Le 8 mars, journée internationale des femmes, est une nouvelle fois l’occasion de nous mobiliser touTEs ensemble, pour faire avancer les conditions de vie et les droits des femmes. En France les moyens juridiques et matériels mis en place contre les violences faites aux femmes restent très insuffisants. Victimes maltraitées et insultées, procédure interminable, classement sans suite, victimes non protégées habitant toujours dans le même quartier que les agresseurs, acquittements éhontés, voilà comment dans le « pays des droits de l’Homme » on prend en compte les violences faites aux femmes.

Ce qui en résulte, c’est que la grande majorité des violences ne sont pas dénoncées – seules 10% des victimes portent plainte – et que cela est parfaitement su ! Quel bel exemple de tolérance sociale !
Le gouvernement doit de nouveau légiférer, c’est une nécessité car les lois sont incomplètes. L’ordonnance de protection, par exemple, ne protège que les victimes de violences conjugales et menacées de mariage forcé.

L’ampleur des violences faites aux femmes (viols, violences conjugales, harcèlement au travail, harcèlement dans la rue, …), les absences très régulières de sanctions face à ces violences, sont les signes d’une société encore profondément sexiste, avec des inégalités encore très importantes entre les hommes et les femmes. Ceci doit changer !

NOS REVENDICATIONS :

Parce que les violences ne doivent pas être une fatalité pour les femmes, nous exigeons, comme en Espagne une LOI CADRE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES qui donne toute sa cohérence à la législation en vigueur et qui marque un pas décisif.

Elle comprendra entre autre :
– des campagnes d’information, de sensibilisation pérennes auprès de tous les publics et la mise en place d’une véritable éducation non sexiste à tous les stades de l’Education Nationale ;
– la possibilité que toutes les femmes en danger de violences soient protégées de par la loi, et pas seulement celles victimes de violences conjugales ou menacées de mariage forcé ; l’ordonnance de protection doit pouvoir bénéficier à toutes.
– une carte de résidente pour toute femme demandant l’asile parce que menacée ou victime de violences lesbophobes et/ ou de violences sexistes et/ou de violences sexuelles.
– une réelle politique de logements prioritaires pour les femmes en danger.
– la mise en place d’un Observatoire National des violences qui étudie, impulse, évalue les politiques menées.

Nous exigeons aussi que des moyens financiers et humains soient dégagés pour permettre un réel contrôle de l’application des lois sur les violences faites aux femmes.

Cet appel s’inscrit dans le cadre de l’appel national pour le 25 novembre du Collectif National pour les Droits des Femmes rassemblant largement associations, organisations syndicales et politiques.