Les Femmes en Noir constituent un réseau international informel où des femmes s’engagent à titre personnel, unies par des idéaux de pacifisme, de féminisme et de multiculturalisme.

Les Femmes en Noir sont nées en Israël en 1988, en pleine première intifada. Leur existence est donc fortement liée au conflit israélo-palestinien.

Quelques dizaines de femmes décidèrent de venir chaque vendredi dans la rue, en silence, vêtues de noir et armées de calicots pour réclamer la paix et cette paix passait nécessairement par la fin de l’occupation des territoires palestiniens occupés. Elles manifestaient en temps de guerre contre la politique de leur propre gouvernement, ce qui est une des caractéristiques des Femmes en Noir. Elles ont trouvé leur inspiration dans l’action des « Folles de la Place de Mai » à Buenos Aires.

Leur deuxième caractéristique importante est qu’elles essaient d’établir un dialogue entre femmes de parties antagonistes. Ce dialogue implique le respect et l’écoute de l’autre pour essayer de comprendre les points de vue réciproques, identifier des souffrances partagées, pour finalement dégager une proposition commune de solution pacifique.

Bien que, depuis 1988, elles aient manifesté chaque semaine dans plusieurs villes d’Israël, pratiquement aucun média ne jugea utile de répercuter l’action remarquable de ces femmes qui ont encaissé pas mal d’insultes de la part des passants. Mais, on le sait, les médias, en général, sont plus sensibles aux actes de violence qu’aux manifestations pacifistes, et c’est vrai surtout quand il s’agit d’initiatives de femmes. Elles sont invisibles, comme actrices, pour les médias.

Pour lire davantage sur le sujet, voir l’article d’Édith Rubinstein

Pour une description plus précise des préoccupations de ce mouvement, lire un compte-rendu de la 11e rencontre internationale des Femmes en Noir, « Osons la paix, désarmons le monde», par Édith Rubinstein

Sisyphe
Plan du site
Pour lire les plus récents titres du site