Non à la répression contre deux militants étudiants de caen
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Jeudi matin, 4 décembre, deux étudiants grévistes de l’Université de Caen (dont un militant de Sud Etudiants) ont été interpellés à leur domicile et mis en garde en vue.
Cette interpellation s’inscrit dans la cadre de la plainte pour “dégradation” déposée par la Présidente de l’Université de Caen. Cette plainte fait suite aux mobilisations des étudiants et aux actions de blocage décidées par l’Assemblée des grévistes ; elles s’inscrivaient dans la journée d’action nationale de mobilisation étudiante.
La Présidence de l’Université a également indiqué que des sanctions disciplinaires seraient prises à l’égard des deux étudiants, en plus des poursuites judiciaires, Ces deux étudiants sont pris pour cible : à travers eux, il s’agit de réprimer cette mobilisation étudiante qui défend l’Université publique ouverte à toutes et tous face aux projets libéraux du gouvernement. Il n’est pas acceptable que la répression constitue la réponse des autorités universitaires face à ce mouvement.
L’Union syndicale Solidaires (les Sud) réaffirme son soutien aux revendications et aux mobilisations actuelles des étudiants et exige l’arrêt des poursuites judiciaires et universitaires contre les deux étudiants de Caen.
Les deux étudiants ont été arrêté pour avoir déposé du fumier devant la présidence de l’université lors de la nuit du 2 au 3. Le 3, journée fac morte, la fac était bloquée. Durant la nuit, l’ensemble des bâtiments avaient investis par les étudiants en lutte (une centaine). tous les batiments ont été bloqué à l’aide de barricades de chaises et de meubles.
Par ailleurs, ces arrestations ont lieu dans un climat de plus en plus répressif sur Caen. Arrestation d’une centaine d’intermittents qui occupaient le théatre de Caen en juillet, d’étudiants soutenant les “étudiants sans logement” (16)courant octobre, plainte contre les intermittents qui ont déménagé les locaux CFDT, arrestation dans le même temps de 2 militants anarchistes qui avaient volé 2 ramettes de papier dans les locaux CFDT (mis en garde à vue). Cette répression semble symptomatique d’une crainte et d’une haîne croissantes contre le retour de l’action directe et des occupations sur la ville de Caen.
S’il faut donc continuer à auto-organiser notre défense et nos capacité à nuire au système marchand véhiculé par l’Etat ou le MEDEF, il faut également organiser la solidarité face à la répression, mais également réfléchir à des techniques d’évitement de la répression…
Pour mémoire, René Riesel est toujours emprisonné.
A titre personnel, A.Clotz, du SIA (syndicat anarchiste) et du collectif autonome “Pas Dupes”