Samedi 18 novembre – déambulation (à vélo ou à pied) contre le racisme dans les quartiers à St Nazaire.

Bouletterie (13h30, la genèse de la marche),
Chesnaie (14h20, les revendications de la marche),
Avalix (15h15, lecture des doléances / chants avec le Fol atelier),
Petit caporal (16h, chanson avec Cavamania batacada),
Prézégat (17h, “40 ans après la marche, où en sommes nous dans les quartiers ?”/ danse avec les Ghetto twins).

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Le 24 novembre à 18h  il y aura également une projection à la maison de quartier Avalix à Saint-Nazaire de « Minguettes 1983 – Paix sociale ou pacification »

teaser : http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/68951

MINGUETTES 1983 – Paix sociale ou pacification ? a été tourné au coeur des événements du printemps et de l’été 1983 à la Zup de Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise. Des événements à l’origine de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, qui traversera la France profonde du 15 octobre au 3 décembre.Minguettes 1983, Paix sociale ou pacification ?  donne à (re)voir la contre-offensive « pacifique » des habitant-e-s de la Zup suite à un cycle infernal d’affrontements avec la police, de la bataille rangée du 21 mars 1983 jusqu’à cette soirée du 19 au 20 juin où un policier tire et blesse Toumi Djaïdja, le jeune président de l’association SOS Avenir Minguettes.

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Exposition marche pour l’égalité et contre le racisme aux Maisons de Quartiers Avalix, Immaculée, Chesnaie, jusqu’au 24  novembre.  

40 ans après… la lutte pour l’égalité est toujours d’actualité…
A Saint-Nazaire, du 16 au 24 novembre, diverses initiatives porteront haut et fort le message de la Marche pour l’égalité des droits et contre le racisme, plus que jamais d’actualité.

Le 3 décembre 1983, 100 000 personnes manifestaient à Paris, concluant une Marche partie de Marseille le 15 octobre. Décidée par un groupe de marcheurs issus des cités de la banlieue lyonnaise, cette Marche pour l’égalité des droits et contre le racisme marqua l’émergence d’une nouvelle génération, celle des enfants d’immigrés. Elle fût organisée suite aux crimes racistes, aux violences policières, et à une campagne électorale marquée par la xénophobie et l’idéologie sécuritaire qui vit, comme à Dreux, des alliances avec le Front national. Elle prolongeait à sa manière, les luttes menées dans la décennie précédente par les travailleurs immigrés pour l’égalité des droits. Les « invisibles » devenaient des acteurs à part entière de la société française.

40 ans après, il est toujours nécessaire de marcher et de lutter. Aujourd’hui une personne de moins de 60 ans sur 3 vivant en France a des origines immigrées. Si les descendants d’immigrés voient leur niveau de diplôme s’approcher de celui des personnes sans origines migratoires, ils et elles sont davantage confrontés aux discriminations. Chez les hommes, celles-ci sont majoritairement liées à l’origine, la nationalité ou la couleur de peau. Pour les femmes, le sexe, l’origine, la nationalité et la couleur de peau sont de très loin les causes de discrimination les plus fréquemment citées.

Du fait même d’un habitat ségrégatif, les immigrés et leurs descendants sont le plus souvent relégués dans les quartiers populaires où leurs conditions de vie sont brutalement affectées par l’affaiblissement des services publics et les difficultés des associations.

Le fantasme d’une immigration prétendue incontrôlable véhiculé par l’extrême droite et désormais repris sans nuances par la droite renforce les propos et actes racistes ; les crimes racistes n’ont pas cessé. Le gouvernement se plie à ces pressions en proposant un nouveau projet de loi relatif au « contrôle de l’immigration » restreignant toujours plus les droits des réfugiés, précarisant davantage encore les personnes migrantes.

Les contrôles d’identité discriminatoires contribuent à miner le lien entre la population et les forces de l’ordre. La loi de février 2017 sur l’usage des armes par la police a ajouté au sentiment d’impunité entretenu par la mansuétude de l’Inspection Générale de la Police nationale et le recours à des faux témoignages d’autres policiers. Les jeunes d’origine étrangère paient un lourd tribut à la violence policière. Obtenir justice est un combat.

La promesse du Président de la République d’alors, celle du droit de vote pour les étrangers  extra-communautaires n’a jamais été tenue.

Quarante ans se sont écoulés, après le formidable espoir soulevé par la Marche de 1983. Notre détermination reste intacte. Nous ne lâcherons rien. Le 3 décembre une manifestation nationale aura lieu à Paris.