SALAUDS DE PAYSANS

La terre est devenue objet de convoitise,

Alors que nourricière elle l’est depuis toujours,

Ce n’est qu’en devenant une vraie marchandise,

Qu’elle jouera son rôle sans faire de grands discours.

Le monde paysan est un monde bizarre,

Qui râle quand il pleut, proteste quand il fait chaud,

Il croit toujours qu’il va se noyer dans la mare,

Il renâcle toujours pour payer ses impôts.

Il y en a quelques uns qui se rentabilisent,

Répandent des engrais, inondent de purin,

Cela sont des pionniers d’une terre promise,

Où l’on ramassera maximum de butin.

Il y a aussi les autres, de tristes misérables,

Qui nourrissent leurs vaches comme on faisait jadis,

Ils leur donnent de l’herbe ce qui n’est pas rentable,

Au regard des farines que l’industrie produit.

Et ce sont ces derniers qui sèment la panique,

Contestent les engrais, les aliments complets,

S’en prennent aux OGM et vont faire la nique,

Aux rayons«produits frais» de nos super marchés.

Au lieu de s’occuper de leurs porcs, de leurs vaches,

Ils s’intéressent au sort des paysans indiens,

Occupent le Larzac, font venir des ganaches,

Qui font de la musique et des discours pour rien.

Ils se sont regroupés en confédération,

Paysanne parait-il au dire des journalistes,

Un petit moustachu fait monter la pression,

Et provoque le délire dès qu’il arrive en piste.

Heureusement pour nous tous ces gens disparaissent,

Car la modernité va tous les balancer,

Demain ils faudra bien que leurs champs ils les laissent,

A l’industrie agraire qui va les remplacer.

La Belette