En marge du G8 retranché à Évian, des milliers d’anarchistes de diverses sensibilités se sont retrouvés quelques jours à Annemasse pour discuter et débattre de problèmes, d’expériences, de solutions, et pour mener des actions collectives. Malgré des ratés évidents sur plusieurs fronts, il faisait bon en être. Mais l’expérience du Vaaag indique également que le milieu militant doit se poser très sérieusement des questions au sujet des femmes en général et du sexisme en particulier.

L’enjeu de l’antisexisme est complexe et il ne s’agit pas ici d’embrasser l’ensemble des problèmes, des solutions et des contradictions, ni surtout de conclure que tous les anarchistes français sont sexistes (ce qui est faux, évidemment) ou encore que le Point G était un lieu exempt de ratés, problèmes et faiblesses. Il faut plutôt répéter l’évidence : la lutte féministe reste un front considéré encore aujourd’hui comme secondaire chez les libertaires, quand elle ne fait pas tout simplement sourire, voire même rire. Les revendications des femmes ont toujours été un sujet de moqueries méprisantes aussi bien dans les parlements que dans les assemblées militantes libertaires. On se fend la gueule, on se tape sur les cuisses, on laisse même aller une blague grivoise (au nom de la liberté d’expression), puis on passe à un autre sujet.

Lire l’article :

À l’ombre du Vaaag: retour sur le Point G – Le sexisme du milieu libertaire français
, par Francis Dupuis-Déri

Sisyphe

Pour lire les plus récents titres de Sisyphe

Plan du site