On nous met dehors, on prend la rue !

Le radieux logis est un un lieu qui a été ouvert en janvier 2024 dans le centre ville de Rennes.

Espace vivant d’organisation, de logement, d’expression culturelle et de fête libre et gratuite, il ne plaît pas à la préfecture.

Ce bâtiment est abandonné depuis deux ans, sans projet de réhabilitation.

Pourtant depuis le mardi 5 mars, une procédure de mise en demeure leur ordonnant de quitter les lieux sous 7 jours a été lancée, en pleine trève hivernal et alors même qu’une audience était prévue le 19 avril 2024.

Il ne s’agit donc plus d’une procédure judiciaire mais administrative, pourquoi ?

La procédure administrative permet deux choses : réduire les délais procéduraux, sur lesquelles les squatteurs compte pour tenir un logement,mais aussi de rendre plus compliqué la défense en réduisant le temps de préparation de celle-ci à quelques jours.

La possibilité pour le préfet d’ordonner une expulsion sur des bâtiments, quand bien même ils seraient vides est permise par la nouvelle loi kasbarian mise en application depuis juillet. auparavant destinee aux domiciles principaux cela concerne désormais toute propriété abandonnée. Ce qui constitue clairement une défense toujours plus grande de la propriété privée au détriment de la possibilité de se loger pour tous.

Hormis les squats d’habitation cette loi vise aussi à empêcher tout espace d’organisation politique d’exister puisqu’elle augmente grandement les pouvoirs du prefet.

Cette loi présentée comme une loi anti- squat concerne en réalité, surtout, les locataires qui galérent à payer leur loyer.

Puisque en effet, dés le premier loyer d’impayé un propriétaire peut désormais foutre son locataire dehors, ne laissant même pas la possibilité de mener de recours,

Il est maintenant nécessaire de régler ses galères de loyer avant de démarrer n’importe quelle demarche.protégeant donc avant tout les propriétaires contre les locataires.

Outre des lois toujours plus répressives c’est l’augmentation des loyers par les propriétaires qui nous empêchent de nous loger.

A Rennes, cette augmentation ne cesse pas, cette année elle decroche meme la palme d’or de la flambée des loyers en france…

Propriétaires, mairie et préfecture mènent ensemble un processus d’embourgeoisement croissant de la ville et notamment de son centre et du quartier de la gare.l’objectif est clair : avec le développement de la lgv, attirer dans le centre-ville rennais une population de cadres parisiens en manque de calme.

La « rue de la soif » à st Anne est un des meilleures exemple de ce phénomène : des immeubles entiers de la rue saint Michel, rachetés à grand prix, sont vidés et laisses en l’état sans travaux alors que les prix ont été quasiment multipliés par deux et que la majorité des rennais galèrent pour trouver un appart.

La municipalité et les promoteurs préfèrent attendre que la rue la plus fêtarde de Rennes soit assez nettoyé de son agitation pour accueillir des habitants aux exigences et aux loyers plus élevés.

Eux-memes ne sont pas en reste pour mener ce processus à bien et virer tous les pauvres.

Ca voisine du radieux logis n’ayant pas hésiter à les dénoncer à la flicaille par le biais d’un faux témoignage. etonnant pour une juriste !

Contre les propriétaires et les expulsions
ne soyons pas isoles, faisons front commun !

Prenons la rue! ce jeudi 20h Ste Anne.

Rejoins l’ag logement