Le blocus continue à nantes
Catégorie : Local
Thèmes : Archives
Lieux : BrestSaint-Nazaire
aujourd’hui, des débats auront lieu à partir de 10 heures à la censive dans les salles 1002 à 1008 sur le contenu d’une plateforme revendicative, sur l’organisation d’une AG, sur les réformes. toute nouvelle idée de débat est la bienvenue. Des délégations se sont constituées pour aller dans d’autres universités comme Poitiers, Brest et si le nombre est suffisant aussi à Angers, Saint-Nazaire.
des propositions d’actions ont été affichées comme le blocage d’un pont, un tractage à un péage d’autoroute, des manifs avec les chômeurs, les intermittents, etc…
sinon, il y aura des AG tous les jours en droit entre 12 et 13 heures.
« Des manifs avec les chômeurs… »
C’est bien la meilleure idée qui puisse être lancée, attendu que la plupart de ces étudiants sont des précaires en puissance (ou en réalité) ; et en tout cas de futurs salarié-es, promis-es à toutes les exploitations.
Je conseillerais même à ces étudiants d’abandonner leurs mots d’ordre accessoires relatifs à la prétendue importance de leurs diplômes, pour se concentrer uniquement sur la lutte contre le RMA, et autres dispositifs : une vraie lutte anticipatrice , en quelque sorte…
Et que cette convergence ne soit pas, pour une fois, le jeu de la fausse solidarité -qui apparait rituellement lors des mouvements étudiants – mais l’expression de la reconnaissance de sa propre misère sociale.
Faute de prendre ce chemin, un quelconque « mouvement étudiant » est dénué de tout intérêt.
Karl Von Clausewitz
seule la lutte des chomeurs est révolutionnaire ?
C’est la seule manifestation de la lutte des classes ?
les chomeurs se battent pour avoir du boulot ? Non ?
les étudiants se battent pour avoir des diplomes qui leur permettent de pas se faire niquer plus tard non ?
alors pourquoi ne pas mener les deux luttes sans tout mélanger ou bien sans dire que l’une est plus importante que l’autre cher von clausewitz?
un étudiant interrogatif??
Les chômeurs et chômeuses -précaires que je connais (et les seuls qui réagissent vraiment au sort qui leur est fait ) ne se battent pas pour avoir du boulot, mais pour contribuer à faire émerger une société où l’on n’ait pas besoin de se vendre pour vivre. Il ont une grande capacité à voir le monde tel qu’il est et à agir en conséquence. Lorsqu’ils s’expriment dans vos AG, ils devraient être un peu entendus et suivis.
Tu fais une réponse remarquable, par ailleurs : effectivement, ce qui intéresse le plus la plupart des étudiants, c’est juste d’arracher à moindre frais le diplôme qui fera d’eux des sous-cadres de cette société-là. L’ambition est globalement illusoire, comme pourraient en témoigner tous ceux qui sont sortis de l’université « par la petite porte ». Les étudiants partagent collectivement une grande misère sociale et intellectuelle, comme celà a déja été dit depuis 1966. (Mais tu n’étais pas né, et ta culture n’est évidemment pas suffisante pour savoir de quoi je veux parler)
Informe-toi.
K.V. Clausewitz
Karl, je comprend ce que tu veux dire, mais je n’aime pas trop le ton que tu utilises pour repondre au message, ce doux melange de paternalisme, de donneurs de leçons et de ressentiments…
Je pense que la personne qui pose les questions plus haut merite peut etre une reponse plus longue, précise et argumentée, bref un peu plus de respect… D’autre part on peut etre etudiant et savoir que tu fais reference a l’IS et a leur ecrit « de la misere en milieu etudiant a venir. Certes ces textes, ecrits, desirs, problemes sont toujours minoritaires et minorisé. Le probleme se situe peut etre plus là.
j’ai envie de finir, un peu comme toi, informe toi
cordialement
J’avais bien pris la précaution d’écrire : « La plupart des étudiants » ; Il est évident que tous les étudiants ne partagent pas l’esprit et les ambitions factices de cet étroit milieu.
Quand à trouver un ton « paternaliste » ou de « donneur de leçons » dans mes propos, il faut avoir une étrange grille de lecture. Mais quand bien même : d’habitude , ce sont souvent les étudiants qui donnent des leçons. (Je pense aussi que le texte strasbourgeois est définitif ; je rappellerais que l’analyse qu’il développe a trouvé sa confirmation en 1968 et dans toutes les luttes parcellaires étudiantes ultérieures. Cette analyse-là n’est peut-être pas complète : mais elle est suffisante pour ce qui nous occupe..)
Je le redis : l’étudiant « qui se bat pour avoir des diplômes », comme l’écrit notre « interrogatif », ne m’intéresse pas dans son combat éphémère contre une loi anecdotique. C’est une bataille qui n’est pas pire, mais pas meilleure, que celle des buralistes qui luttent pour leur survie sur des bases fausses. Nul mépris non plus à l’égard de quiconque dans ces formulations.
Mais après tout, pourquoi cet acharnement particulier, de ma part, par rapport à ces grèves étudiantes ? Chacun a bien droit à sa lutte corporatiste dans ce pauvre monde !
C’est simplement que les étudiants ont certainement plus l’occasion, que beaucoup d’autres, d’en découdre définitivement avec le monde présent : et ils ne le font pas ! (Et non seulement ils en ont l’occasion, mais il y va de leur intérêt bien compris..)
Karl Von Clausewitz