Project coast… une tragédie sud-africaine ?
Catégorie : Global
Thèmes : Archives
Crimes de collaboration économique
Notre histoire, qui remonte à quelques années déjà, relate un inconcevable épisode criminel qui affectera durablement les populations noires en Afrique du Sud et la conscience politique du XXIème siècle. A l’origine, un projet scientifique militaire, « Project Coast »(*) conçu dans le dos des traités de non prolifération d’armes de destructions massives impliquant Etats, forces armées, business transnational, services secrets. L’affaire se déroulera entre 1984 et 1998… Elle débutera en fait en 1981 mais nous retiendrons 1984 car cette date scelle la collaboration politique effective de l’administration Reagan (Maison Blanche, Secrétariat d’Etat, ministère de la Défense, CDC-Centers for Disease Control : services spéciaux de contrôle des maladies infectieuses) d’avec le régime d’apartheid du président sud-africain P.W.Botha. 1998 marque le début du procès du Dr. Wouter Basson – Nelson Mandela s’attaquera en fait à Project Coast dès 1995/1996 – et le début des accusations publiques portées contre les banques privées mondiales UBS AG, Crédit Suisse, Citigroup par les avocats Ed Fagan (1), Paul Ngobeni (2), Michael Hausfeld (3) pour » crimes de collaboration économique avec le régime d’apartheid « .
Armes ethniques et génétiques
Le médecin militaire Ltc. Wouter Basson, directeur de Project Coast, entraînera dans son ombre mais pas dans sa chute (qui ne sera qu’apparente) plusieurs chefs d’Etat et ministres africains, des chefs d’Etats-Majors, la biochimie expérimentale civile et militaire et, à différents niveaux de complicité : Israel, les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France, la Suisse, l’Irak, l’Iran, la Libye (les paradis fiscaux Jersey, Luxembourg, les Iles Caïmans). L’objectif de Project Coast : l’éradication des oppositions politiques noires (communisme, syndicalisme, arts, enseignement…) et l’extermination des populations noires en Afrique du Sud, au Lesotho, au Mozambique, en Namibie, en Angola… Mais aussi, selon Sunday Times, Times, le rapport « South African Chemical Warfare » de 1997 du Netherlands Institute for Southern Africa (NIZA) (4), le rapport MBA Biotechnology, Weapons and Humanity II de 1999 de la British Medical Association (5), l’éradication des opposants politiques socialistes et religieux arabes et, bien entendu, des principaux leaders palestiniens par les forces spéciales israéliennes – amies des forces armées du gouvernement sud africain depuis la fin de la seconde guerre mondiale; amitié forgée autour de projets nucléaires militaires et de projets secrets d’armes ethniques et génétiques.
Project Coast (du South African Defense Force Chemical and Biological Warfare Programme) consistera en la mise au point d’armes biochimiques expérimentales ethniquement sélectives à usage civil et militaire (cyanure, butolinum, thallium, paroxon, sida, choléra, anthrax, salmonella, staphylocoques, ébola, marburg, rift…) que le Roodeplaat Research Laboratory de Pretoria (société écran des forces civiles spéciales sud-africaines pour la lutte contre les opposants politiques de l’ANC) expérimentera sur près d’un millier de sujets noirs aujourd’hui « portés disparus ».
Selon Victoria Brittain et la Commission Verité et Reconciliation dirigée par Desmond Tutu (6) Wouter Basson, qui inoculera du poison à des centaines de détenus dont Nelson Mandela et qui sera accusé selon les sources de 42 à 67 à 85 délits (trafics de drogue, fraudes, espionnage, corruption, abus de bien sociaux, assassinats), sera acquitté en 2002 par la Haute Cour de Justice de Prétoria par le juge Willie Hartzenberg, frère du leader de la droite raciale nationaliste -Conservative party- Ferdinand Hartzenberg. La demande de révison du procès demandée par l’Etat sud-africain sera rejetée par la Cour d’Appel de Bloemfontein en 2003…
Basson après avoir été cardiologue dans trois hôpitaux publics de Cap Town a été réintégré au sein du corps médical militaire actif. En septembre 2006 une partie de l’Etat-Major sud-africain de la santé souhaitera son départ des forces armées sans que l’actuel ministre de la Défense se prononce pour ou contre (7).
