Projection débat du documentaire « Vivre l’utopie » (*) https://www.youtube.com/watch?v=Smle6ZBFG6E ou comment l’expérience de 1936 en Espagne nous donne à réfléchir sur notre autogestion et émancipation aujourd’hui. Organisée par le groupe libertaire Lochu et la fédération anarchiste Vannes. 20h00. Entrée libre.

Si nous avons choisi ce très bon documentaire qui présente l’œuvre constructive de la révolution espagnole de 1936-39 et les grandes idées-force de l’anarchisme, c’est pour deux raisons :

– le très beau roman de Lydie Salvayre « Pas pleurer » qui a eu le Prix Goncourt 2014 relate la vie de la mère de l’auteure qui, à 15 ans, en 1936, dans un petit village d’Espagne, découvre les idées libertaires face au soulèvement franquiste. Si l’anarchisme y est présenté de manière sympathique et généreuse (ce qu’il est !), il paraît bien malgré tout idéaliste. Le documentaire montre au contraire les réalisations autogestionnaires, la prise en main collective des terres et usines, la soif de culture et d’émancipation qui animaient les exploité-e-s d’alors.

– La seconde raison, c’est que c’est l’occasion de reparler de révolution sociale, d’autogestion à grande échelle et de nous interroger sur les alternatives aujourd’hui, ce que sont émancipation et autogestion aujourd’hui et ce qu’elles pourraient être. Vous trouverez en pièce jointe l’affiche à faire tourner pour cette soirée. Merci et au plaisir de vous retrouver ce soir là peut-être.

 

(*) « Vivre l’utopie »

Réalisateur : Juan Gamero
Genre documentaire
Durée : 1h36
Année : 1997
Titre original : Vivir la utopía

Le 19 juillet 1936, les tra­vailleurs espa­gnols des­cen­daient dans la rue, pre­naient les armes et pro­vo­quaient la grève géné­rale dans de nom­breu­ses régions d’Espagne pour répon­dre à la ten­ta­tive de coup d’Etat natio­na­liste à carac­tère fas­ciste déclen­ché la veille. Cette réac­tion, qui peut appa­raî­tre comme spon­ta­née, fut l’œuvre des orga­ni­sa­tions syndicales (CNT et dans une moindre mesure UGT) et politiques telles que la FAI (d’inspiration anarchiste) et du POUM (Parti marxiste anti-stalinien).