[châteaubriant] (non mixte) le patriarcat ma bite !
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : Genre/sexualités
Lieux : 44Chateaubriant
https://lacharrueetoilee.com/2018/11/20/le-patriarcat-ma-bite/
Avis aux hommes !
Un mardi sur deux au bar La Charrue étoilée ( 02 44 05 11 72 - lacharrueetoilee.com - https://www.facebook.com/LACHARRUEETOILEE - 28 rue de Couéré - 44110 - Châteaubriant ) et à 20h un groupe d’hommes se réunit pour parler à la fois sexualité et patriarcat .
Libératrice, traumatique, vantée, discrète, inavouable… la sexualité a une place très importante dans nos vies, mais nous n’en mesurons pas forcément les implications sociales.
Il ne s’agit pas de se réunir pour jouer aux alcooliques anonymes du sexe, mais bien de discuter de ces implications pour nous mêmes et pour les autres, dans notre construction personnelle et dans notre rapport à la norme, au genre entendu comme construction sociale, aux rapports de domination que l’on recrée, parfois, inconsciemment, dans notre sexualité.
N’ayons pas peur des gros mots : dans une société patriarcale hétéro-normée, la sexualité est sacrifiée à la norme masculine. Pour la faire courte, c’est le modèle de celui qui bande dur pour pénétrer fort une femme dont l’excitation vient du plaisir d’exciter l’autre. Or cette norme masculine, réelle ou fantasmée, on la retrouve partout, elle est inscrite dans nos corps et on la connaît par coeur. C’est la compétition des mâles à celui qui en a la plus grosse, la démarche virile (vrrr…) d’un corps bodybuildé, l’insolence quotidienne de celui qui parle le plus fort mais qui ne se demande jamais ni ce que ressent l’autre, ni d’où vient son propre plaisir.
Et s’il fallait encore insister sur l’ampleur du chantier en matière de sexualité, les difficultés persistantes d’assumer publiquement son homosexualité, la question latente du consentement(très important,gros boulot), l’ignorance des mécanismes de la sexualité féminine, le règne du porno, le tabou du plaisir anal, l’absence de débat sur la contraception masculine(à mettre en avant pour une première discussion à mon avis,ça peut interroger et percuter,faire venir un peu de monde et amener le débat sur la domination masculine et le contrôle du corps de l’autre), le besoin criant d’éducation sexuelle réelle sont autant de pistes de réflexions (qui ne se limitent pas à cette liste d’ailleurs).
Sans rire. On se l’est tous mesurée, pas vrai ?
Pourquoi est-ce si compliqué de parler sérieusement de sexualité (et pas forcément que de sexe) entre mecs ?
Sûrement « du fait que c’est un des seuls sujets où l’on est obligé de s’impliquer personnellement et où l’on ne peut pas se cacher derrière des approches purement théoriques », comme proposait un fanzine d’ailleurs écrit par un homme dès les années 90, concernant la déconstruction des normes de genre et la difficulté des hommes face à ce sujet.
Nous n’inventons rien, de nombreux groupes de parole composés exclusivement d’hommes tentent depuis des décennies de penser les comportements masculins, en ayant pour point de départ qu’ils sont un outil de domination d’un genre sur l’autre. L’objectif est à la fois de regarder ces comportements avec franchise et humilité quand ils ne sont pas glorieux, à la fois de (ré)-apprendre à discuter entre mecs, s’écouter simplement, échanger sans reproduire de rapports de pouvoir.
Le but n’est pas de voler au secours des femmes dans leurs luttes féministes (nous nous en gardons bien en tant qu’hommes, elles n’ont pas besoin de notre aide ; satané paternalisme!), mais bien de questionner, au regard du sujet sensible qu’est la sexualité, comment la fabrique et l’entretien des normes de genre sont oppressives pour les femmes, autant que pour les hommes qui ne s’y retrouvent pas.
Nous ne nions pas que ce soit dur de parler de soi, de ses sensualités, de son intimité. Mais il nous semble essentiel de dépasser cette peur pour aborder en profondeur ces sujets.
Dans un premier temps, pour favoriser la prise de parole, nous proposons que les discussions soient « non-mixtes », c’est à dire qu’elles soient réservées aux hommes. Il ne s’agit pas de s’exclure à long terme de la mixité, mais bien faciliter à court terme la prise de parole de tous, dans le respect et la confiance de chacun. Un principe de confidentialité est évidemment de mise.
Pour conclure avec un autre extrait du même fanzine : « La sexualité est souvent compliquée, fait ressortir des tas de contradictions et de choses dérangeantes, des fantasmes parfois malsains ou peu éthiques, des blocages divers, et réussir à parler de tout ça c’est créer un espace de liberté avec les autres et avec soi-même ».
Alors, on se lance?
– Discussions, lectures… ateliers réservés aux hommes
– Un mardi sur deux à La Charrue (Chateaubriant), à partir de 20h
– Contact : 06 52 19 88 94 / charlesmainie@gmail.com
Si ce n’est déjà fait, je ne peux que conseiller la lecture de Léo Thiers-Vidal « Rupture anarchiste et trahison pro-féministe », qui traite entre autres des nombreux écueils de la non-mixité masculine.
Léo Thiers-Vidal dont le petit livre rose n’est pas une bible, loin s’en faut(x), sauf pour dépressifs…
Léo Thiers-Vidal qui se suicida du fait de la position dominé volontaire et du chantage compassionnel auquel son enfermement dans ses groupes, le contraignait
Non-mixité (masculine) danger – avec un tel début ça pue sec le niveau d’incompréhension alors que le texte parait clair (problème de lecture ? ) !
