Un terrain impraticable
Catégorie : Local
Thèmes : Archives
Ceci sera ma dernière contribution relative aux arrêts de cours dans les facultés. J’avais dit le 21 novembre que ce mouvement s’ensablerait, ce qui n’a pas manqué. Ce mouvement a du reste été exemplaire, illustrant de façon définitive l’impossibilité à trouver un vrai terrain de mobilisation anti-capitaliste dans le milieu étudiant. Un milieu certes propice à des rencontres et des expériences profitables, mais dont il faut s’extraire pour mener des luttes réelles.
Je rajouterais que charger l’UNEF dans le semi-échec de ce mouvement en l’accusant de jouer les marchands de sable parait bien dérisoire : l’UNEF n’a pas la dimension d’un syndicat professionnel. Ses militant-es ne pèsent rien dans l’université. Il faut donc vraiment peser moins que rien pour ne pas parvenir à circonscrire une si pauvre influence. C’est bien une vérité plus générale que l’on peut tirer du mouvement étudiant : On n’arrive jamais à rien sans un travail politique de fond, inscrit dans la durée.
Thucydide
Petit rappel : La fonction publier de indymedia Nantes est là pour publier une information et n’est en aucun cas un forum de discussion. IL en existe ailleurs.
Il suffit de passer en revue les contributions des quatre dernières semaines pour constater que cette fonction « publier » sert bien de forum de discussion, un nombre significatif de contributions n’ayant pas de valeur informative centrale. D’autre part, certains propos que l’on pourrait inscrire dans le registre du débat s’avèrent hors de discussion.
Mais je ne discute pas ! Le petit rappel ci-dessus n’est pas inutile sur le fond, j’en conviens. Il devrait donc concerner la collectivité des « usagers » d’Indymedia dans son entier ; et ne pas cibler un seul contributeur.
KVC
exactement karl, il ne s’agit en aucun cas d’une remarque destinée a une personne en particulier (d’autant que tes contributions sont bien souvent plus des analyses, des infos que des « notes d’humeur » et que tu sembles etre de ceux qui ont le meiux saisi le fonctionnement d’indy) mais s’applique de manière générale aux contributions sur indymedia – et je rajouterais volontiers aux fonctions commentaires des articles. Le seul probleme reste le temps de le rappeler (et combien de personnes le prenent en compte ? ). Je l’ai d’ailleurs fait aussi pour d’autres articles car j’avais le temps.
amicalement,
Le jour ou l’UNEF aura des couilles, elle pourra faire des petits. En attendant, elle se masturbe.
oualala le niveau est haut sur indymedia ! Couille, bite, masturbation, ça fait avancer le schmilblick !
Bon, parce que les message du monsieur déjà bien vieux commencent à me gonfler, je profite de sa dernière contrib’ pour dire tout le bien que je pense de celles-ci…
C’est étonnant comme ce sont les gens qui n’ont pas mis les pieds à la fac depuis des lustres qui se permettent des jugements définitifs et hautains comme on croyait qu’il n’en existait plus depuis la fin des situs empourprés de discours de curé…
Ils me semblent qu’il y a plein de critiques à faire, (et j’en est à la pelle…) mais se baser sur un truc de 66 (une des premières contrib’ du monsieur…) pour parler sans le voir d’un mouvement étudiant de 2003, c’est croire qu’il y a une intemporalité des choses qui se sont dit dans les années pré-68, un peu effrayante… Peut-être que le monsieur s’était endormi depuis 66, qui sait ?
