Aéroport de notre dame des landes: du pain sur les planchettes
Category: Local
Themes: Aéroport Notre-Dame-des-LandesZad
Places: Notre-Dame-des-LandesZAD
Depuis la fin des années 70, en vue de cette construction, le Conseil Général de Loire Atlantique a préempté toutes les terres et maisons mises en vente dans le périmètre de la « Zone d’Aménagement Différé », devenue la « Zone A Détruire ».
C’est là que nous en sommes. Après une longue phase de négociations politiciennes et de préparation bureaucratique du projet, une propagande médiatique acharnée, après des forages géotechniques et autres études géométriques, c’est à la destruction des maisons que le Conseil général veut s’atteler maintenant.
Et pour détruire les maisons, il faut d’abord expulser leurs occupant-e-s.
La maison des Planchettes, qui se trouve dans la commune de Notre Dame des Landes, est habitée depuis 1993 par F. et M.P, selon « convention d’occupation précaire » généreusement consentie par le Conseil général, propriétaire. Depuis cette date, il a perçu des loyers tout en laissant la maison se dégrader. L’année dernière, au prétexte de sa vétusté et de la « sécurité » de ses habitant-e-s, il les a menacé-e-s d’expulsion. Le maire de Notre Dame, opposé au projet d’aéroport et de barreau routier, leur a alors proposé un hébergement où illes n’ont pu rester que jusqu’en juin. A cette date, retour aux Planchettes, dans l’attente d’une proposition de relogement à Notre Dame.
Aujourd’hui, F et M.P ont reçu pour toute proposition un relogement à la Grigonnais, distant de plus de 15 km de Notre Dame, où illes ne peuvent et ne veulent aller vivre, préférant rester dans le territoire où se trouve toute leur vie.
A la fin du mois d’octobre, illes ont été informé-e-s qu’illes étaient expulsables à compter du 31 décembre (Bonne année !).
Illes ne sont pas les seul-e-s dans cette situation : une cinquantaine de maisons ou de fermes sont promises à l’expulsion et la destruction. Cinq ont déjà été démolies et au moins trois autres sont menacées de manière imminente.
Que vont devenir leurs habitant-e-s ? Comment pourrons nous résister à la construction d’un aéroport et d’un barreau routier quand plus personne ne vivra dans la ZAD ?
Après l’opposition aux forages et la tenue du Camp Action Climat cet été, l’actualité de la lutte contre ce projet délirant passe par une opposition aux expulsions et à la démolition des maisons, une occupation du terrain et par une solidarité concrète avec les habitant-e-s.
D’abord avec celleux des Planchettes, immédiatement menacé-e-s, et avec les suivant-e-s sur la liste.
Dès maintenant, puisque le Conseil Général justifie sa menace d’expulsion par le caractère insalubre et inhabitable de la maison (ce qui ne l’a pourtant pas gêné pendant des années), nous entreprenons des travaux pour améliorer son état et son confort.
Pour ces travaux, pour empêcher l’expulsion de la maison, la mobilisation de tou-te-s est nécessaire.
C’est pourquoi nous appelons à la création d’un large collectif de soutien aux habitant-e-s, ancien-e-s, récent-e-s et futur-e-s de la zone concernée par le projet. Ce collectif vise, par tous les moyens matériels, politiques et médiatiques que nous pouvons additionner, à s’opposer effectivement à ces expulsions et, à travers elles, à une vision du développement, de l’urbanisation bétonnante des territoires et de nos vies, que nous refusons, à Notre Dame des Landes comme ailleurs.
Un premier rendez-vous est pris le samedi 14 novembre aux Planchettes pour commencer les travaux de rénovation et initier cette mobilisation collective.
Vous y êtes tout-e-s convié-e-s, habitant-e-s de Notre Dame ou d’ailleurs, opposant-e-s à l’aéroport, au barreau routier, bricoleures, élu-e-s ou tout ça à la fois.
A samedi.
Des individu-e-s qui résistent.
Comme c’est un sujet de friction entre les différents groupes contre l’aéroport, et que l’appel se voulait large, ça permettra de voire si les déclarations de principe des éluEs qui leur coûtent pas grand chose s’accompagne vraiment d’actes concrets dans cette lutte. Sinon on pourra toujours dire que ça rime pas à grand chose…