Rassemblement du 1er février

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Ils s’appellent Amina, Dragan, Nora, Farid , Victoire, Aziz…
A Nantes comme dans de nombreuses villes de France, ces enfants et leur famille vivent sous la menace permanente d’une expulsion du territoire. Parfaitement intégrés, ils poursuivent les mêmes études que nos enfants, parlent la même langue, fréquentent les mêmes lieux.
Leur différence : être “sans papiers”, mener une existence sans droits, sans statut à la merci d’une interpellation. Privés du droit au logement, ils vivent pour la plupart dans une extrême précarité qui ne peut que s’aggraver au sortir de l’hiver.
Que ces enfants soient écoliers, collégiens, lycéens ils sont avant tout des êtres humains ayant fui la guerre, la misère, les persécutions. Leur espoir : que la France, patrie des Droits de l’Homme, leur accorde l’asile conformément au texte de notre Constitution.
Hélas, ce droit est aujourd’hui remis en cause
– par l’aggravation des conditions d’entrée et de séjour des étrangers
– par l’augmentation du nombre de reconduites à la frontière
– par une atteinte croissante aux Droits de l’Homme en matière d’immigration.
Face à ces menaces, un large mouvement citoyen s’est mis en place dans toute la France, au travers de collectifs de parents, d’enseignants, de lycéens …
Leurs mobilisations, relayées par les associations de défense des Droits de l’Homme et les collectifs de soutien aux sans papiers, ont eu pour résultat le report des expulsions envisagées. Les jeunes scolarisés bénéficient ainsi de quelques mois de répit pour achever leur année scolaire.
Mais qu’adviendra t-il en juin 2006 ?
La chasse aux “boucs émissaires” reprendra t-elle de plus belle? On peut légitimement le craindre.
Il nous est toujours aussi insupportable d’imaginer qu’avec les grandes vacances, des enfants soient arrêtés avec leurs parents, transférés en centre de rétention et expulsés vers des destinations périlleuses, des pays qu’ils ont dû fuir.
Comme le rapporte Claire BRISSET, Défenseure des enfants :
“…il apparaît tout à fait contraire au respect de la Convention Internationale sur les Droits de l’Enfant que, du fait de leurs liens familiaux, des enfants qui n’ont commis aucun délit soient maintenus dans un lieu privatif de liberté. Enfin, il importe de vérifier si l’intérêt de l’enfant souvent né et scolarisé en France, justifie un départ avec ses parents dans un pays dont il peut tout ignorer.”
Parce que pour nous, les valeurs de solidarité et de liberté ont un sens
Parce que pour nous, la lutte en faveur d’une politique respectueuse des droits de l’homme est essentielle
nous appelons le plus grand nombre à nous rejoindre
le mercredi 1° février
devant la Préfecture à partir de 17h30
Comme partout en France au même moment, à l’appel du Réseau Education Sans Frontières (RESF) et avec l’appui du Collectif de Soutien aux Sans Papiers,
– nous dirons « NON aux expulsions aujourd’hui comme à la fin de l’année scolaire »
– nous demanderons qu’un véritable processus de régularisation soit engagé
Tous ensemble nous voulons poursuivre
la construction d’un avenir de justice et de fraternité
Collectif « Enfants Etrangers, Citoyens Solidaires »
Manufacture des Tabacs – Maison des associations ; 10, bd de Stalingrad 44000 Nantes
06 72 47 04 33 – collectifenfantsétrangers@yahoo.fr / Réunion hebdomadaire le mardi à 18 h 30
1) Ci-dessous le communiqué RESF annonçant les rassemblements devant les préfectures du 1er février.
35 rassemblements annoncés à ce jour ( voir liste ci-dessous)
Journée nationale de protestation
LE 1er FEVRIER 2006
Le Réseau éducation sans frontières appelle tous les enseignants, élèves, parents d’élèves et citoyens attachés aux droits de l’Homme à se rassembler devant les préfectures des principales villes de France le mercredi 1er février pour protester contre le sort réservé aux élèves étrangers et à leurs familles (voir liste ci-dessous).
Il entend ainsi réaffirmer, un an après les rassemblements du 2 février 2005, sa revendication au droit à une existence normale de ces élèves : droit aux études, au séjour et au travail.
Les mobilisations répétées du milieu scolaire au sens large, rejointes par bon nombre de personnes indignées du traitement infligé à ces jeunes et à ces familles, ont empêché plusieurs dizaines d’expulsions et, quelques fois, arraché des régularisations. Celles de la rentrée 2005 – Guy Effeye, lycéen d’Epinay à qui l’action de ses enseignants et de ses copains ont épargné l’expulsion et la prison, famille Mekhelleche, parents algériens que les autorités prétendaient reconduire en abandonnant leurs enfants de 4 et 7 ans en France, Rachel et Jonathan Makombo, 15 et 14 ans en fugue puis cachés par des enseignants pendant trois mois pour bloquer l’expulsion de leur mère vers le Congo pour ne citer qu’eux- ont amené le ministre de l’Intérieur à prendre une circulaire le 31 octobre 2005 par laquelle il suspend l’éloignement des élèves et de leurs familles jusqu’à la fin juin 2006.
Ce simple recul tactique est largement insuffisant pour nous satisfaire.
D’abord parce que cette circulaire n’est pas toujours appliquée : plus d’une cinquantaine de parents d’enfants scolarisés et quelques jeunes scolarisés ont été placés en rétention, dans l’attente de leur expulsion, malgré les promesses ministérielles. La plupart a été libérée grâce à la mobilisation des écoles et des associations mais cinq d’entre eux ont été effectivement expulsés.