La presse socialiste et marxiste sud-africaine, les ong humanitaires de lutte contre le sida, les bulletins de presse électroniques progressistes africains, les enquêtes indépendantes menées par Chandré Gould, Marlene Berger (8), observateurs du procès Basson pour le Center for Conflict Resolution de l’Université de Cap Town (9) et le Sunday Independent en 2000/2001, ou par Tristan Mendès France, JP Prevot, F. Castro, dont le reportage « docteur la mort » (10) sera diffusé sur FR3 (France) à une heure de faible écoute en 2001, parviendront à établir la vérité sur Project Coast. Mais le lobbying d’extrême droite afrikaner, la corruption du pouvoir d’Etat, la perforation de l’economie sud-africaine par les groupes commerciaux étrangers et les intérêts privés illicites sud-africains ne seront toutefois pas, fondamentalement, destabilisés ou remis en question : Magnus Malan, Constand Viljoen, Niel Knobel, Joep Joubert, Dick Marais… les acteurs historiques de Project Coast, de l’apartheid et les réseaux d’affaires civils et militaires conspirationnistes transnationaux sont toujours vivaces.
Empoisonnements et contrôle des naissances
Le réquisitoire télévisé de Tristan Mendès France confirmera que durant les années 60 les agents de la CIA Trecey Barnes et Richard Bissel programmeront bien des armes biochimiques (sels de thallium, LSD, toxines, gaz tribun, tuberculose) pour des assassinats de leaders politiques, en particulier pour celui de Fidel Castro…
Quarante ans plus tard les recettes n’ont pas changé… Arthur Allen découvrira une filière CIA-Biotech business-SADF (South African Defense Force) (11) en Californie du sud, Orange County, Irvine. Une piste qui montrera que Project Coast et ses concepteurs : Wouter Basson, Niel Knobel, chirurgien-général de la SADF durant l’apartheid (ami de Magnus Malan, ex-ministre de la défense de l’apartheid, de Constand Viljoen, ex-officier de la SADF, de Dick Marais, coordinateur de la SADF ou de Joep Joubert, ex-commandant des forces spéciales de la SADF) disposaient, en fait, dès 1980 de nombreuses complicités aux Etats-Unis, celles de James Patrick Riley, président de Biofem Inc. (biopharmacie et recherche civile) (12) et de Larry C.Ford, » agent » de la CIA, consultant de la SADF, gynécologue-chercheur, mormon et » inventeur de brevets » Biofem Inc.; mort par suicide après avoir tenté d’assassiner son associé J.P.Riley.
L’histoire retiendra que Larry C.Ford sera également le père d’un » vaccin expérimental » contre le SIDA, d’un programme spécial de protection des forces armées sud-africaines contre le SIDA sous l’autorité de Niel Knobel, et d’un programme de microbicides vaginaux industriels » Inner Confidence Vaginal Security » dont certaines applications relèveront (dans l’ombre de Niel Knobel) d’une idéologie politique raciale du contrôle des naissances en Afrique du Sud, en Namibie, en Angola, au Mozambique…
Des microbicides » instables » expérimentés, comme les éléments Biofem anti-sida, sur près de 900 prostituées en Afrique du Sud et en Thaïlande… (11)
L.C.Ford sera » parachuté » par les forces spéciales de la CIA en Afrique du Sud pour réaliser des prélèvements sanguins sur les corps des combattants communistes tués afin d’analyser les anticorps russes aux agents biochimiques sud-africains…
L’affaire » Wouter Basson-Larry C. Ford » sera suivie par le FBI et expertisée par les chercheurs civils S.F.Burgess et H.E.Purkitt pour le compte de l’UASF Counterproliferation Center. Nous diffuserons un court extrait de leur rapport d’enquête un peu plus loin.
