Le commissaire Grégoire Chassaing sera jugé du 10 au 14 juin pour homicide involontaire dans l’affaire de la mort de Steve Caniço, en 2019, à Nantes. Le fonctionnaire, actuellement en poste à Clermont-Ferrand, s’apprête pourtant à devenir, le 1er juin, le patron des policiers de la circonscription de Lyon. Plus qu’une simple mutation, une réelle évolution de carrière. Il sera alors à la tête de plusieurs centaines de fonctionnaires.

Grégoire Chassaing est un commissaire notoirement connu pour la répression féroce qu’il a menée lorsqu’il était à Nantes, et son engagement à l’extrême droite.

Lors de la disparition de Steve, il a donné l’ordre de charger, juste après qu’un DJ ait commis le crime de passer une ultime chanson hostile au Front National. La police attaquait des centaines de jeunes qui dansaient en bord de Loire à coups de matraques, de grenades, de balles en caoutchouc. Dans un nuage lacrymogène, une foule terrorisée était repoussée en pleine nuit vers le quai qui surplombe le fleuve de plusieurs mètres. 14 personnes son repêchées dans le fleuve et Steve, 24 ans, meurt noyé.

À ce jour, l’impunité est absolument totale pour les responsables du drame. Pas un seul policier, ni le commissaire Chassaing qui a lancé la charge, ni le préfet qui l’a couverte, ni le ministre, n’a été inquiété. Pas même un blâme ou une suspension. En France, un jeune peut disparaître lors d’une charge policière lors d’une fête sans qu’il y ait la moindre sanction, pire, les responsables sont promus !