelles, que même le journal bourgeois Le Monde appelle « la petite Jérusalem ». L’on voudrait pousser au pogrom qu’on ne s’y prendrait pas autrement, mais telle est en pratique clairement la ligne des islamistes ( de la mouvance des Frères Musulmans surtout) et de leurs alliés objectifs du Nouveau Parti Anticapitaliste… »
« Le premier courant vient de l’extrême-gauche, principalement du Nouveau Parti Anticapitaliste et de la CNT, c’est-à-dire en pratique de courants post-trotskyste et post-anarchiste. Il formule des thèses ouvertement anti-universalistes et ethno-différentialistes, qu’il présente comme de l’antiracisme et de la « déconstruction coloniale »… »
Yves Coleman aura bien mérité de l’Etat pour ses efforts incessants dans le but d’unifier tous les courants sionistes du pays. Il aura par contre acquis le mépris total et définitif non seulement des révolutionnaires et des antifascistes, mais aussi de toute personne ayant un minimum d’humanité !