Les mots en marche

Jean-Marc Rouillan est à nouveau en prison. Il a rompu le silence pour annoncer qu’il tournait la page de son passé et commenter – brièvement – l’interdiction qui lui est faite de parler d’une stratégie révolutionnaire jugée il y a 22 ans aujourd’hui.

L’État a répondu en révoquant sa semi-liberté.

Par cette « Affaire Rouillan », l’État réaffirme aujourd’hui sa volonté de s’attaquer à la liberté de parole. Les interprétations crapuleuses de l’interview accordée à L’Express, attisées par certains médias et soutenues par le tribunal d’application des peines, veulent museler et punir l’expression politique de l’écrivain qu’est Jean-Marc Rouillan. Sa réincarcération « préventive » nous le prouve.

Nous considérons que les conditions de la remise en détention de Jean-Marc Rouillan sont une atteinte au droit de libre expression.

Nous affirmons que Jean-Marc Rouillan n’a pas dérogé aux contraintes qui régissent le régime de semi-liberté accordé en décembre 2007.

Nous affirmons également notre révolte face à cette décision qui relève de l’acharnement et de la volonté de faire taire Jean-Marc Rouillan. Lui aujourd’hui et nous demain.

Nous réclamons donc la libération sans condition de Jean-Marc Rouillan.

La suite ici :

http://www.cequilfautdetruire.org/petitions/?petition=1