Expulsion 29 et 30 mars a tours
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Les 29 et 30 mars 2007 une centaine de personnes vont être mises à la rue.
Lors de réunions organisées avec l’ensemble des organismes chargés de l’hébergement et la préfecture, le préfet a déclaré que ces personnes seraient sorties des hôtels du dispositif hivernal et que les sans papiers seront expulsés ; qu’il s’en donnerait les moyens !
Ainsi un dispositif hivernal devient un véritable piège !
A Paris les mobilisations contre les rafles devant les écoles ont obligé Sarkozy a demandé aux préfets qu’il n’y ait plus de rafles à proximité de celles-ci.
Notre mobilisation doit permettre de faire en sorte que chacun et chacune ait un toit, de protéger toute personne contre l’expulsion du territoire.
La fermeture du dispositif hivernal va de pair avec la reprise des expulsions locatives.
{{RASSEMBLEMENT DEVANT L’HOTEL LIBERTE, AVENUE MAGINOT (TOURS NORD) POUR EMPECHER TOUTES LES EXPULSIONS
JEUDI 29 MARS A 9 H}}
DES PAPIERS POUR TOUS ET TOUTES
DES LOGEMENTS POUR TOUS ET TOUTES
Tours, le 27/03/2007
COLLECTIF DE SOUTIEN AUX DEMANDEURS D’ASILE ET AUX SANS PAPIERS, COLLECTIF UN TOIT ET TOI, DROIT AU LOGEMENT TOURS, LIGUE COMMUNISTE REVOLUTIONNAIRE, ALTERNATIVE LIBERTAIRE, COLLECTIF ANTIFASCISTE, ATTAC 37, COMITE D’ACTION LYCEENNE.
A 13h15, Tours, le 29 mars 2007
4 familles sont toujours dans l’hôtel Liberté.
Les familles qui étaient dans les hôtels Comté, St Eloi et Rabelais ont été vidées, elles sont pour certaines d’entre elles à la mairie de Tours accompagnées de militants (Muriel 06 31 75 98 44 ou Greg 06 89 51 99 54).
Un rendez-vous doit avoir lieu avec Mme Bosch, l’adjointe de Jean Germain chargée des affaires sociales et du logement.
Par ailleurs, dans une circulaire datée du 26 mars 2007, la direction générale de l’action sociale, au niveau ministériel, a donné comme consigne de ne pas fermer les dispositifs hivernaux le 31 mars, que les chambres ne devaient être fermées que lorsqu’il y aurait des solutions
pour les personnes.
Cette consigne a pour but de fermer les places d’hébergement au fur et à mesure que des solutions soient trouvées.
Ce qui n’est pas le cas en Indre et Loire.
En clair, le préfet, Paul Girot de Langlade, et ses exécutants vont à l’encontre de cette directive
donc le CSDASP37 appelle toutes les forces progressistes a appeler le préfet au 0821 80 30 37 pour lui demander des explications
et pour celles et ceux qui le peuvent à rejoindre les familles et les militants à la mairie de Tours.
Pour le CSDASP (csdasp37@no-log.org), Crispin Renoux (06 89 06 67 06)
Plus d’info dans la nuit ou demain.
Suite à la fin de la trève hivernale, l’Entr’Aide Ouvrière a expulsé 15 familles sans abris, en dépit de la directive de la Direction Générale de l’Action Sociale aux directeurs des DRASS et DDASS de « maintenir au-delà du 31 mars les capacités nécessaires aux respect du principe de continuité dans la prise en charge des personnes sans-abris ».
Une mobilisation a permis la prise en charge de ces personnes par la mairie de Tours. Ayant pris ces engagements, les discours entre l’Etat et la municipalité se renvoyant la responsabilité ne sont plus recevables . Nous considérons donc la mairie garante de la protection des familles (rappelons que des élus de la municipalité ont parrainé un certain nombre d’entre elles).
Nous appelons donc :
à un rassemblement devant l’hôtel La Tranchée (avenue de la Tranchée) à 8 h 30
le 30 mars (en cas d’expulsion, un rassemblement aura lieu devant la mairie)
à une manifestation au départ de la place Jean Jaures samedi 31 mars à 14 h
à une assemblée générale aux Halles à 16 h 30 à l’issue de cette manifestation
Des personnes outrées soutenues par des organisations diverses et variées
Tours, le 29/03/2007
contact : 06 20 91 20 44 csdasp37@no-log.org
APPEL DES SALARIES DE L’ENTR’AIDE OUVRIERE
Soutenu par le syndicat SUD Santé Sociaux 37
DEBRAYAGE RECONDUCTIBLE À PARTIR DE 8H30 LE 30 MARS 2007
Premier rassemblement dès 9h devant le CASOUS Et à 13h même lieu
Le 29 mars 2007 plusieurs familles prises en charge dans le cadre du dispositif d’hébergement hivernal ont été jetées à la rue par l’Entr’Aide Ouvrière. L’EAO affirmant que ce dispositif prenant initialement fin le 31 mars, elle se doit d’expulser ces familles.
