Du feu dans le gaz

Quand on voit la planète qui s’assèche et la répression qui nous frappe on pourrait penser que tout est perdu, que tout est vain.
Peut-être. Peut-être qu’il n’y aura pas de grandes victoires. Peut-être que c’est déjà trop tard. Peut-être qu’en s’opposant à la destruction du vivant et de nos propres vies on finira par souffrir encore plus. Peut-être qu’un jour ce monde ne sera plus qu’un immense désert.
Peut-être, beaucoup de peut-être.
Mais il y a aussi des certitudes. L’identification des responsables du désastre. Et surtout, contre eux, la haine. Une haine qui ne demande qu’à prendre vie. Sinon elle me ronge de l’intérieur.
Alors je l’ai laissé s’exprimer avec un bidon d’essence de 10 litres dans la nuit du 30 au 31 mars à Toulouse sur un parking de GRDF.
Le plaisir de voir les nappes de feu s’allumer et dévorer les bagnoles.
Au final 12 de leurs véhicules qui partent en fumée.
Pourquoi eux ? Les industries du secteur de l’énergie alimentent toutes les autres. Comme toutes les autres elles ravagent la Terre. Comme toutes les autres elles édifient la cage de plus en plus sophistiquée dans laquelle nous sommes enfermé.es : la civilisation.
Bien sûr il y a des actions plus stratégiques à faire.
Bien sûr moi aussi j’ai peur. Il y a juste d’autres émotions à écouter.
A toutes les personnes qui ont cette haine qui les ronge, il y a d’autres chemins.
A celles qui arpentent déjà ces chemins, courage.

Un renard dans le poulailler