Vendredi 14 novembre, vers 11H30 nous arrivons au GLAD (Global Lutte Action Désobéissance), Porte de Pantin. Le temps de prendre quelques repères, nous découvrons qu’une action, encore tenue secrète vu la présence policière et médiatique dans les environs, est prévue pour l’après midi. Rendez-vous midi. A midi, premier contact: prendre des forces; prévoir une action de longue haleine. Un second rendez-vous est donné à 13H.

A l’heure dite, les mégaphones nous recommandent (en plusieurs langues, traduction oblige)de rester calme en toute situation. La destination reste encore secrète: les personnes avec un brassard jaune sont référentes. Il faut toujours les avoir à l’oeuil pour ne pas se perdre: eux seuls connaissent la destination. Un numéro « Legal Team » est répandu, en cas de problème, d’abus policier…
Nous sommes plusieurs centaines et nous partons vers le métro Porte de Pantin,direction Jaurès…

A la sortie du métro, nous courrons et atteignons un bâtiment qui longe le quai de Valmy (10ème).Nous avons devancé les flics et nous nous engoufrons dans un escalier qui mène à une terrasse.Le problème est que le lieu qu’on devait atteindre par cette même terrasse est fermé par une porte récemment blindée…
Commence l’attente..

Des drapeaux NO VOX flottent, une banderole décore notre prise: un ancien jardin d’enfant. Il y est écrit en espagnol: « Nous sommes la dignité rebelle, le coeur oublié de la patrie. Vivre libre ou mourrir! »avec comme image « la liberté guidant le peuple » de Delacroix… No comment.
Des « personnalités » médiatiques nous ont rejoint, comme Mr Gaillot et J. Bové.

Le bâtiment appartient à la ville de Paris qui le loue à une compagnie de danse et accueille de temps à autre des expos. Mais une partie reste inoccupée, d’où la demande de No Vox de se l’approprier. Une délégation a été reçue par le délégué à la culture de la mairie de Paris pour demander l’ouverture des lieux. A l’heure actuelle, la mairie n’a pas répondu.
Vers 17H, des tentes sont montées pour tenir le siège pendant la nuit et plus.

Les raisons de s’appropier cet endroit à ce moment-là:
– favoriser les échanges de pratiques et d’expériences. L’appropriation de ce vieux jardin d’enfants s’inscrit directement dans les expériences de Centres Sociaux italiens. Ces jours de rencontres dans ce nouveau lieu permetera aux italiens, espagnols, allemands, français… d’agir ensemble et de vivre des expéreinces qui ont peut être moins leur place dans les conférences etc.
– à plus long terme, ce lieu est investi pour promouvoir une vie associative et militante, pour donner de la voix aux « Sans Voix »!