L’avenir est dans la rue autant que dans les urnes
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Les élections régionales approchent…
Des élections que la droite tente de camoufler, pour camoufler ses échecs et sa brutalité.
La politique de l’actuel gouvernement soi-disant démocratiquement élu et dont l’usage systématique du refus de négociations et de la ‘rue’ prouve d’ailleurs assez le peu de légitimité réelle que lui a donné une élection par refus du FN, me donne autant de sueurs froides, si ce n’est plus du fait de l’anesthésie de la grande majorité des citoyens, que le ferait probablement un gouvernement du FN.
Petit rappel :
Le saccage des retraites (41 ans pour tout le monde à l’horizon 2007/9, 42 en 2011/13 et 43 en 2018/19. Baisse progressive moyenne des pensions de 9 %, baisse accélérée pour les femmes dans la fonction publique par remise en cause des bonifications pour enfants)
La préparation de la privatisation de la santé (déremboursement des médicaments, projet de réforme de la sécurité sociale, projet hôpitaux 2007)
La préparation de la privatisation de l’éducation (Mise en place du LMD et projet Belloc)
La liquidation de la recherche (une moyenne de – 18 % sur les budgets réels des laboratoires du CNRS, de l’INSERM et de l’INRA)
La loi sur la confiance en l’économie numérique (les mails ne sont plus de la correspondance privée, les sites, forum et chat peuvent être soumis à surveillance et censure libre et illimitées des autorités policières)
La loi Perben II (garde à vue passant de 48 à 96 heures, avocat à partir de la 48 ème heure ou 72 ème heure au lieu de la 1ère heure pour les délits et crime en « bandes », terme fourre-tout pour favoriser la criminalisation des quartiers pauvres, possibilité de plaider ‘coupable’, avec procédure accélérée sans procès, ce qui facilitera l’incarcération arbitraire sans jugement pour les plus faibles et la négociation avec pression loin de toute justice populaire pour les plus puissants…)
Baisse de l’allocation chômage et limitation de l’ASS (Allocation Spécifique de Solidarité, dernier maillon du chômage avant le RMI, près de 300000 chômeur vont passer au RMI / RMA en 2004).
Mise en place du RMA (le RMI sera versé un an, ensuite le Rmiste se verra contraint d’accepter un emploi à mi-temps qui lui sera désigné, dans des entreprises privées… Il sera payé par l’entreprise autour de 580 € et celle-ci se verra reverser par la région le RMI du Rmaste soit 380 à 430 € selon le cas… soit un salarié à mi-temps pour moins de 200 € !!
L’esclavage réinventé, sur le dos des plus démunis mais aussi des salariés moyens, employés et cadres… qui verront exploser leurs taxes locales… décentralisation oblige)
Je m’arrête là pour le moment
Mais à tout cela rien d’étonnants à vrai dire car qui gouverne cette région de l’Europe qu’est la France ?
Un président dont le système « ville de Paris » a été mis à nu par le procès de son lieutenant et dauphin, maire de bordeaux, Alain Juppé. Le premier a fait modifier la loi en juillet 2003 pour ne pas être inquiété à sa sortie de mandat dans trois ans. Le second, jugé et condamné, a laissé clamer haut et fort leur indignation médiatisée d’un jugement… S’étant même avancé sur sa démission tant il était sur de ses appuis, il montre le peu que vaut sa parole en s’y refusant à peine le jugement rendu !
Un tel système maffieux ne pouvait que faire collusion avec l’agressivité montante du patronat français, réclamant une égalité de concurrence avec les pires conditions ouvrières de la planète, des Etats-Unis à la Turquie et à l’Indonésie.
Cette collusion s’expose au grand jour dans la nomination d’un premier ministre conjointe entre le MEDEF et le chef de l’état.
Notre premier ministre, M. Jean Pierre Raffarin, n’est qu’un directeur de communication, peu habile, qui s’est plutôt servi du mépris et des forces de l’ordre que de compétences réelles de manager qu’il n’a pas.
Celui-ci ne possède très peu des connaissances historiques et culturelles nécessaires à un homme d’état. En conséquence de quoi, il gère la France comme un commerce de gros, avec des objectifs de court terme, sans aucune perception d’ensemble du politique, de l’économique et des stratégies internationales. Le bricolage de mesures multiples et parfois contradictoires, de va et vient, de fausses annonces, de formules publicitaires, associé à un usage expressif de la force et du mépris pour qui ne s’en contente pas (c’est-à-dire une majorité croissante de la population) montre assez l’incompétence mais surtout l’illégitimité de l’actuel gouvernement, élu à la faveur du soleil trop précoce du « 21 avril ».
Les élections régionales sont, elles, légitimement craintes par la droite, car l’effet papillon du 21 avril 2002 s’est volatilisé, ne promettant pas le même surf que lors des élections législatives. Ce n’est pas pour rien qu’aucune publicité n’invite à s’inscrire sur les listes électorales comme ce fut le cas dans les temps démocratiques de ce pays.
