Ce jeudi 8 janvier, nous avons assisté à la ruée annuelle de la bêtise commerciale : les soldes !
Alors que tout s’enchaîne depuis le mois de septembre, avec les fournitures scolaires, puis la toussaint, belle occasion de commercialiser nos morts, s’en sont venus les cadeaux fabriqués par des enfants pour des enfants. Aujourd’hui, on donne encore la possibilité à chacun et chacune de s’énerver avec son porte-monnaie, et ce, en instaurant un climat malsain à l’intérieur même des boutiques. Je suis allé faire un petit tour dans la galerie marchande de « Carrefour Beaulieu » afin de jauger cette frénésie. Premier constat, le réflexe collectif de se précipiter dans ce temple de la consommation n’est plus à démontrer. Mais mis à part ce mouvement de masse, le plus choquant est l’attitude individuelle envers l’Objet convoité. Je pense notamment à cette dame qui, les bras chargés de « bonnes affaires » a regardé de façon circulaire l’ensemble des chalands, et s’assurer ainsi qu’elle pouvait poser son fardeau sans qu’on lui pique son « bien », et continuer ainsi à nourrir son asservissement. Egalement cette rombière qui pousse de l’épaule sa voisine afin que celle-ci n’ait pas accès aux affaires qu’elle se réserve. Je m’en tiendrais à deux exemples, mais de similaires ont lieu chaque seconde.
Alors que penser de cet engouement collectif ?
« Les soldes », premier évènement commercial de l’année se nourrit de quoi ? Il faut savoir que la succession des actions marchandes sur les six derniers mois de l’année fait grimper les prix de manière considérable ! Alors les soldes, une réduction ? Non, ne nous y trompons pas ! Il ne s’agit simplement que d’un retour vers des valeurs acceptables des prix de vente, même si la marge reste conséquente pour les grandes marques.
Alors si nous, citoyens, nous n’allions pas dans ces lieux capitalistes aux moments où on nous le dit, comme de vulgaires moutons, les commerçants n’auraient d’autres choix que d’étaler ces prix réels tout au long de l’année, et arrêter ainsi de payer la Mercedes de leur Franchiseur. Et puis acheter pour acheter, sans avoir le besoin utilitaire de l’objet, n’est pas la plus grande preuve de notre esclavage !