Marie trintignant a été tuée par un homme violent
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Les fans de Bertrand Cantat, le chanteur du groupe Noir Désir, sont consternés et incrédules. Certains ont d’abord cru à des ragots de journalistes, d’autres ont parlé d’un complot contre leur idole. Comme s’il n’y avait pas eu mort de femme… Ils inondent les forums des sites internet de leurs exhortations à comprendre et à ne pas juger leur idole. Des choses semblables peuvent arriver à des gens qui vivent de grandes passions, explique-t-on, et qui sait, lui ET elle étaient peut-être sous l’effet de stupéfiants et de l’alcool… Le drame passionnel, l’alcool et la drogue, la présumée collaboration des victimes à leur propre sort, voilà réunies les excuses masculines classiques.
Les médias français, visiblement gênés par les circonstances de ce drame, évitent de parler de la violence masculine contre les femmes, et comme eux, les fans de Cantat se sont accrochés longtemps à la thèse de l’accident, la version que le chanteur lui-même a donnée au juge d’instruction. On a voulu faire diversion en se concentrant quelque temps sur les rôles “passionnés et tumultueux” qu’aurait affectionnés la comédienne Marie Trintignant, ex-compagne de Cantat. Que voulait-on nous dire ? Qu’au fond, elle recherchait les situations dangereuses ? « On ne peut pas utiliser le mot crime », a déclaré pour sa part l’avocat du chanteur, évoquant « un accident des deux côtés, une tragédie, un conflit humain entre deux personnes, deux artistes à fort tempérament.» Il y avait eu échanges de coups, ont souligné d’autres. Il semble néanmoins que Bertrand Cantat n’ait pas été blessé dans la bagarre… Si le ridicule ne les retenait pas, certains iraient jusqu’à dire que la vedette rock s’est prévalue de légitime défense contre une femme au physique frêle qui, à ce qu’on sache, ne s’entraînait pas aux arts martiaux.
Lire l’article : Marie Trintignant a été tuée par un homme violent
Juste pour info, toutes les chaînes nauséabondes de télé (France 2, France 3, TF1…) ont diffusé un sujet sur la maltraitance des femmes avant ou après un sujet sur le décès de Marie Trintigant. Et pour info aussi, Cantat n’est pas encore jugé. Non pas que je légitime ce qu’il a(urait) fait…
Je pense personnellement que c’etait une enguelade normalle de couple qui a mal tourné car il etait sous effet d’alcool et drogue/medicaments…
je ne suis pas juge donc ne sais pas les peines que recoivent les personnes qui font ca quand ils sont inconus… mais moi je serait assé indulgent… surtout qu’il regrette son acte… Marie Trintignant etait quand meme la Femme qu’il a épousé et qu’il aimait(jusqu’a preuve du contraire).
Un poème intéressant d’un Québécois traite de ce sujet
http://sisyphe.levillage.org/article.php3?id_article=579
AUCUN média n’aborde les raisons de l’agression, eux si friands de révélations. Bizarre, bizarre.
“Une engeulade normale de couple quia mal tourné”. Si effectivement la norme c’est trop souvent la violence conjugale (je crois que les statistiques parlent d’une femme sur 6) ca n’en fait en rien quelquechose d’acceptable. Trop facile l’excuse de l’alcool : il s’agit d’une violence qui est un phénomène social et qui est le produit de l’identité masculine socialement construite autour de schémas sexistes tels que la virilité la violence dominatrice. Après la question de la comdamnation : moi je suis contre toute les prisons. Mais réclamer l’indulgence POUR CE FAIT spécifique en argant du regret et de l’alcool, c’est chercher à excuser et minimiser un acte inacceptable de violence sexiste… Qu’il “aimait” Marie Trintigant ne change rien : ca souigne juste le rpoblême de la conception sociale de “l’amour”(en tant que concept) comme moyen souvent de justifier tous les comportement, un truc qui existerait hors de la relation amoureuse et de sa construction, en terme d’actes et de comportements. La plupart des hommes coupables de violences conjugales se justifient par leur amour. Ils regrettent profondément, offrent des fleurs… Puis recommencent…
Bref ni prisons ni matons, mais pas d’indulgence (au moins éthique) avec cet acte et avec Cantat.
