IL FAUDRA BEAUCOUP DE FLICS POUR QUE RIEN NE PASSE

La peur gouverne, c’est le dernier point qui relie les citoyens. La « sécurité », c’est le dernier rempart qui fait tenir ce monde, ce capitalisme ; c’est des recrutements de flics par centaines, c’est la construction de nouvelles taules déjà surchargées avant l’ouverture, c’est la propagande d’experts, de sociologues et fliciâtres qui dispensent la bonne parole chez les autres flics de l’information, ces journaux qui appartiennent aux mêmes qui construisent les prisons ou qui fabriquent les armes (Bouygues, Dassault, Lagardère). Vouloir détruire les taules comme les autres lieux d’enfermement ne veut pas dire que tous les prisonniers seront des camarades, mais que nous ne voulons plus d’instances de pouvoir pour gérer nos vies, nos conflits ; qu’il n’y aura jamais de moyens « justes » de broyer des vies. Ce qui est certain, c’est que ce qu’ON enferme ,c’est, avant d’être des individus qui nuisent au bon déroulement de la démokratie, tout ce qui déborde en nous, tout ce qui détruit les normes imposées, tout ce qui menace l’ordre. Nous appelons tous ceux qui ne sont pas encore enfermés ou résignés à leur reprendre le monopole de la violence et à ne pas laisser passer dans l’impuissance quotidiennement inoculée le convoi qui transportera, en octobre, 200 prisonniers entre Poitiers et Vivonne. Accepter un peu, c’est collaborer tout court.

Des gens…