Le danger de la politisation des noirs, de » l’affaire Norfolk » aux Contras
En juin 1998 Alexander Cockburn dénoncera dans Governement’s Dirty Little Secrets (13) une affaire proche de l’affaire Basson-Project Coast qui induira ou non des correspondances avec Project Coast, la CIA/contras nicaraguayens/narcotrafiquants et l’arrestation de Nelson Mandela par la police secrète sud-africaine… Quoiqu’il en soit Cockburn rendra manifeste l’expérimentation de produits militaires biochimiques sur des cobayes militaires et civils noirs américains; une opération secrète mise au point dans les années 1950 par l’armée américaine : « Les spécialistes militaires américains de la guerre biochimique des années 50 ont conduit des expérimentations purement raciales. En 1980, l’armée des Etats-Unis admettra que le centre d’approvisionnement naval de Norfolk (14) a sciemment contaminé en 1951 la base de Norfolk avec des bactéries infectieuses pour examiner la vulnérabilité de la marine lors d’attaques biologiques. L’armée révèlera qu’un type spécifique de bactéries sera choisi en fonction de la susceptibilité des sujets noirs (évitant par le fait aux militaires blancs une quelconque exposition, ndt). Zhensile Kholsan (15), enquêteur de la Commission Vérité, rapportera également que des « drogues spéciales seront introduites dans les communités politiques noires américaines (urbaines) dites « à problème » pour causer un chaos socio-économique ». Les communités noires américaines des États-Unis exprimeront leurs soupçons à ce sujet, particulièrement lors de l’arrivée de la cocaïne (crack) dans les quartiers de South-Central de Los Angeles au début des années 80; une cocaïne prétendument importée par la C.I.A alors qu’elle soutenait les Contras nicaraguayens.
« …L’inspecteur général de la CIA Frederick Hitz concèdera à un comité du Congrès (16) que l’agence fonctionnera avec les trafiquants de drogue et obtiendra du Département de la Justice en 1982 (début de la crise sur le financement des Contras) de ne pas impliquer les partenaires de l’agence. L’arsenal (biochimique) mortel rassemblé sous l’autorité de la CIA et d’autres agences américaines, écrit Alexander Cockburn, aura-t-il été déployé au Roodeplaat Research Laboratory de Pretoria (couverture des SADF au coeur du dispositif de Project Coast)? Il y aura durant de nombreuses années des contacts sérieux (entre la CIA et Project Coast), ce serait, du reste, grâce à une collaboration de la CIA que Nelson Mandela aurait été arrété par la police secrète sud-africaine… »
Des analyses pourtant irréfutables
La CIA, les services spéciaux des armées, la recherche civile et militaire, le Secrétariat d’Etat, la Maison Blanche (tout comme le gouvernement israélien et la recherche militaire israélienne), nieront pour leur part avoir jamais utilisé des armes chimiques ou biologiques infectieuses contre des opposants ou des groupes politiques et nieront plus encore avoir collaboré à des programmes sud-africains de recherche militaire ou civile nucléaires, biologiques, chimiques.
Ceci dit, un rapport rédigé en avril 2001 intitulé : « The Rollback of South Africa’s Chemical and Biological Warfare Program » (17) et diffusé auprès de l’USAF Counterproliferation Center, l’Air University, la Maxwell Air Force Base par les docteurs Stephen Burgess, enseignant à l’US Air War College et Helen Purkitt, enseignant à l’US Naval Academy, affirmera le contraire, sans aucune équivoque. Il sera consigné au chapitre des « Liens internationaux du dispositif de Project Coast :
« Depuis 1981 Basson et les chercheurs de Project Coast intensifieront leurs contacts internationaux, en particulier lors de conférences sur la guerre bio-chimique. Des délégations sud-africaines se rendront aux États-Unis, en Grande-Bretagne, à Taiwan, en Israel et en Allemagne. Basson suivra une conférence sur la guerre biologique (BW) à San Antonio en 1981. De 1981 à 1986 l’administration Reagan poursuivra une politique dite d' »engagement constructif ». Les fonctionnaires de Reagan enverront des signaux au régime de Botha signifiant que les États-Unis étaient disposés à fermer les yeux sur les industries américaines et la recherche sud-africaine engagées dans une ère industrielle de défense. Le sous-secrétaire d’Etat William Clark ira plus loin et souhaitera la bienvenue aux fonctionnaires et aux experts sud-africains de la Défense et facilitera les échanges avec des contreparties américaines. L’attitude de Clark et d’autres permettra à l’Afrique du Sud d’accéder à la communauté scientifique américaine. En même temps, le voyage de Basson à San Antonio attirera l’attention du renseignement américain puisqu’il était interdit de séjour aux États-Unis (ses activités sud-africaines étant connues) pour des buts scientifiques.
