Ou sont-les femmes ?
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Vendredi soir, j’ai « participe » au debat Medialab au sujet des medias et de la contre information (via les medias alternatives) ! Quand j’ecris : « j’ai participe » je devrais ecrire : « j’etais presente » car comme beaucoup de filles presentes, je ne l’ai pas ouvert helas…
Deja que le masculin l’emportait sur le feminin dans la representation de ces medias libres, j’aurais aime entendre une parole feminine au moins dans l’auditoire !
Le lendemain au forum social, une association faisait des questions tests au sujet des femmes dans la societe : il s’avere qu’il y a encore du chemin a faire et visiblement meme dans les milieux ouverts dits alternatifs !!!
Alors pourquoi ? En ce qui me concerne, je me preoccupe de politique et suis vivement interesse par ce type de debat mais quelle difficulte pour m’exprimer !!!…
J’aurais pourtant aime reagir aux proos d’Henri Maler (acrimed) tres coherent, a l’elocution facile et pertinente . Car j’ai trouve ses analyses fouilles et bien vues mais je ne partage pas vraiment sa conviction concernant les spectateurs qui pour lui sont loin d’etre des veaux dans l’ensemble (dixit en ref a De gaule) . Bien sur, je suis convaincue aussi qu’un certain nombre de spectateurs sont mecontents des programmes !! Mais quoiqu’il en soit, meme si un certain nombre reste etanche au decervelement : je ne suis pas sure que ce soit la majorite !! Ainsi, les ados qui sont nourris depuis leur tendre enfance avec cette sauce insipide televisuelle…: je ne suis pas sure qu’ils restent indemnes ! Je pense meme que leur esprit critique n’est peut etre pas si aiguise qu’aime le penser Henri Miler. Je crois que la TV realite, entre autres, offre des shemas de comportement navrant et induit un conditionnement qui contribue a faire des adultes « lourds » (autrement dit des veaux comme l’exprimait De Gaulle) ! Cette tele insipide et souvent bete a certainement une grande influence sur les adultes en devenir et est surement efficace au sujet de l’apolitisme qui grandit ! De meme,cette tv donne des femmes une image souvent soumise et reductrice ; donner l’impression que nous existons surtout pas nos physiques et notre charme ! et non avec nos capacites de reflexions , doit penetrer autant les tetes masculines que feminines induisant pour les garcons un sentement dominateur et pour les filles une tendance a la soumission et l’illusion que le physique : c’est tout !
A ce sujet, je pense pourtant que les filles presentes au debat vendredi soir n’etaient pas de cette engeance mais malgre tt notre education peut etre ? nous poursuit et nous empeche de nous exprimer autant que nous aimerions le faire !
Qui distribue les bons points à la jeunette…
mais commencer par publier ce genre de choses c’est à mon avis le premier pas et le bon et c’est ça qui compte non?
Perso je suis un garçon et j’ai longtemps été terrorisé et persuadé d’être plus con que la moyenne et aujourd’hui j’arrive à parler devant 150 personnes sans être trop ému et même je me suis fait aplaudir des fois alors courage!!! :)
Et je pense également que la télé rend con et que c’est un média à détruire pour se libérer
Il y a un réel problème de la prise de parole féminine ; la solution doit être collectivement construite : elle ne ressort pas d’un supplément de courage personnel qu’il faudrait avoir à un moment donné ; et par induction, d’un manque de courage typiquement féminin. ( Bien sur qu’on y arrive avec du courage ; et bien sur que c’est dur, pour tout le monde, de commencer à prendre la parole )
Dans les groupes de discussion mixtes, comme celui que nous formions tous et toutes au Medialab, les femmes se taisent – et n’en pensent pas moins, évidemment. Personne ne les empêche apparemment de parler, mais en majorité, elles restent silencieuses. Par contre, dans les groupes, même nombreux, à forte présence féminine, les femmes prennent facilement la parole.
C’est une observation que nous pouvons tous faire en diverses circonstances.
Réfléchir, travailler ensemble sur cette situation ordinaire d’exclusion
me parait fondamental. En tout cas, nous aurions tort, dans les groupements et les associations où nous sommes, de considérer cette prédominance de la voix masculine comme un fait mineur. Et de s’en arranger comme nous le faisons trop souvent.
A ce stade, sur cette situation-symptôme, je n’ai que des interrogations et juste quelques pistes de recherche. Je pense que le débat avec Virginie Houadec, lors du Forum Social de samedi, devait apporter des « billes », mais je n’ai pu malheureusement y assister que quelques minutes.
K. V. CLausewitz
Merci à l’auteur de l’article d’avoir pris le temps de l’écrire. Elle m’a devancé, j’avais bien envie d’en pondre un similaire.
Les femmes ne prennent pas la parole dans les groupes mixtes. Elles ont trop peur de bafouiller et d’être la risée du groupe.
Je suis femme, et je commence à en avoir marre d’être coincée dans cet état où le simple fait d’imaginer que je vais prendre la parole me donne des bouffées de chaleur.
La voix féminine est moins puissante, elle percute moins, celà explique peut-être que dans une assemblée ou le temps de parole n’est pas distribué nous ayons pris l’habitude de ne pas être entendues et encore moins écoutées.
Il y a certainement des dizaines d’autres arguments à décortiquer et à comprendre.
Le sujet est donc fort intéressant, et si quelqu’un avait des idées pour organiser un débat-conférence, ça serait super. Reste à trouver des intervenants intéressants.
La domination des hommes dans l’espace public est un des manifestations les plus visibles et en même temps les plus insidieuses de la domination géénrale des hommes sur les femmes. La lutte contre cette domination ne sera fera pas sur une simple volonté. POur essayer de contraindre ces « habitudes » que des dispositifs techniques et sociaux font fonctionner ou actualise quotidiennement tant du coté des hommes que des femmes, il semble (et pour l’ensemble des processus de domination) qu’il faille passer par l’utilisation (et l’invention) de techniques qui permettent ce dépassement. Mais la mise en place et l’invention de ces dispositifs, il est nécessaire d’identifier les processus de domination. Il existe une petite brochure sur papier qui circule sur Nantes autour de la conversation entre hommes et femmes et qui montrent très bien les censures quasi invisible qui s’établissent dans les dicsussions et qui peu à peu poussent les femmes au silence.. Peut-être qu’il faudrait numériser cette brochure et la mettre en ligne afin d’entamer débat, connaissance de ces processus et proposition de technqiues visant à instaurer d’autres types de relations enre les homes et les femmes?
Laurent.
Très bonne idée Laurent. Peux-tu nous renseigner où trouver la brochure ?
Peut-être pensent-elles que si la parole est d’argent, le silence est d’or…
Joce