Les organisations syndicales, le LKP, en Guadeloupe, le K5F en Martinique, les organisations de Guyane appellent les travailleurs et les peuples de ces dernières colonies de l’Etat français à se mobiliser menm jou la, an menm tan, le 26 octobre 2010.

Depuis des mois, l’Etat français, les collectivités, le grand patronat ont entrepris une action de sabotage en règle et une propagande insidieuse pour se venger, piétiner les accords signés en février et mars 2009. Ils entendent ainsi nous démoraliser, nous terroriser par la répression envers les militants syndicalistes notamment et tentent sans succès de faire croire que notre grand mouvement de masse de janvier, février et mars 2009 n’aurait servi à rien !

26 OKTÒB 2010 : NOU KÉ MONTRÉ YO AN KI JAN TRAVAYÈ É PÈP GWADLOUP KA DÉBOULÉ AN LA RI LA.

Oui, nous avons gagné nos principales revendications malgré la contre offensive de la Pwofitasyon. Nous avons obtenu : 200 euros d’augmentation pour les salaires les plus bas, des baisses de prix des produits de première nécessité, le gel des loyers pour un an, la baisse du prix des carburants, des baisses dans le secteur du téléphone et d’Internet, la création et des crédits pour un « Bureau d’Etudes Ouvrières », des diminutions d’impôts locaux, une prime de 100 euros pour 80.000 foyers, des aides pour les personnes âgées et handicapées…

L’Etat et les collectivités locales ont pris des engagements avec le LKP sur 165 points de la plate forme cosignés le 4 mars 2009 dans les domaines de la culture, de la pêche, de l’agriculture. Maintenant il faut continuer à agir fermement pour que ces engagements soient respectés totalement.

Oui, nous avons gagné une forte conviction, celle de constituer dorénavant une force, une masse déferlante qui peut faire trembler l’Etat français, ses représentants locaux et le grand patronat.

SIGNATI A YO É MAKAKRI SÉ MENM BITEN, RESPEKTÉ GWADLOUPÉYEN !

La mobilisation constante des travailleurs a permis la mise en œuvre d’une partie de ces accords. Mais beaucoup de points n’ont pas été respectés par l’Etat et les collectivités : ils refusent de réunir le comité de suivi des accords malgré plusieurs courriers du LKP en ce sens, le plan d’urgence pour l’emploi des jeunes n’a jamais vu le jour, l’accord Bino a été tronqué, le prix de l’eau n’est toujours pas harmonisé, le fonds spécial pour les minimum vieillesse et les adultes handicapés a été détourné de son objectif premier et distribué sous forme de prime de 100 € aux allocataires suivant une politique de sopoudraj/vèglaj, les prix des carburants ont connu trois augmentations et.. une baisse ridicule, les crédits du « Bureau d’Etudes Ouvrières » n’ont pas été versés malgré le dépôt du dossier demandé.

Les prix repartent à la hausse effrénée. Partout la population est aux abois !

Les attaques pleuvent contre le niveau de vie de la population : recul de l’âge de la retraite à 62 ans, augmentation du prix de l’électricité, déremboursements en masse des médicaments, augmentation des impôts sous plusieurs formes.

A cela il faut encore ajouter le chômage des jeunes de 18 à 25 ans, qui dépasse les 59%, les licenciements, la responsabilité écrasante de l’Etat et des capitalistes dans l’empoisonnement de la population au Chlordécone et l’épidémie de dengue, sans compter les économies criminelles réalisées sur la santé publique et sur l’éducation de nos enfants (fermetures de postes d’enseignants, menace sur l’emploi des enseignants contractuels et vacataires, fermeture de 249 emplois aidés) ».

Et pendant ce temps, l’Etat continue d’arroser les pwofitan. Ainsi, les compagnies pétrolières, la SARA, Total ont reçu en tout et pour tout 175 millions d’euros pour compenser leurs soi-disant pertes, avec de l’argent public (lajan a enpo an-nou !). Le même Total a réalisé des bénéfices nets de 21,8 milliards d’euros en deux ans : De quelles pertes parle-t-on ?

TRAVAYÈ ! FO NOU MÈT NOU DOUVAN DOUVAN ADAN LALIT !

Lors du mouvement de masse de 2009, les travailleurs, les chômeurs, les enseignants, les paysans, les marins pécheurs et tout séla ki ka pwan fè anba pwofitasyon se sont unis, ansanm ansanm, dans la lutte contre la pwofitasyon. C’est à partir du mouvement de grève général déclenché par les travailleurs que s’est construite l’unité de toutes les couches populaires victimes des capitalistes exploiteurs et de l’état colonial ;

C’est la détermination de tous les travailleurs, des autres forces sociales et de notre peuple dans la lutte qui a donné au LKP sa légitimité et son autorité et qui a permis de mettre en avant des perspectives de changement et d’arracher l’accord BINO et les accords du 4 mars en obligeant l’Etat français, le grand patronat, les politiques dirigeant les collectivités locales à négocier.

