Recette du purin d’ortie

Elaboration.

Au printemps, dès que les orties poussent et avant qu’elles ne fleurissent, récoltez 1 kilo de feuilles fraîches et mettez à macérer dans 10 litres d’eau de pluie pendant 8 jours. La fermentation est alors terminée. Filtrez avec un tissu, mettez en bouteille et stockez au frais pour utiliser au fur et à mesure des besoins. Ce purin très concentré ne doit jamais être utilisé pur.

Dilutions.

A 5% en pulvérisation sur toutes vos plantes, tous les 10 à 15 jours, durant toute la croissance. Utilisé de cette façon, il fortifie, vivifie et protège les plantes des pucerons et des maladies.
A 20 % en arrosage une fois tous les 10 à 15 jours. C’est un excellent engrais et régénérateur du sol.

Qu’il soit pulvérisé ou utilisé en arrosage, le purin d’ortie est un produit indispensable au jardin. Il donne de la saveur aux légumes et de l’éclat aux fleurs, lorsqu’il est utilisé régulièrement et bien dosé. C’est un produit naturel, efficace et économique.

C’est aussi le désespoir des marchands d’engrais et de pesticides pour notre plus grand bonheur et celui de la Terre.

Pour plus d’informations :

Un ouvrage essentiel pour l’agro-écologie aux Editions de Terran

Purin d’Ortie et Compagnie « Soigner les plantes par les plantes »

Ecrit par Bernard Bertrand, Jean-Paul Collaert et Eric Petiot.

Editions de Terran 31160. Sengouagnet. Tél : 05 61 88 81 08. www.cuisine-sauvage.com Pourquoi mettre en ligne la recette ?

Par sousmarinvert

Une nouvelle urticante, s’il en est… La publicité du purin d’ortie, méthode séculaire, notre héritage, donc notre bien commun, est désormais interdite en france. Pendant ce temps-là, des multinationales dépensent des milliards pour vanter des produits douteux, bourés de pesticides, fongicides et autres destructeurs de la vie, mais… homologués par l’Etat technocrade à leur botte.

Un peu d’histoire

En 2002, le du directeur départemental de la répression des fraudes du Maine-et-Loire concourt à mettre la vente de purin d’orties, en France, hors-la-loi. Un des emblèmes forts, l’un des outils principaux de l’agriculture biologique se trouve donc commercialement banni. Cependant, si le purin d’orties était interdit à la vente depuis lors, il restait possibble de communiquer sa recette ou sur son utilisation.

De mieux en mieux

Pourtant, en plein été, un chroniqueur horticole courageux s’insurgeait cet été, sur France Inter, de la parution imminente du décret, qui l’empêcherait dorénavant de donner à ses auditeurs des recettes leur permettant de traiter naturellement leurs jardins et balcons… C’est fait Depuis le 1er juillet 2006, un décret empêche de fournir, par quelque moyen que ce soit, des recettes de produits naturels non-homologués. Ainsi, le simple fait de déclarer, de communiquer, divulger :

que l’eau chaude est un bon désherbant pour les allées
que de simples feuilles de fougère éloignent les chenilles des choux
qu’une bouteille de bierre piège les limace
les recettes séculaires de jardinage de nos grands-parents

… peut nous valoir une condamnation à 2 ans de prison et 75 000 euros d’amende. Ce décret était si aberrant que que personne n’a vraiment cru à son application effective. Et pourtant, l’action menée jeudi dernier, par des services de l’Etat chez un paysagiste/conférencier promoteur de techniques agricoles alternatives montre que l’Etat entend bien le faire appliquer…

Les représentants de l’Inspection nationale des enquêtes de concurrence, de consommation et de répression des fraudes et le Service régional de la protection des végétaux de l’Ain auraient saisi chez Eric Petiot des cours destinés à ses stagiaires ainsi que des données informatiques, le tout sans mandat… Par ailleurs, l’intéressé se serait vu interdire d’aller récolter avec ses stagiaires des plantes sauvages dans la nature dans le but de les utiliser pour des préparations visées par le décret.

Aujourd’hui, il est donc désormais interdit de faire référence et de transmettre des savoirs et traditions populaires séculaires, en fait notre héritage à tous, notre bien commun. Que reste-t-il de notre liberté d’expression, sommes-nous encore en démocratie ?

Pour Bernard Bertrand, porte parole de l’association des Amis de l’ortie, « L’intervention des pouvoirs publics jeudi dernier est, à n’en pas douter, la première d’une longue série si une mobilisation rapide ne vient pas mettre un frein à cette nouvelle vague répressive ».

Pour nous, c’est clair, résistons…

A l’initiative de l’association kokopelli, elle aussi attaquée, nous mettons en ligne.

Visiter le site de kokopelli, soutenez-les

Source : http://www.grainvert.com/article.php3?id_article=1014&recalcul=oui