Au Val de Suse, à Nantes, à Rio et partout, ce sont les mêmes flics et les mêmes juges qui nous humilient, nous mutilent, nous enferment pour défendre leur monde : par leurs contrôles d’identité, leurs flashballs et leurs régimes d’exception.

À Toulouse, le grand nettoyage de printemps a commencé, leur volonté d’aménager la ville, d’aménager nos vies est tout aussi palpable : c’est leur “défi propreté”. Les Indésirables doivent disparaître pour laisser place aux écoquartiers de Toulouse Métropole. Ils voudraient rendre impossible de nouvelles ouvertures de squat : la bac se permet des expulsions sauvages pendant que la mairie fait pression sur les propriétaires entre deux arrêtés putophobes.

La machine à expulser continue de tourner, les SDF se font sans cesse emmerder. Et lorsqu’on veut élever la voix contre les discriminations, ils nous répondent encore une fois par la gazeuse.

Ces attaques ne découlent pas de dysfonctionnements : il s’agit d’un processus général destiné à étouffer toute velléité d’opposition. C’est normal. Cette cohérence nous amène à considérer l’ensemble de la métropole comme une cible. Dès lors, s’opposer à la gentrification, à l’invisibilisation des pauvres, à la vie qu’ils nous vendent à grands coups de publicité font partie d’un même combat : nous aspirons à nous réapproprier nos vies.

Si nous appelons à un rassemblement, c’est qu’ils nous paraît nécessaire de faire écho aux luttes d’ailleurs, mais également de se donner les moyens à Toulouse de construire une riposte. Nous aurions préféré prendre l’initiative, plutôt que d’agir au rythme des répressions en tout genre. Cependant, il est opportun de nous
rassembler afin d’évaluer nos potentialités, d’enrayer l’isolement qu’ils tentent de nous imposer et de nous libérer du flic qu’ils sont parvenus à placer en chacun de nous, ne serait-ce que le temps d’une action
commune.

Rassemblement festif le 17 mai au Capitole, à 14h, Toulouse.