Tirons les conséquences d cet évènement : il serait bien temps de nous réveiller et de remmettre en cause le patriarcat, la masculinité et le virilisme, s’attquer au sexisme et à notre position d’agents ou d’acteurs de la domination masculine dans la société
Ni Dieu Ni maître Ni Patriarcat
Alors si on est mariéEs ben quand ça va plus on peut pas prendre d’air parce que plein de choses, les apparences où qu’on a l’air crétinEs, les sous, la famille etc. et donc on en arrive à ces situations de tous les délires ou tuer l’autre ou se tuer devient le seul moyen de s’en débarasser…
Bref, réfléchir avant à ce qu’on fait ça aide bien. Et se marier c’est tout sauf une preuve d’amour, c’est une marque de possession et de soumission (le plus souvent soumission de la femme).
Pas d’indulgences pour les violences parce que c’est quelqu’un qui a un propos social par ailleurs (il serait pas le premier à mal conjuger théorie et pratique), pas de mariages, pas de monogamie imposée, pas de familles de sang, pas de patries et pas de frontières, ça fera moins de débiles violents qui conçoivent l’existence comme une suite de possessions.
Sinon les drogues peuvent effectivement ammener a faire de telles choses qu’on ne ferait pas en état normal. Sinon l’armée doperait pas ses soldats…
problème compliqué que celui là.
Ne tirons pas sur l’ambulance. Ce drame est un énorme gachis. Gachis puisqu’il a provoquer la mort d’une excellente actrice et la chute du groupe de rock français le plus intègre de ces dernières décennies. Je trouve pour ma part aisé et déplacé de juger ce fait divers dans une logique féministe. Je ne crois pas que Marie Trintignant était une femme battue. Je crois qu’ils ont ce soir là abusé de substances plus ou moins liscites… Et que c’est avant tout un accident dont Cantat ne se remettra sans doute pas. Pourquoi l’enfoncer plus? Pourquoi le condamner encore puisqu’il va l’être juridiquement et que, par son geste, il s’est lui-même condamné à une existence douloureuse de culpabilité, de remords et d’amertume. Je le plaints autant que je plaints sa famille, son entourage, autant que je plaint la famille Trintignant… Si je pouvais, par je ne sais quel biais apporter mon soutien à Bertrand Cantat, je le ferais sans hésiter une seconde.
Je n’espère qu’une chose aujourd’hui, c’est qu’il ne se suicide pas.
Un salut fraternel à tous ceux qui se reconnaissent dans ce message. Et du mépris à tous ceux qui se permettent de juger.
” Je ne crois pas que Marie Trintignant ait été une femme battue” Non, elle s’est juste fait tuer à coup de poing. Moi ce que je trouve déplacé c’est la complaisance envers un acte inacceptable : finalement on se soucis plus de la survie de Noir Désir en tant que groupe de musique que du fait qu’une femme est morte sous les coups de son conjoint… Pour moi il y a un sacré écart entre théorie et pratique.
“Pourquoi l’enfoncer plus ? Pourquoi le condamner encore puisqu’il va l’être juridiquement et que, par son geste, il s’est lui-même condamné à une existence douloureuse de culpabilité, de remords et d’amertume.”
Moi je ne reconnait pas la justice bourgeoise : je suis pour l’abolition de toutes les prisons parce que je pense que ce n’est pas une solution : Mais par contre je refuse la complaisance qui consiste à minimiser ce fait : Ce n’est pas “enfoncer Cantat” c’est dire les choses pour ce qu’elles sont et analyser politiquement un fait, le remmettre dans un contexte, celui de la violence masculine. Je trouve incroyable qu’on se soucie plus de Cantat que de la victime. Je trouve incroyable qu’on refuse toute analyse politique dans ce cas, alors qu’avec n’importe quel type tout le monde aurait hurlé au scandale…
Le fait d’avoir beaucoup apprécié Noir Désir ( et c’est mon cas) ne doit pas rendre aveugle quant à des actes inacceptables. Après ça n’a rien à voir avec la justice bourgeoise : juste avec la Justice tout court, celle à laquelle on aspire : pour y arriver, encore faut il être conscient du chemin à parcourir. Et en ce qui concerne le patriarcat, la preuve en est, y a du boulot…
10 juillet 1973…Bruxelles…Les deux poètes ont une relation tumultueuse. Verlaine souhaite retourner auprès de sa femme et se dispute avec Rimbaud. En état d’ébriété, il sort un revolver et tire sur Rimbaud. Celui-ci est légèrement blessé au poignet. Mais Verlaine sera condamné à deux ans de prison par la justice belge.
Alors… Crime Homophobe ou Hétérophobe?
Je déteste la dernière phrase du dernier commentaire. Je ne vois pas du tout en quoi cela change quoi que ce soit, ni le rapport avec l’article. Il n’y a pas de genre à l’amour passionel et exclusif, pas la peine de chercher plus loins. Et pour les commentaires précédents, il me semble qu’il ne faut pas confondre analyse (politique) et jugement.