Trois familles ont refusé de quitter l’hôtel Le Liberté, avenue Maginot à Tours Nord. Plusieurs autres ont rejoint la mairie de Tours, demandant à être mises à l’abri.
Or, dans une lettre adressée aux directeurs des DRASS et des DDASS, le Directeurgénéral de l’Action sociale, responsable de la Direction Générale de l’Action Sociale, stipule que l’échéance du 31 mars est sans objet. Il précise qu’« en liaison avec les gestionnaires des structures d’hébergement, de maintenir en service au-delà du 31 mars les capacités nécessaires au respect de ce principe et donc de ne procéder à des fermetures, le cas échéant, qu’au rythme de la baisse de la demande d’hébergement ou des orientations vers des solutions d’hébergement, de soins ou de relogement des personnes accueillies. »
Des salariés du CASOUS (de l’EAO) ont débrayé cet après midi car ils ne
pouvaient supporter de faire ce sale boulot, contraire à la déontologie et à
l’éthique. Par ailleurs, la direction de l’EAO a refusé d’informer les dits
salariés et toute discussion avec eux. Des salariés du CHERPA (foyer de l’EAO)ont rejoint leurs collègues par solidarité.
Grâce à notre mobilisation et celles des collectifs, associations… venus
soutenir les familles, le préfet a décidé que toutes les familles seraient
hébergées cette nuit. Mais, en s’appuyant sur les listing établis par la DDASS, il a également menacé d’expulser les personnes sans papiers dès demain.
En expulsant des hôtels les familles ce matin, on a conduit des sans papiers
dans un véritable piège. L’EAO en porte une très grande responsabilité.
Nous appelons l’ensemble des salariés de l’EAO à un débrayage reconductible dèsdemain matin 8 h 30. Nous nous retrouverons dès 9 h devant les locaux du CASOUS et 13 h au même endroit. Nous pourrons envisager ensemble des suites à donner à notre action.
Nous appelons l’ensemble des personnes, syndicats, associations, collectifs…
qui sont scandalisés par cette chasse aux exclus à venir nous rejoindre pour
créer un grand mouvement de solidarité !
Le syndicat SUD Santé Sociaux 37 apporte tout son soutien à notre action
collective. Il a demandé qu’une délégation de salariés soit reçue par l’employeur.
Dans le cadre de ce débrayage reconductible tous les salariés de l’EAO sont
juridiquement couverts s’ils participent au mouvement.
Tours, le 29/03/2007
COMMUNIQUE DE PRESSE
Après la journée mouvementée du 29 mars où un quinzaine de familles ont été
misees à la rue par l’Entr’Aide Ouvrière (EAO), les débrayages des salariés de l’association se sont poursuivis et même amplifiés. Tous les services de
l’hébergement sont touchés.
Depuis 2 jours, nous avons demandé au Président de l’EAO qu’il rencontre une
délégation de salariés en débrayage. Nous n’avons eu aucune réponse. Curieuse
façon de faire pour un employeur se disant favorable au dialogue social !
Dans un communiqué de presse, daté du 29/03/07, l’EAO essaye de justifier ses
pratiques. Il est malheureux de dénoncer les contradictions entre, d’un côté,
les propos du préfet et, de l’autre, les restrictions budgétaires en
instrumentalisant les salariés de l’EAO et les familles hébergées dans le
dispositif hivernal.
Le comble du cynisme est atteint lorsque l’EAO se félicite que les résidents
« ont quitté l’hôtel [Conté] dans la journée sans violence, ni contrainte. »
(souligné par nous)
Pourquoi n’avoir rien dit sur les 3 familles qui sont restées, même sous la
contrainte, dans l’hôtel Le Liberté. Là, l’évacuhation s’est moins bien passée, d’où peut-être ce silence.
Les menaces d’expulsion du territoire du préfet ont été relayées par la Nouvelle République du 30/03/07. Cela n’a pas empêché, ce même jour, l’EAO de sortir du foyer A. Camus 2 familles ayant des statuts administratifs précaires pour les orienter vers l’hôtel Conté, les exposant ainsi à d’éventuelles reconduites à la frontière.
Nous sommes d’autant plus indignés que la préfecture déclare n’avoir jamais
demandé la fermeture du dispositif hivernal.(cf. la Nouvelle République du
30/03/07). L’EAO semble avoir pris seule la décision de mettre les gens à la rue.
Il n’en reste pas moins vrai que l’Etat est responsable du durcissement des
politiques sociales, du développement de la misère.
L’EAO doit se ressaisir et reprendre son projet : ENSEMBLE CONTRE L’EXCLUSION.
LES SALARIES DEBRAYEURS DE L’EAO
Tours, le 30/03/07
06 20 91 20 44