Mais le plus détestable dans cette affaire, c’est que le monsieur, au lieu d’avoir une position critique (et si elle était fondé, je le prendrais bien volontier, si méchante soit-elle…) lance un discours définitif en mentionnant des sources qu’il ne cite jamais… Comme si cette source, intéressante du reste, se salirait à tomber dans des mains étudiantes aujourd’hui… (la source c’est un texte intitulée « misère en milieu étudiante etc… » qui fit un scandale à Strasbourg… qu’il faudrait peut-être le mettre en ligne…). Mais pourquoi c’est si regrettable? Parce que le problème aujourd’hui est bien celui d’un transmission des savoirs politiques tant pratiques que théoriques, savoir qui s’il était dispensé qui éviterait peut-être les manipulations grossières de l’UNEF… Se la jouer, « moi, je sais et je ne donne surtout rien vu que vous êtes des crétins » ferait juste pitié si elle n’alimentait pas le problème politique centrale sur la fac…
En fait, je crois bien que ce monsieur vient de se réveiller car dans ses différents textes un peu pénibles, il voit encore les étudiants comme dans les années 68… avec un mépris jaloux et mesquins… C’est fini les héritiers, pépé !
Il existe pourtant des textes qui expliquent bien les enjeux actuels de la fac (et non repris par le mouvement), on peut aller voir sur ce site, le grondement de la bataille…
Laurent.
petite precision le post signé sieste et qui parle de couilles et de masturbation et signé sieste, n’est pas quelque chose ecrite par sieste mais par qqlequ’un d’autre. Voila. et c’est moi sieste :)
POUR EN REVENIR À CE QUE DIT KARL,IL NE FAUT PAS S’ÊTRE EVEILLÉ EN 66 POUR TENIR CE CONSTAT. L’ECHEC EST LÀ, L’ÉCHEC ÉTAIT PRÉVISIBLE, L’ÉCHEC SE REPRODUIRA, MAIS L’ECHEC NOUS A ENRICHI CAR NOUS AVONS LUTTER!
UN MEC QUE çA FAIT SEULEMENT UN PEU PLUS DE DEUX ANS QU’IL EST À LA FAC…
tiens c marrant, je repasse par hasard sur indymedia et je constate que plusieurs message que j’avais pu lire tout à l’heure après ce post ont disparu.
CENSURE ?
vite indymedia donnez moi des explications …
Anar 56
Sur les commentaires supprimés : ils faisaient réference à un individus et sur des éléments de sa vie privée, ce qui n’a pas grand chose à faire ici… Il y avait deux messages ainsi plus un autre qui y faisait référence et qui n’avait plus de sens sans les deux autres, C’est donc ces trois commentaires qui ont été suprimé,
Laurent, IndyNantes.
Réponse finale au message de Laurent/16h11 :
Dommage, tous ces contresens de lecture qui enferment le débat…
Ai-je parlé sans le voir du mouvement étudiant ? « Icônisé » définitivement le texte « de la Misère » ? Bien sûr que non !
Je n’ai d’abord émis qu’un pari facile sur l’ensablement de ce mouvement -et nul besoin de remonter aux analyses de 66 pour le faire, ni de traîner les savates dans les amphis : l’analyse des mouvements antérieurs est suffisante. J’ai aussi critiqué l’habituelle fascination militante pour ces mouvements étudiants, et l’illusion persistante que le milieu étudiant est « détournable » !(Et qu’il pourrait servir de base arrière ou de maquis ! Les soixante-huitards ne sont pas ceux qu’on croit ! ) Evidemment, je comprends que ravaler ensuite un mouvment étudiant au même rang qu’une protestation de buralistes ne pouvait m’attirer que des commentaires agressifs.
Celà dit, je n’ai rien contre les étudiants et les buralistes en particulier, ni contre certaines luttes corporatistes – qui peuvent être nécessaires, et porteuses d’expériences. Il suffit de relire mes messages…
Ma conclusion, on la trouve en contrepoint sur Indymedia Paris, où un article central commence de cette façon : « Ne faisons pas les modestes : les étudiants ont réussi là où les chômeurs, les intermittents, les profs, les syndicats ont échoué. Ils ont fait reculer le gouvernement ! » L’auteur de ces lignes scandaleuses oublie tranquillement que les étudiants ne disposent pas aujourd’hui d’une force suffisante en eux-même ; et que leur demi-victoire a été obtenue en quelque sorte par procuration, grâce aux luttes réelles antérieures des intermittents, des précaires et chômeurs, et des syndicats (mouvement contre le projet Fillon sur les retraites). Mais tout est dit dans cette usurpation.
K V Clausewitz