Un peu d’histoire des kurdes/ 14°j grève de la faim toulouse
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_ UN PEU D’HISTOIRE SUR LES KURDES
EN CE 14ème JOURS DE GREVE DE LA FAIM
Ils sont victime de la plus rétrograde des oppressions : l’oppression culturelle qui va jusqu’à l’interdiction de la langue, de toute publication, de toute manifestation culturelle et artistique en langue kurdes.
Ils sont répartis entre la Turquie, l’Irack, l’Iran et la Syrie ; les « gouvernements » qui administrent les régions kurdes les maintiennent sciemment dans un état de sous-développement, d’indigence. Pour survivre, beaucoup doivent s’expatrier, aller chercher du travail ailleurs, en Europe surtout : dans les pays scandinaves, la Hollande, la Belgique, la Suisse, l’Allemagne et la France. Illettrés dans leur grande majorité, car n’ayant jamais jusqu’à présent eu la liberté d’apprendre à écrire leur propre langue.
Ce sont des colonisés au sens plein du terme, les derniers damnés de la terre, qui n’ont d’alternative qu’entre l’assimilation, c’est-à-dire leur disparition en tant qu’entité culturelle, ou la lutte armée, qui jusqu’à présent s’est toujours soldés par leur écrasement, suivi de déportation ou d’exil.
Car leur principal problème, c’est d’être situés aux croissement des plus gros gisements pétrolifère du moyen-orient.
A la fin de la première guerre mondiale, la création d’un Kurdistan fut envisagée lors du traité de Versailles de 1919. Mais ce projet dérangea les grandes puissances coloniales, tel que la France et l’Angleterre, plus soucieuses de maintenir le Moyen-orient dans leur zone d’influence.
Dans ce contexte, le bel idéal du président Wilson, promoteur lors du traité de Versailles du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, est relégué aux calandres grecques. Bien au contraire Français et anglais, oublient les promesses faites aux kurdes, rejettent l’idée d’un grand Kurdistan et soutiennent en Turquie la dictature ultra-nationaliste de Mustapha Kemal, lequel s’empresse de réprimer férocement la population kurde de son pays.
Puis vint la deuxième guerre mondiale et plusieurs guerres de décolonisation. L’occident admis que tous les peuples anciennement colonisés pouvaient avoir accès à l’indépendance et être considérés au regard des grandes instances internationales comme des nations à part entière. Mais l’on arrive aujourd’hui à ce paradoxe tragique où une île comme Malte, 300 000 habitants, jouit d’un siège à l’ONU, peut faire entendre sa voix, tandis que plusieurs dizaines de millions de kurdes n’ont toujours aucun recours légitime pour faire entendre la leur !
Les Kurdes frustrés de leurs espoirs sont aujourd’hui brimés, réprimés, et partout, comme en Turquie, ont s’efforce de les réduire, de les assimiler. La poésie étant maintenat, plus que jamais, l’ultime refuge de ce peuple nié en tant que tel, ils en sont contraints à celer leur identité ou à la défendre les armes à la main, lorsque les humiliations qu’on lui fait subir deviennent insupportables.
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