C’est le titre phallocentré et beauf qui s’annonce mal
Ça et les tournures de phrase certainement malheureuses en mode « on n’est pas là pour aider les féministes, parce que nous on est pas paternalistes hein, non nous on se réunit entre mecs pour parler de nos bites, mais c’est pour le bien de tou-te-s » (je caricature à dessein). Bah justement si peut-être que c’est justement d’une aide directe, matérielle, désintéressée et effacée dont les féministes ont besoin et pas de gars qui se réunissent dans leur coin pour discuter entre eux de leurs difficiles situations de dominants. Ah et non hein on se l’est pas tous mesuré par ailleurs.
Idem, le principe de confidentialité, c’est très bien sur le papier, j’espère juste que si l’un d’entre vous révèle des histoires d’agressions sexuelles ça volera sec.
Quant à Thiers-Vidal, c’est de la belle diffamation d’un type mort, classieux, d’autant qu’on sait que sa dépression venait ns parentales et de son enfance jonchée de violences et d’humiliations.
Et si on s’attelait à rompre, plutôt que de se syndicaliser pour y retrouver place acceptable, et à commencer par les hommes et les qu’ont eu une formation masculine, avec la sexualité et l’affectif même comme référence sociale de reconnaissance existentielle, bref l’appropriation et l’exploitation d’autrui sous couvert de « besoin humain » et de « relation naturelle » (ha ha !) ?
Un cadre confidentiel n’implique pas le droit de déballer la vie sexuelle de ma/mon/mes partenaires : Il faut veiller à préserver leur anonymat quand on raconte sa vie. (ex : X est en couple exclusif, il trouve important pour la lutte de raconter au groupe ses galipettes d’hier soir, mais Y qui a partagé ses galipettes et n’a pas droit de cité dans ce groupe de mecs n’a jamais consenti à ce que cette expérience soit partagée avec les autres gars du groupe, surtout qu’il ne sera pas difficile de deviner qui est cette protagoniste.)
On comprend mieux les propos entendus sur radio cayenne les semaines passées (danger des réunions non-mixtes) …
La non-mixité choisie (femmes lgtbqui2a etc ) comporte aussi, et c’est chiant de le rapeller, des dominant-e-s …
L Thiers-Vidal est (était) critiquable et ne fait (faisait) pas consensus – son suicide découle de situations plus que harcelantes et oppressantes sur Lyon et ailleurs
Toutes les critiques (de principe) contre cet atelier , peuvent se retourner mais ne lisent jamais envers les non-mixités choisies…
les Zhommes, cis-ou non, par ESSENCE, par NATURE sont ils coupables ?
Léo Thiers-Vidal « Rupture anarchiste et trahison pro-féministe » aboutit à des positions sociales non-tenable (soumission volontaire, harcelement et esclavage) qui ont donné lieu à son suicide qui est multi-causal
Lire Léo Thiers-Vidal et lire aussi les critiques de Léo Thiers-Vidal
sinon c’est de la propagande autoritaire
rappelons qu’il n’y a pas qu’un féminisme
Tant que les hommes ne seront pas prêts à rendre des comptes aux féministes sur leurs activités, ce type d’initiatives seront vouées à l’échec ; au mieux elles empêcheront une remise en cause des hommes et de leur place dominante, et au pire consolideront leur pouvoir contre les femmes.
Il est écrit dans l’annonce : « [Le but est de questionner] comment la fabrique et l’entretien des normes de genre sont oppressives pour les femmes, autant que pour les hommes qui ne s’y retrouvent pas. » C’est ce type de symétrisation qui vont empêcher l’indispensable reconnaissance de la hiérarchie des sexes (au bénéfice des hommes).
Quant aux débilités autour de Léo Thiers-Vidal sur la soumission volontaire, le harcèlement et l’esclavage, comment les modérateur-ices peuvent-ils laisser passer ce genre de commentaires ?
Un rien tellement enrageant, indistinguable et unique que le monde entier tente obsessivement de te nommer. Après tout, avec des milliers d’adjectifs fonctionnant sur nos corps, nous sommes finalement produit-e-s comme ‘soi’.
Nous sommes ça jusqu’à ce que le docteur nous genre[7].
‘Appeler’ est la violence, la menace et la cruauté du signifiant forcé à coller sur le rien qui échappe, excède, est trop peu et échoue lui-même continuellement.
Mais au-delà de tout, ces systèmes de légitimation et opérations de subjectivité sont construits et renforcés par les modes de pouvoir, pas par le langage seul.
Nous demandons aux modos de ne laisser que des commentaires conformes
“Nous sommes des radicales-aux qui en ont eu assez des tentatives de rédemption/sauvetage du genre. Nous ne croyons pas pouvoir rendre ça possible pour nous.
Nous pensons à la transmysogynie à laquelle nous avons dû faire face au cours de nos propres vies, la violence genrée à laquelle nos camarades, autant trans que cis, ont dû faire face, et nous réalisons que le système lui-même rend une telle violence inévitable.
Nous en avons eu assez.
Nous ne cherchons pas à créer un meilleur système, car les politiques positives ne nous intéressent pas du tout. Tout ce que nous demandons dans le présent est une attaque sans répit sur le genre et les modes de significations sociales et d’intelligibilité qu’il crée.”
D’une part, si « appeler » est une violence, faut-il refuser de parler pour ne pas soutenir le patriarcat ?
Secondo, qu’est-ce qu’un commentaire non conforme ?