Avis de tempêtes #33

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Avis de tempêtes – bulletin anarchiste pour la guerre sociale n°33 (septembre 2020) vient de sortir.
Pour lire, imprimer et diffuser ce petit bulletin autour de soi (il est en format A5, et celui-ci fait 12 pages), on pourra retrouver chaque nouveau numéro tous les 15 du mois, ainsi que les précédents, sur le blog :
https://avisdetempetes.noblogs.org
« Qu’y a-t-il de plus agaçant qu’un anniversaire, ce rituel convenu qui te rappelle chaque année que tu es né un jour sans l’avoir demandé, en te renvoyant à échéance fixe au temps qui passe jusqu’au tombeau ? Et ne parlons même pas des chiffres ronds qui selon l’arbitraire du système décimal devraient déboucher sur une de ces fêtes où l’hypocrisie sociale bat son plein. Pourtant, ce qui vaut pour l’individu qui peut toujours s’extraire de ces récurrences en tirant dans le mille des horloges, prend une autre dimension encore lorsque la domination décide de s’auto-célébrer. Ce n’est alors plus le fil de Chronos qui s’étire en longueur, mais le spectacle du maître qui surgit pour intimer aux esclaves l’immensité de leur servitude. Comme un éternel présent n’ayant pour horizon que des chaînes forgées d’un même acier : celui de l’autorité. Les commémorations publiques d’événements du passé sont ainsi un bon exemple du double-emploi des anniversaires par les puissants de service. D’un côté imprimer leur version de l’histoire sur les esprits, et d’un autre réaffirmer leur légitimité à travers une continuité régulièrement ébranlée par les révoltes d’en bas. »
« Mais comment imaginer et mettre en œuvre une intervention contre la répression qui soit complètement indépendante de la nature de qui est réprimé ? »
Ils n’ont toujours pas inventé l’eau chaude, Finimondo… cette question est travaillée et résolue de plein de manières intéressantes depuis au moins les expériences de défense active dans les années 70 (pour la France). En Italie heureusement que les réprimés de toutes obédiences du mai rampant l’ont traversée et retraversée sans tomber dans ces apories d’aristocrates aigris !
A part ça penser la question de la solidarité à partir d’une telle volonté perpétuelle de « distinction » haineuse, c’est sûr que c’est un casse-tête. Partir d’une dissociation de principe de tous les autres réprimés potentiels (forcément des salauds, des « merdes » dont il faut vite dire qu’on se dissocie) pour se forcer en se pinçant le nez à la solidarité par exigence morale, c’est assez dégueulasse finalement, on comprend leur malaise.
Finalement commencer par se demander si on est solidaire des mafieux ou des fafs quand on réfléchit à la solidarité c’est la même manière de prendre des cas limites pour justifier son ressentiment que ceux qui pensent la prison à partir des tueurs d’enfants…
E. Armand – Sur la solidarité
https://nantes.indymedia.org/articles/49282
L’essentiel c’est donc de défendre « ceux qui sont de la même espèce » que soi… C’est de la défense de parti en fait, comme les partis communistes qui ne défendent que leurs membres (sauf que c’est juste pas « la même espèce »). Je suis d’accord que c’est le minimum qu’on peut attendre de la défense militante (les partis qui ne défendent même pas leurs membres c’est encore pire !) mais c’est quand même très très militant et très très politique comme conception de la défense et de la solidarité.
Vous dites qu’il faudrait se poster devant le portail d’entrée des prisons avec un fusil de précision, pour attendre certains prisonniers qui en sortiraient.
Une blague de merde, qui suinte le mépris de classe. Et qui fait froid dans le dos. Gardez votre soldiarité pour vos potes, merci, on a mieux à faire !