Souriez, nous sommes tous surveille-e-s

 » l’Assemblée  » à examiné en procédure accélérée le nouveau projet de loi sur le renseignement. Cette loi, permet la légalisation de la surveillance et l’espionnage de masse, NOUS SOMMES TOUT-T-E-S CONCERN-EES.

Les services de renseignement n’auront plus besoin de l’accord d’un juge pour mettre en place une procédure de surveillance sur tout un chacun. Il s’agira seulement d’être suspect pour que nos données informatiques, et téléphoniques, nos déplacements et nos contacts soient analysées… bref une bonne partie de nos activités.

La notion de comportement suspect sera donner à l’appréciation des mêmes services de renseignements ce qui laisse un flou juridique considérable. Se renseigner un peu trop sur un sujet dit « sensible » fait de nous un potentiel suspect. Lutter pour une cause quelle qu’elle soit (IVG, anti-ogm, droits des homosexuels, défense des emplois…) fait de nous un potentiel suspect. Bref c’est toujours l’État qui décide qui est suspect et ce qu’il autorise encore aujourd’hui ne le serra pas forcément demain…

Cette loi fonctionnera sur le principe de la « présomption de culpabilité », ainsi l’entourage d’une personne suspecte sera également mis sous surveillance (habitant d’un même quartier, famille, amis, collégues, réseaux sociaux…). Notre vie privée sera donc donnée en pature aux fonctionnaires des R.G qui auront accès à des infos personnelles comme notre dossier médicale, notre compte bancaire…

L’application de cette loi légalise tout un arsenal de techniques et de moyens de surveillance. Afin d’augmenter le « parc à suspects » le gouvernement souhaite mettre en place des outils de surveillance de masse, notamment via nos pratiques numériques. Des boites noires installées chez les fournisseur d’accès internet et hébergeurs de données analyseront en temps réel l’ensemble du trafic internet qui transite en France et enverrons des alertes de comportements suspects aux renseignements généraux.

A cela s’ajoute des techniques permettant une surveillance plus ciblée, rappelons le sans l’accord d’un juge , qui seront mis en place :

  • Pose de micros dans les habitations ou vehicules

  • Pose de balise GPS

  • Ecoutre téléphonique

  • Installation de logiciels espions surveillant notre clavier, notre écran…

  • IMSI-CATCHER : dispositif permettant d’écouter toutes les communications téléphoniques, informatiques et électronique dans un rayon de 500m à 1km.

Cette nouvelle loi augmente également la durée de conservation de toute ces données de manière considérable.

Il est quand même à souligner que celle loi fera disparaître le secret des sources des journalistes mettant ainsi à mal une sois disant « liberté de la presse » que le gouvernement portait paradoxalement en étendard il y a quelque mois. D’ailleurs partout dans le monde les journalistes s’offusquent de voir la pseudo « patrie des droit de l’homme » s’équiper d’outils aussi puissants pour controler sa population. Car il s’agit bien d’un outil de contrôle supplémentaire pour tenter d’étouffer toutes contestations sociales.

Dès maintenant réagissons, organisons nous pour riposter.

Ils nous veulent suspect-e-s,

Soyons resistant-e-s !

Réunion information/débat/organisation jeudi 21 mai à 18h30 à B17 (17 rue paul bellamy)