La gestion d’une université serait neutre, apolitique, bienveillante, mue par la seule volonté de faire circuler le savoir ?
Seuls des benêts naïfs peuvent encore le croire!

En juin, le président Volle [Président de l’Université] nous avait déjà fait la démonstration, somme toute exemplaire, de sa capacité à courber l’échine devant le ministère, la mairie UMP, et son soi-disant subalterne Pini ( vice-président de la fac, UNI-UMP), au détriment de l’intérêt des étudiants et de l’université.
Cette union entre Pouvoir administratif universitaire et potentats locaux n’a rien d’un accouplement monstrueux mais bien plutôt incestueux (et pourtant très courant), tous faisant partie d’une même fratrie, celle des serviteurs zélés et cyniques du capital.
Elle s’illustre à nouveau lors de cette rentrée.

Les étudiants qui ont participé au mouvement de grève de mai-juin dernier n’ont, semble-t-il, pas eu à souffrir de leur engagement dans la notation aux examens (plusieurs leaders UNI-UMP-MEDEF anti-grévistes ont par contre du replancher lamentablement en septembre, ils auraient mieux fait de débrayer!).
Il n’en va pas de même aujourd’hui pour plusieurs enseignants grévistes qui doivent subir le talon de fer d’une répression administrative: un enseignant s’est vu évincé sans raison d’un cours dont il était chargé, un autre de la direction du Master dont il avait assuré la création et une troisième de la direction d’un stage avec la Tunisie (domaines dans lesquels ces trois personnes s’étaient beaucoup investies et qui leur tenaient beaucoup à cœur). Le fait que deux d’entre eux aient également dénoncé publiquement l’affaire des faux diplômes de l’UFR lettres et un « possible clientélisme » est-il plus étonnant ?
Il est clair pour nous qu’il s’agit d’une politique délibérée visant à frapper ceux qui refusent, pour assurer leur carrière, d’être de vulgaires lèche-culs trouillards, ceux qui refusent clientélisme et népotisme, ceux qui s’opposent à la logique de privatisation de la fac.
Cette attaque locale ne fait que s’inscrire dans la politique gouvernementale de répression anti-syndicale et anti-gréviste, d’atteinte au droit de grève, de retenues sur salaires arbitraires, de criminalisation des mouvements sociaux….
Et il y en a encore qui croit que la fac est un lieu déconnecté du reste du champ social!

Mobilisons nous contre la répression administrative!
Nous appelons dès aujourd’hui à faire pression,
par tous les moyens,
sur cette administration scélérate,
pour la faire reculer

Volle, Pini, Provost, , Berthollet , Petr [dirigeants de l’UFR Lettres], jaunes, collabos et consorts ont décidé d’attaquer en force dès la rentrée. C’est débuter fort mal une année qui risque d’être bien longue pour eux…

Comité d’Action Etudiant Anti-ECTS