Sud-Rail estime que la recomposition du paysage syndical est lancée. Et compte bien en profiter. A la SNCF, le Collectif National des Partants à Sud-Rail a ainsi assuré que plus de 2.000 militants le suivront d’ici à janvier 2004, période de renouvellement des cartes d’adhérent à la CFDT. Celle-ci compte pour l’instant 11.000 cheminots. Et SUD, 6.000.

Simple répétition de l’histoire ? En 1996, des militants CFDT refusant le plan Juppé sur les retraites créaient Sud-Rail, aujourd’hui le troisième syndicat à la SNCF. Ils espèrent bien tirer parti de l’approbation du plan Fillon par la CFDT. Les départs sont beaucoup plus importants qu’en 1996, assure Philippe Floury, ex-secrétaire régional de la CFDT-Cheminots à Lille et nouveau venu à Sud-Rail.

Le 6 novembre 2003, la CFDT-Cheminots décidait à 50,16 % de divorcer de la centrale. Ses dirigeants nationaux rejoignaient en bloc la CGT. Au risque d’être déçus. Le syndicat a engagé son recentrage, en annonçant privilégier la négociation à l’opposition. Et en accueillant avec prudence ces nouveaux venus : ils ne seront pleinement intégrés qu’après un an d’observation.