« En 1984, l’U.S. Centers for Disease Control (CDC) enverra huit cargaisons d’Ebola, de Marburg et de virus du Rift Valley en Afrique du Sud. Le CDC était donc directement impliqué dans la manifestation de l’Ebola et d’autres virus (en Afrique) ; il aidera toutefois l’Afrique du Sud à limiter leur diffusion. A priori les motifs de l’US CDC étaient bénins mais soudainement l’Afrique du Sud se trouvait en possession de virus qui pouvaient être employés avec des effets dévastateurs dans les pays voisins. Quant aux détails concernant la coopération de l’Afrique du Sud avec Israel dans la recherche biochimique militaire, ils ne seront pas révélés. Les deux pays travailleront secrètement sur les armes nucléaires après la seconde guerre mondiale. Ces liens de coopération se développeront durant les années 70. La coopération bilatérale entre les deux Etats sera particulièrement fructueuse dans le développement des armes nucléaires et l’essai de missiles de plus en plus sophistiqués. Israel et l’Afrique du Sud coopèreront très étroitement à la production du canon G-5; une ligne de recherche qui coûtera des millions de rands et qui explorera la praticabilité du G-5 et du G-6 pour le lancement d’ogives biochimiques. Les Israéliens favoriseront également la production sud-africaine de véhicules blindés… Etant donné l’étendue de cette coopération il est tout à fait possible qu’Israel et l’Afrique du Sud aient coopéré aux efforts biochimiques (clandestins). Il est, par ailleurs, significatif que Basson se soit rendu à plusieurs reprises en Israel durant les années 80. »
Acitivités clandestines, business et irresponsabilité des Etats
Comme la plupart des services secrets occidentaux les services secrets suisses nieront, sans être crédibles toutefois, avoir eu des relations d’intérêts avec Basson ou même avoir travaillé sur des produits biochimiques à vocation militaire (18). La DGSE, fidèle à elle même ou aux différentes cellules élyséennes ou encore au ministère des affaires étrangères (ce dernier s’interessant de près à l’affaire Basson via son ambassade en Afrique du Sud) : « saura ce que disent les autres, rien. Il n’est pas du ressort des services secrets, dira-t-on, de couvrir les ventes NBC ou de développer des liens avec des programmes militaires de recherche non officiels ou clandestins ». Le Mossad n’aura rien vu, rien entendu, bien qu’Israel doive ses premiers pas dans la recherche et la coopération nucléaire industrielle civile et militaire à la France, à l’Afrique du Sud (clan de John Vorster, V.G. D’estaing, H. Kissinger) et soit le premier producteur d’armes NBC au Moyen-Orient. Saddham Hussein et Kadhafi nieront avoir hébergé Basson et avoir utilisé des armes biochimiques de destruction massive.
Le MI6, par contre, ne cherchera pas à dissimuler la présence régulière de Basson sur le territoire britannique. Basson voyage, fait des affaires, investit et gère personnellement un empire conçu dans le plus grand secret. Il est » immensément riche » déclarera en plein procès avec admiration et respect le juge sud-africain Willie Hartzenber. En effet, Basson, criminel contre l’humanité, dirigera tout au long de la sinistre opération Project Coast, et pour son seul compte, un pool de 45 compagnies dans les secteurs de l’aéronautique, du tourisme, du loisir, de l’investissement privé, du crédit, de la sécurité, de la pharmacie, de la presse, de la haute technologie en communication, de l’agriculture, des alcools et du tabac et en percevra l’usufruit par des holdings comme WPW Investments Incorporated (Iles Caïmans) ou comme Wisdom Group (Afrique du Sud). L’on retrouvera aux postes clefs du système des juristes internationaux comme David Webster du célèbre cabinet américain Baker & Hostetler ou encore C.Marlow, juriste et manager de Sentrachem, couverture financière de Delta G. Scientific, société écran des services spéciaux de la SADF. Delta G. Scientific et Roodeplaat Research Laboratory serviront à l’enrichissement de Philip Mijburgh, collaborateur de Basson et neveu de l’ancien ministre de la Défense sud africain Magnus Malan….
