Notre opposition pour nous démarquer de toute forme d’exploitation et de récupération, se veut antifasciste, antiraciste et internationaliste, principalement.

Or, le fait frappant de cette manifestation a été, comme on l’a vu, l’infiltration pat l’extrême-droite, en deux groupes légèrement extérieurs à la manif principale ( les drapeaux aux formes archaiques le long du mur de l’hôtel devant, et le groupe avec la grande banderole avec appel au  » Peuple  » derrière ), plus un groupe d’infiltrés parmi nous, au milieu. Un de nos camarades, plus virulent, a voulu organiser l’éjection de quelques uns de ces infiltrés, et à cette occasion, on a pu voir plusieurs manifestants traiter odieusement notre camarade, avec un discours d’une terrible violence symbolique :  » Pour une fois, nous avons quelquechose en commun  » ( selon lui : l’extrême-droite et les autres seraient liés pour le bien commun )…  » tu es pire qu’eux ! « …

Ainsi l’extrême-droite tente de gagner du terrain, jusque parmi nous, en surfant sur un soi-disant peuple opprimé qu’elle veut, ne nous y trompons pas, organiser en Etat fasciste ; et ce sont quelques bobos parisiens qui viennent peut-être pour s’amuser à taquiner le pouvoir, qui volent au secours des apprentis nazis !

N’oublions jamais que les pouvoirs fascistes savent à la perfection utiliser comme arme la banalisation du mal, se voulant toujours les sauveurs de quelque  » Peuple  » façonné à leur façon, et destiné en fait à servir d’esclaves serviles pour leurs basses-oeuvres.

A ce pan sombre de cette manifestation au pied du Crillon, il nous faut ajouter que l’autre danger qui nous guette, est bien cette répression policière qui, avec la plus grande désinvolture, subtilise aux yeux de tous, des centaines de manifestants qui osent gêner le déroulement paisible du dîner luxueux de leurs maîtres.

Rimbe