Larzac 2003 samedi

Beaucoup beaucoup de monde y assistait : à cause sans doute du sujet (la répression) et de la présence de Mermet : mais ce n’est pas que ça, puisque les applaudissements à son arrivée étaient finalement clairsemé (mais ils étaient là, ce qui a fait grincer quelques dents. C’est rassurant de voir à quel point le culte de la personnalité fait peur, et l’intervention des gens de la conf a été beaucoup plus largement applaudie)
Beaucoup de monde assis pas terre, et sur les cotés, et aussi sur le coté au soleil….six intervention, dont une femme… mais cette fois ci, cela a été souligné, intervention dans la salle (ou sont les femmes ?) et réponse de Mermet qui dit qu’il y a trente ans ça se serait pas passé comme ça… ça me rappelle la blague des copines de la ligue qui disaient que les blagues de culs, avant, les militants se retenaient de les dires, et que maintenant ils se contentent de vérifier autour d’eux qu’il n’y a pas une féministe qui traîne…

Une présentation de plusieurs points de vue : celui de la répression sur les syndicalistes, par la CGT, une présentation par un juge du syndicat de la magistrature, sur les nouvelles lois sécuritaires, une présentation des pratiques de luttes non violentes, à partir des luttes de la confédération et des luttes pour le Larzac, une présentation des luttes sur Sangate et Calais en soutien aux sans papier, et puis un courant d’air frais, (mais après lequel je suis partie), du MIB.
On le sentait pas frais, pourtant, l’intervenant ! Il a commencé par dire qu’il avait travaillé à la cuisine jusqu’à trois heures du matin…. Et raté donc son réveil…
Mais il a parlé de ceux qui ne sont pas là et de ceux dont on ne parle pas, entre autre, et il a parlé aussi des regards que l’on porte sur ceux là. Combien de beurs dans l’assistance ? Très peu, bien moins certainement que de femmes, et on sentait qu’il n’osait pas dire : vos luttes ne sont pas tout à fait les nôtres, vos mouvements nous n’y sommes pas non plus, vos tracts et vos débats ne nous prennent pas en compte… et de notre point de vue vous participez aussi à ce dont nous sommes victimes.
Il a commencé par rappeler que dans les banlieues vie la majorité de la population en France. Décliné les trois manières dont les « de souche » y vivent : ceux qui n’en peuvent plus et qui partent ; ceux qui ont peur et reste totalement enfermé chez eux, avec pour seule fenêtre la télé, et la peur au ventre qu’elle produit et entretien par rapport à leur quartier. Et puis ceux qui se sont intégrés, qui sont capables de dire « mon frère » la main sur le cœur…
Bien sur, il n’a pas parlé de la place particulière des femmes… sauf pour dire qu’il y a des tournantes aussi dans les quartiers chics mais qu’on appelle ça des rallyes.
Et puis il a parlé de ce leur position par rapport à la violence/ et aux luttes non-violentes. Sur l’exemple de Damary les Lys, suite à plusieurs « bavures » , et aux décès de trois jeunes du quartier, tué par les flics, la première réaction une émeute, et les gens du quartier se sont organisés dans des actions communes de protestation. Mais leur objectif, concernant la violence qui existe dans le quartier, c’est qu’au moins elle ne soit pas tournée vers les personnes du quartier. Parce qu’il n’est pas possible d’éliminer totalement cette violence qui existe.

Maintenant c’est la réunion d’indymédia (6 filles et 16 garçons ;-) ) : je suis bien, en plein courant d’air, réunion dans le dos, et quand je me retourne de temps en temps, je vois passer – au-delà de la discussion sur l’utilisation et la mise en commun des ressources, son, image, vidéo, (ici on ne dit pas copy-left d’office ?.. non, mais c’est quand même adopté en fin de compte, ouf) et de l’organisation du travail – je vois passer la foule, qui commence à soulever de la poussière, et aussi un très beau tracteur vert, avec un paysan dedans… Il commence à faire très chaud, mais il y a de l’air encore, et quelques nuages qui font espérer de l’ombre cette aprèm ?