Basson, ex-agent sud-africain du renseignement, spécialiste du bio-armement durant la guerre froide (il séjournera aussi bien à l’est qu’à l’ouest du rideau du fer) a réussi à développer et à gérer ses affaires – parfois en tant que militaire parfois en tant que civil, jouant toujours des deux conditions – en détournant les lois du commerce, les traités militaires et en contournant les contraintes publiques grâce, précisément, aux intérêts secrets des Etats clientélistes et aux régimes de faveurs accordés ici et là par ces mêmes gouvernements et parlements aux sociétés privées militaires ou civiles. Durant son procès, parodie de justice, Basson profitera de ses relations au sein de la justice, des armées, de la police, des partis, du rensenseignement civil et militaire, de la recherche civile et militaire, de la diplomatie internationale, de la spéculation, des médias, de la finance, des douanes, des réseaux bancaires transnationaux… Il parviendra même à acheter un cottage mitoyen de Windsor Castle, la résidence dominicale préférée de la Reine Elysabeth. Une acquisition pour laquelle il subira un interrogatoire en règle, non sans succès.
Conclusion
Stephen Burgess et Helen Purkitt affirmeront que les informations détenues par la CIA et le MI6 sur l’affaire Basson étaient largement diffusées aux seins des administrations Bush et Tatcher / Major. Ils établiront un jeu de 24 questions à la fin de leur rapport (2001). Nous en retiendrons deux :
« Question 4 – Un gouvernement étranger peut-il aujourd’hui acheter légalement des produits chimiques et des poisons aux États-Unis, au Canada, en Europe ou ailleurs dans le monde ?
« Question 5 – Quelle coordination / coopération spécifique existait-il entre les anciens programmes militaires biochimiques de la SADF durant les années 60, 70, 80, 90 et les gouvernements étrangers; notamment avec les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et Israel ? »
Très solidairement, C. Pose
—————————-
Notes
* Project Coast: Apartheid’s Chemical and Biological Warfare Programme
( 1 ) Apartheid, La Suisse au pied du mur, après une plainte collective de victimes de l’apartheid
( 2 ) Apartheid victims have a strong case
( 3 ) Jubilee 2000, Khulumani, and other NGOs in litigation involving abuses under apartheid law in South Africa
( 4 ) « South African Chemical Warfare » de 1997 du Netherlands Institute for Southern Africa (NIZA)
( 5 ) Rapport MBA Biotechnology, Weapons and Humanity II de 1999 de la British Medical Association
( 6 ) Commission Vérité et Réconciliation (CVR)
( 7 ) SA’s ‘Doctor Death’ not resigning
( 8 ) The life, trial and hats of Wouter Basson
( 9 ) The South African Chemical and Biological Warfare Programme
( 10 ) Afrique du Sud et virus de ciblage ethnique
( 11 ) Mad scientist
( 12 ) Vaginal Security, prevention of vaginal sexually transmitted diseases in women
( 13 ) Government’s dirty little secret
( 14 ) Fleep and Industrial Supply Center, Norfolk, Virginia
( 15 ) South Africa’s Dirtiest Spy Tricks, Zhensile Kholsan
( 16 ) Statement of Frederick P. Hitz, CIA & California Story
( 17 ) The Rollback of South Africa’s Chemical and Biological Warfare Program (pdf)
( 18 ) Services de renseignements suisses et Afrique du Sud
Les notes web sont disponibles sur http://linked222.free.fr/cp/links/project_coast.html merci
Commentaires
Les commentaires sont modérés a priori.Laisser un commentaire