L’association financière et mafieuse au pouvoir sait parfaitement qu’elle n’a que 5 ans pour mettre en liquidation de fait l’état social français et installer un système amélioré de détournement des finances publiques…
Dernier exemple en date, la vitalité intellectuelle et l’énergie créatrice de notre région européenne : La Recherche
On aura goûté le collectif budgétaire de 1,8 Milliard d’euro débloqué en février pour les restaurateurs lorsque « même » l’Europe leur refusait une baisse de TVA injustifiable en terme d’emploi…
1,8 Milliard d’euro détournés essentiellement au profit des trois géants de la restauration industrielle française, à peine une semaine après que le gouvernement ait refusé à la recherche un collectif budgétaire de 1,5 Milliard en prétextant par l’intermédiaire de Francis Mer que la constitution d’un collectif posait des « problèmes techniques qui le rende infaisable ».
On mesurera le degré de cynisme et de grossièreté du premier ministre promettant ensuite 3 Milliard sur trois ans pour calmer la colère lourde qui fédère la presque totalité des directeurs d’unités de recherches de France, les intellectuels les plus fondamentaux du pays sans couleur politique ni même syndicale… Cela après avoir refusé 20 Millions d’Euros sur l’année pour la simple conservation de 500 postes vitaux pour les laboratoires !!
La continuité de la ‘gouvernance’ actuelle ne propose rien… Rien d’autres que la destruction au jour le jour d’une société, d’un siècle de son histoire, da la maturation de ses expériences et de ses acquis, des changements sociaux, de l’éducation au travail en passant par la condition des femmes et la famille. Au-delà de ce cassage systématique à but lucratif rien n’est proposé, aucun avenir n’est envisagé…
Si vous ne le faites pas pour vous, faites le pour vos enfants.
Défendez votre histoire, luttez, MANIFESTEZ !
Et soyez des citoyens attentifs de cette petite région du monde, VOTEZ !
Lothaire
A diffuser…
« les temps démocratiques de ce pays »… euh, on peut m’expliquer à quelle époque c’était, hmmm ?
pour nous convaincre ces politicardEs…
Ya des sujets annexes comme l’énergie, la défense la police etc. qui n’ont jamais été gérés démocratiquement quel que soit le gouvernement…
Voter ça sert à rien parce que la gouvernance comptable de toute manières elle se fait contre nous. Et voter pour ceux qui feraient vraiement de la politique, sortiraient de l’europe et chageraient nos vies genre trotsks ou fachos ben ça fait pas exactement envie.
Les seules choses qui changeront dans notre sens ce seront celles que nous changeront nous même, donc pas en déléguant notre pouvoir.
Je vois pas en quoi les régionales vont pouvoir contrebalancer les lois perben, le RMA etc.
Quand bien même la « gauche » (TM) aurait toutes les régions ben ça ne changerait rien.
Pour le reste de toutes manières c’est verrouillé par l’Europe donc pas démocratique :/
Voter à gauche pour faire un pied de nez à la droite faut être simplet quand même.
Quand le sentiment d’apartenance dépasse toute envie de faire de la politique…
Lorsque je parle de temps démocratiques, je fais référence à ceux ou un gouvernement désavoué tombait, et ne se maintenait pas par le mépris, la propagande la plus mensongère et l’utilisation expresse de la force policière.
Depuis Vichy (et quelques rares épisodes sous De Gaulle) le cas ne s’était pas représenté.
Quand au refus de vote et à l’évocation d’une démerde individuelle pour construire l’avenir du contrat social, c’est un simple effet de colonisation mentale de l’individualisme libéral primaire…
Est-il alors besoin de préciser ce qu’il y a à penser d’un misérabilisme consistant à ne pas voter.. et à ne rien faire en renvoyant tout dos à dos !!
De toute façon aucune formation ne fait de propositions politiques par rapport à la région, on ne voit que fleurir « la droite c’est mal », « le social c’est cool », « la droite c’est nul », la révolution c’est fun »…
Merci pour les infos, c’est à se demander si on nous prend pas un peu pour des cons des fois!
Sinon, malgré ce qu’on pourra m’opposer comme argument contre le régime démocratique tel qu’on le vit ici ou ailleurs en occident, je crois cependant qu’il faut aller voter, même blanc (a-t-on le choix?). Les ptits malins qui se vantent de pas avoir voter Chirac (les chanceux), qui de toute façon n’auraient pas pu voter n’étant pas inscrit sur les listes ou ayant d’autres choses à faire (voir le maillon faible, aller dans un tekos bouseux, boire de la bière…) devraient être désormais éclairés sur l’importance du vote, ne serait-ce que pour botter le cul du fn et empêcher la droite de faire un saccage de l’état social…
C’est un peu grâce à ces ptits malins qu’on en est là aujourd’hui, à manifester contre le démantèlement du service public, la mise à mort de l’intermittence, le gel de crédit de la recherche, les lois sécuritaires…
Hier le petit adolphe se faisait élire démocratiquement et même si l’enjeu apparait moindre (quoique avec le transfert de compétences de la décentralisation, il reste tout de même important), demain il faut aller voter.
Enfin merde quoi, on va pas se taper Fillon comme président de région, sinon c’est con, mais on l’aura tous bien profond!!!