Appel de rennes
Catégorie : Local
Thèmes : Luttes étudiantes/lycéennes
Lieux : Rennes
APPEL DE RENNES
C’est bien une guerre qu’il s’agit de révéler par la lutte : les fronts, les blessures et le sens. Les élections démocratiques de 2007 marquent le retour d’une politique offensive, assumée comme telle. Le président est en guerre comme tous les chefs de LA mafia mondiale. Le monde des sarkozistes, ses bataillons de jeunes filles techtonik et ses gangs de citoyens bio nous montrent la profondeur du désastre.
La LRU fait partie de ces lois qui sous tendent des lois qui sont au dessus de tout : Progrès, Contrôle, Loi du marché, Guerre globale de la démocratie pacifiée, Anéantissement de toute forme de partage et de solidarité. Ni les gauchistes, ni les plus subtils réformistes ne nous feront avaler la pilule de l’adéquation avec cette société. « S’intégrer » aujourd’hui, c’est se modifier à l’image des OGM. Nous détestons ce monde et ses cancers. Ses robots qui ne demandent qu’à travailler. Ses sarko-cyniques de gauche -des assos et des Facs – qui inculquent la misère de la pensée servie sous vide.
Lutter, c’est soutenir les rapports de forces. C’est ce qui nous donne le courage nécessaire de nous organiser à la hauteur de la guerre. Bloquer, ce n’est pas seulement arrêter les cours, mais LE cours insupportable de ce monde. C’est suspendre la philosophie-libérale qui consiste à dire que MA liberté est d’avoir le droit d’aller en cours tous les jours. Nous sommes de ceux qui se sont sentis beaucoup plus vivant pendant les deux mois de lutte contre le CPE, que pendant nos 7 années de collège-lycée. C’est aussi de là que nous partons.
Toutes les facs ressemblent maintenant à des halls de gare, où chaque étudiant en exil change de visage comme de filière. La carte étudiante est un permis de séjour dans un pays étranger, le rapport au savoir est consommé pour réussir SA vie. Dans ces halls de gare froids, chaque militant électroniqué s’exige de gérer le premier bouleversement venu. A tout souci de majorité ou de légitimité, sur la question du blocage et de l’occupation, peut se poser simplement la question de la force. Sommes nous assez forts pour vaincre sans fin ce qui nous affaiblit ? Comment rejoindre et partager nos foyers de Résistance?
Aux grévistes de partout, nous appelons au blocage généralisé de l’économie. Nous étudiants, précaire, sans-papiers, vendeurs de shit et travailleurs, pouvons par de simple gestes, habités d’une manière suffisamment déterminée, détraquer la désolation quotidienne. Quand les marins-pécheurs retournent les voitures de flics et s’emparent des dépôts de pétrole, quand les cheminots paralysent « la France qui se lève tôt », quand les électriciens coupent les lignes, quand les avocats affrontent les CRS, c’est que la situation exige que nous en soyons.
Pour en finir avec la solitude carcérale nous affirmons le partage entre ceux qui n’ont plus rien à faire avec ce monde, que de l’anéantir ! Bloquons tout ! Rencontrons nous ! Organisons l’auto-défense ! Que nous rejoignent, tous ceux, qui depuis là où ils sont, savent que la Résistance est plus forte que tous les mots d’ordre ! Nous sommes un des foyers de la Résistance. Et votre pauvre démocratie n’y pourra rien. Nous avons toute la vie pour ne pas mériter ce sort, nous aurons toute la mort pour nous reposer des porcs.
Comité d’occupation de Rennes 2
Cet appel n’est pas l’appel de Rennes, ni celui du comité d’occupation, il est celui des totos qui sont à Rennes. Encore une méthode digne du PC, après l’entrisme dans le comité de lutte, le blocage du batiment L avant le vote, les pillages divers, ça continue, tout ça n’est pas très digne.
Effectivement, ceci n’est pas l’appel de Rennes, mais par un petit groupe qui hurle au bureaucrate quand un-e militant-e prend la parole et qui essaye volontairement de se faire passer pour l’AG de Rennes.
Ce texte me pose vraiment un problème quant aux pratiques. Ce n’est pas parce que l’on prétend avoir tout compris que l’on peut tout se permettre. Ce n’est pas parce que l’on se proclame plus radical que les autres que l’on peut avoir des pratiques de bureaucrates… Merci de respecter la parole collective exprimée lors des AG.
Même avis que mon prédecesseur.
A bon entendeur…
chers faux et fausses amiEs
dès qu’une pensée ne rentre pas dans le cadre trotskyste leniniste maoïste communiste d’agitation de votre fac et de votre pensée vous le rejeter avec le qualificatif d’autonomes (totos)
heureusement que certainEs son plus radicaux que la médiocrité qui s’affiche souvent
http://1libertaire.free.fr/
http://1libertaire.free.fr/castoriadis
http://infokiosques.net/
Créez vos appels, vos affiches, faites-vous plaisir et foutons le feu au monde spectaculaire-marchand !
Appel à la grève générale:
http://detournements.boum.org/index.php?mode=photo&dir=…e.jpg
A Dijon comme ailleurs, ça va valser:
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=88497
Oui, et dès qu’on critique les totos on est forcément syndicalistes ou dans des partis ou manipulés par une certaine idéologie…Vous savez qu’à part vous et les syndicats il y a des étudiants, des précaires aussi, des gens politisés (mais aussi d’autres moins, énormément d’autres) en dehors de vos guéguerres de merde?? Acceptez au moins la critique, sinon vous ne vaudrez pas mieux que vos prétendus ennemis (je parle des syndicats, parce qu’apparament pour vous les syndicats sont autant que la droite des ennemis, aussi abbérant que cela puisse paraitre…)…
Jamais dans ce texte il n’est dit que c’est la position de l’AG de rennes, j’ai beau relire je ne trouve pas. Il s’agit juste d »un appel d’un groupe de personne, quel est le problème?
