Portugal : août 1974. Dans une usine, derrière les machines délaissées, un petit groupe de jeunes, très jeunes femmes entoure une équipe de la télévision portugaise. Les ouvrières de la Sogantal occupent leur lieu de travail depuis que, le 12 juin, leur patron a mis la clef sous la porte. L’une d’entre elles, une vingtaine d’années, cheveux bruns, longs, l’air extrêmement sérieux, répond aux questions de la journaliste : – « Et si le patron revenait, est-ce que vous seriez prêtes à reprendre le travail ? » – « Si le patron revenait… oui, mais… ce ne serait jamais plus comme avant. »

L’occasion d’échanger sur la révolution des œillets, la classe ouvrière et la place des femmes dans les luttes.