Aujourd’hui que l’Etat colonial et le grand patronat avec la complicité de certains de nos politiques tentent de réinstaller leur pwofitasyon et de réprimer le mouvement syndical, c’est autour de travailleurs en grève générale que doit s’organiser la résistance à cette politique et l’offensive de toutes les couches populaires et forces sociales et culturelles, pour non seulement exiger le respect des accords signés et l’arrêt de la répression mais aussi la poursuite des négociations sur la plate forme de revendications du LKP pour de nouvelles perspectives de changements.

OUI, A L’ALLIANCE NECESSAIRE DES TRAVAILLEURS SALARIES, DES PETITS PRODUCTEURS ET TRAVAILLEURS INDEPENDANTS.

GWADLOUP PÉKÉ KONSTWI SAN TRAVAYÈ É SAN PRODIKTÈ

La mobilisation de 2009 a montré que les petits producteurs paysans, pêcheurs, artisans, petits commerçants, ont bien su choisir leur camp en se plaçant aux côtés des masses laborieuses en lutte. Et eux aussi doivent continuer à lutter. L’alliance des travailleurs salariés et des petits producteurs en lutte doit permettre, par exemple, aux banques d’accorder des crédits accessibles, d’obliger l’Etat à prendre en charge certains frais d’infrastructure, de recherche etc.

En particulier, dans le domaine agricole, les meilleures terres doivent être mises à la disposition des petits paysans ainsi que les moyens matériels pour installer des exploitations viables pour un secteur agricole productif au bénéfice de notre peuple ! Il est inacceptable de poursuivre une politique d’alimentation basée essentiellement sur l’importation de la majorité de nos besoins alimentaires ! C’est un état de dépendance inacceptable qui entraine aussi le développement de maladies comme l’hypertension, le diabète et l’obésité, surtout chez les jeunes enfants, qui se nourrissent trop souvent de produits industriels raffinés au détriment de fruits et légumes frais et locaux pourtant reconnus bien meilleurs pour la santé.

Cet état de dépendance doit changer ! Et cela passe par la prise en main de l’agriculture du pays par les petits paysans de Guadeloupe !

SOUTENONS LES TRAVAILLEURS EN LUTTE ET LES CAMARADES VISES PAR LA REPRESSION

Oui, un grand soutien aux camarades de l’ASFO, de Valkanaers, à ceux de TCSV, aux Contrats aidés. Un grand soutien à tous les travailleurs convoqués douvan tribinal a yo (Lendo, Naéjus, Gauthiérot, Delphin, …), la yo vé entewdi nou palé kréyol (an péyi an-nou !!!).

Plus nous serons nombreux le 26, plus nous constituerons un rempart solide contre la répression, pour la victoire des luttes en cours ! Alors, travailleurs, femmes à domicile, retraités, chômeurs, jeunes, précaires, petits paysans, producteurs, artisans, petits commerçants, pêcheurs, le 26 octobre, faisons la démonstration de notre détermination à poursuivre la lutte pour mettre fin au règne des profiteurs et exploiteurs et pour affirmer une volonté farouche de mettre fin à la dictature des possédants et de leur Etat.

Il faut leur signifier que « Yo pé ké fè sa yo vlé an péyi an nou ! »

MAINTENANT NOUS DEVONS ALLER PLUS LOIN ET AFFIRMER QUE C’EST NOUS QUI DEVONS DECIDER DANS NOTRE PROPRE PAYS.

Participons massivement aux meetings du LKP :

Mawdi 12 oktòb : 7èdswa – Lansbètwan

Mawdi 19 oktòb : 7èdswa – Moul

Vandrèdi 15 oktòb : 7èdswa – Bouyant

Vandrèdi 22 oktòb : 7èdswa – Sentan’

Lendi 25 oktòb : 7èdswa – Lapwent an bik la

An nou pwan balan avè LKP pou nou konstwi péyi an-nou :

Jédi 21 oktòb : an bik la – sonjé 21/10/1801

Jédi 28 oktòb : Jouné Kréyol avè SPEG

Vandrèdi 22 oktòb : Tribinal Bastè : Soutyen a Lendo é Naejus

Samdi 30 oktòb : An bik la – Jouné Prodiksyon Gwadloup

LE 26 OKTOB :GRÈVENERAL – RANDÉVOU : 9H00 – AN BIK A LKP

‘’LA GWADLOUP SÉ TAN NOU, YO PÉKÉ FÈ SA YO VLÉ ADAN PÉYI ANNOU’’

LKP, Lapwent, 5 oktòb 2010

UGTG

http://ugtg.org/