Les bureaucrates sont celleux qui hurlent que Seule l’AG Souveraine peut s’exprimer dès qu’une voix différente se fait entendre.
La force du CPE a été la capacité d’organisation d’une multitude de groupes et d’individuEs, et la diversité des tactiques. Une AG seule ne fait pas un mouvement, mais un lieu tel qu’une occupation oui. L’un n’empêche en tout cas pas l’autre, sauf lorsque la logique n’est plus de contruire…
Et en attendant les critiques envers des syndicats dépassent bien le simple syndicat-caca, et il y a des question auquels illes ont bien du mal à repondre…
(Re)lisez donc Les mouvements sont faits pour mourir… : http://tahin-party.org/jardin.html
Il m’a juste sembler voir « comité d’occupation de Rennes 2″….Je n’ai rien contre faire des appels, tracts, etc…en parrallèle de ce qui se fait de manière « officielle », je suis complètement pour que ces initiatives se multiplient, au grand dam de syndicats certes qui vont dire « ça n’a pas été decidé en ag, le comité de réadaction n’a pas été élu » et ce genre de conneries, mais qu’on aille pas se faire passer pour ce qu’on est pas, question de respect.
Sur le reste on est d’accord, néanmoins je crois qu’un mouvement a besoin de syndicats, mais certainement pas pour le diriger.
contre toutes les guerres, parce que je ne veux pas mourir ni que les autres meurent connement, comme ça d’un coup de tonfa, d’une balle dans le foie, d’un coup de pavé, étranglé, fusillé, violé, écrasé, atomisé. Parce que rien ne vaut le coup de mourir comme ça, et parce que si tout le monde déserte il n’y a plus de guerre. Parce que le mot guerre devrait rester circonscrit dans la section histoire de mon vocabulaire. Et puis si personne n’avais suivi Hitler…Taper un flic ou un faf pas de quoi être fier, même quand t’as pas le choix faut pas s’en vanter, à quoi bon? Pourtant des textes comme celui-ci sont presque une apologie de la violence, il n’y a pas de bonne violence ni de mauvaise violence, il y a la violence et on s’en passerait bien. Pourquoi ce sourire sournois, narquois, cette apologie du guerrier? Influence d’Annunzio? Erreur d’orientation? Et puis partout dans les discours que NOUS tient, la même attirance pour le mythe de la révolution violente, à croire que les cours d’histoire de France ont laissé des séquelles, et le même amalgame méprisant « pacifisme=passivité » pourtant la violence de NOUS n’est absolument pas constructive, qu’on ne parle plus de la « solidarité » ( des totos avec les jeunes des banlieues…) vécue dans l’émeute, l’ennemi commun, le partage d’un pavé, l’échange de regard, c’est beaucoup moins que ce que l’on pourrait faire dans un autre contexte. Bien sur il faut suciter ce contexte. Il es bien plus efficace de construire la paix par la paix que de vaincre la guerre par la guerre, je me permets une comparaison obscène, odieuse, de notre « front » avec le « front » palestinien, en Palestine-Israël:… voilà. La guerre ça pue et ça tue,la guerre on voit que les gens qui ont écrit cet appel ne l’ont vécue que sur un « front » très calme. Je ne souhaite à personne que la guerre se propage. Je souhaite qu’elle se résorbe, qu’elle se vide, les marchands d’armes n’ont qu’a se battre entre eux. Si c’est pour faire les petitEs héroINEs du pavé que NOUS souhaite continuer ce conflit, dans lequel nous sommes de toutes façon toujours plus gagnants que ceux qui pioncent dans les égouts à Ulaanbaatar, que celleux qui doivent se prostituer pour vivre. Se déclarer partisan, se revendiquer combattant d’une guerre c’est accepter d’être coercitif, c’est accepter que le fort domine le faible, c’est accepter l’oppression machiste, c’est accepter les victimes collatérales, c’est accepter la logique du système.
La résistance ce n’est pas un mouvement, ou alors c’est un mouvement qui ne s’arrête que lorsqu’on meurt, la résistance c’est la vie et c’est tt les jours qu’on la vit, à chacun de voir comment elle résiste, la résistance ça peut être tout simplement ne plus collaborer avec ceux qui imposent la guerre, ne plus nous proposer ni comme leurs soldats ni comme leurs terroristes, je n’ai pas à dicter les conditions d’une résistance, mais je ne pense pas que (Quand les marins-pécheurs retournent les voitures de flics et s’emparent des dépôts de pétrole, quand les cheminots paralysent « la France qui se lève tôt », quand les électriciens coupent les lignes, quand les avocats affrontent les CRS, c’est que la situation exige que nous en soyons.)n’en soyons pas, que personne n’en soit, l’affrontement violent est encore plus vain que la discussion avec le gouvernement et compagnie. Partager des connaissances, donner un coup de main, exprimer positivement sa rage (pour bien des « totos » ce doit être bcp plus facile que pour l’immense majorité des jeunes de banlieu), créer autre chose que des emprisonnements. Déserter c’est plus difficile que combattre, être pacifiste en mon sens c’est être mille fois plus actif qu’être délibérément violent. Accepter de se constiuer en ennemis du système, d’être blessé par lui c’est le renforcer. La désertion ne peut pas forcément être brusque et totale, elle demande un réseau d’accueil de déserteurs…Pas besoin d’anéantir ce monde, il disparaîtra de lui même quand tous auront cessé d’en être.