Crève la france, vive la révolution !
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : Gilets jaunesRacisme
Lieux : France
Des mois après le début du « mouvement des Gilets-jaunes », la rage rencontrée dans la rue ainsi que les différentes pratiques qui s’y sont développés (destruction de structures capitalistes ou étatiques, affrontements avec la police, pillages, vague de sabotage diffus, divers tentatives de blocage des autoroutes ou des rond-point etc.) côtoient des traits politiques plus problématiques (drapeaux français, marseillaise chantée en cœur, discours travailliste et citoyenniste, sexisme, racisme etc.)
Ce tract diffusé dans les rues de Paris lors de l’acte XX part de ce constat, que d’une part les pratiques qui se développent dans ce mouvement semblent ouvrir la possibilité d’une critique radicale du monde tel qu’il existe actuellement, mais que, d’autre part, les expressions politiques qui en ressortent font majoritairement appel à un imaginaire populiste et réformiste. Ce tract se propose donc d’élargir la critique.
Parce que les actes ne sont pas séparés des idées et inversement.
Quand on affirme que « Parce que les actes ne sont pas séparés des idées et inversement. », il faudrait en tirer des conclusions : si les Gilets jaunes ont pris des formes de « lutte » pareilles alors même que le fond politique de leur mouvement est effectivement populiste, voire nationaliste, c’est que ces formes de luttes sont elles-mêmes à mettre en question !
Donc effectivement si la forme et le fond sont liées de façon indissociable, à quoi servent exactement les affrontements avec les flics, les pillages, les sabotages, les blocages de ronds-points, les destruction de kiosques de journaux et autres ?
Réponse : à rien ! Ça n’est aucunement un signe de force, de construction d’une force en face de l’État, de conscience claire du but et des moyens. C’est même tout le contraire…
Si le mouvement ouvrier n’a jamais utilisé les moyens cités dans ce texte, c’est qu’il y a des raisons…