Enfin parce que cette circulaire suspend simplement l’exécution des expulsions, elle laisse les jeunes et les parents dans la clandestinité, dans l’angoisse d’expulsions programmées en guise de congés scolaires. Le gouvernement dit avoir agi pour des « raisons humanitaires ». On est heureux de n’avoir pas les mêmes conceptions de l’humanitaire que lui.
Ceux qui se rendront devant les préfectures le 1er février 2006 entendent dire aux autorités qu’il n’est pas plus acceptable d’expulser nos élèves, les copains de nos élèves ou ceux de nos enfants pendant les vacances que pendant l’année scolaire. La seule issue acceptable est la régularisation des jeunes majeurs et des parents d’enfants scolarisés.
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RESF – Mercredi 1ier février – journée d’action nationale – rendez vous prévus à ce jour
Attention: Paris: changement de lieu ( interdiction de se rassembler devant la préfecture de Paris)
13 Bouches du Rhône
Marseille à partir de 18h00 devant la préfecture
18 Cher
Bourges à partir de 14h00 devant la préfecture
24 Dordogne
Périgueux à partir de 18h00 devant la préfecture
25 Doubs
Besançon à partir de 15h30 devant la préfecture, rue Charles Nodier
26 Drôme
Valence à partir de 17h00 devant la préfecture
27 Eure
Evreux à partir de 13h30 devant la préfecture
31 Haute Garonne
Toulouse départ à 15h00 de la manifestation place du Capitole
33 Gironde
Bordeaux à partir de 15h00 devant la préfecture
35 Ile et Vilanve
Rennes à partir de 15h00 devant la préfecture de beauregard
38 Isère
Grenoble à partir de 14h00 devant la préfecture
44 Loire Atlantique
Nantes à partir de 17h30 devant la préfecture
45 Loiret
Orléans à partir de 15h00 depuis le Conseil Général jusqu’à la préfecture
47 Lot et Garonne
Agen à partir de 17h00 devant la préfecture
49 Maine et Loire
Angers à partir de 17h00 devant la préfecture
57 Moselle
Metz à partir de 15h00 devant la préfecture
Sarreguemines le matin (heure et lieu à définir)
59 Nord
Lille à partir de 16h30 place du Général de Gaulle (RESF Nord, RESF Calais Cote d’Opale et RESF Arras-Lens)
60 Oise
Beauvais à partir de 15h00 devant la préfecture
62 Pas de Calais
Lille à partir de 16h30 place du Général de Gaulle (RESF Nord, RESF Calais Cote d’Opale et RESF Arras-Lens)
63 Puy de Dôme
Clermont-Ferrand à partir de 17h00 devant la préfecture
64 Pyrénées Atlantiques
Pau horaire à déterminer devant la préfecture
66 Pyrénées Orientales
Perpignan à partir de 14h30 devant la préfecture
67 Bas-Rhin
Strasbourg de 13h30 à 16h30 Place Kléber
69 Rhône
Lyon de 17h30 à 19h00 devant la préfecture (cours de la Liberté)
75 Paris
Paris à partir de 14h00 Fontaine St Michel (mail de 22h38 le 27 janvier 2006)
76 Seine-Maritime
Rouen à 14h30, à la Maison des Associations, 22, rue Dumont D’Urville, pour ensuite aller devant la préfecture
77 Seine et Marne
Melun à partir de 14h00 devant la préfecture
80 Somme
Amiens à partir de 18h00 Gare SNCF
86 Vienne
Poitiers dès 17h devant le tribunal de justice.
19h : discussion au café-philo sur l’ETRANGER (Gil Bar, Place Notre Dame, Poitiers)
88 Vosges
Epinal à partir de 16h00 devant la préfecture
89 Yonne
Sens à partir de 17h00 devant la sous préfecture
91 Essonne
Evry à partir de 14h00 devant la préfecture
92 Hauts de Seine
Antony à partir de 14h00 devant la sous préfecture 99 avenue du Général de Gaulle (RER Croix de Berny)
93 Seine Saint-Denis
Bobigny à partir de 15h00 devant la préfecture (métro Bobigny Pablo Picasso)
94 Val de Marne
Créteil à partir de 14h00 devant la préfecture avenue du Général de Gaulle (métro Créteil préfecture)
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2) Paris : Point presse mardi 31 janvier à 11h local des EDMP
Samedi 4 février, 15h, rassemblement devant le ministère des Affaires étrangères pour protester contre la politique du gouvernement français en matière d’immigration qui constitue une véritable diffamation à l’égard à la population de ce pays, qu’elle fait passer dans le monde entier comme plus ou moins lepéniste, ou sarkozyste ou raciste. C’est pas une calomnie grave, ça ?
3) D’autre part, une tentative d’expulsion d’un père d’un enfant scolarisé vivant à Cholet (Maine et Loire) a échoué cet après-midi (27 janvier).
Cheik Oumar DIALLO (Malien, âgé de 26 ans), avait été interpellé et placé en garde à vue il y a une dizaine de jours. Puis il avait été libéré. Mais ce matin (27 janvier), la police s’est présentée à son domicile, lui a demandé de faire sa valise, et l’a emmené en direction de Nantes, disait-elle. Par la suite, les policiers ont prétendu l’emmener au Mesnil-Amelot. En réalité, il a été conduit à Roissy où une place avait été réservée pour lui sur un vol (16h55) à destination de Bamako.
Il s’agit, à l’évidence, d’une procédure d’un nouveau genre destinée à court-circuiter les possibilités d’intervention et d’appel dans les procédures de reconduite. La première interpellation permet d’établir l’identité de la personne, de s’assurer qu’il aura un laisser-passer consulaire. Il est ensuite libéré sans qu’on l’informe de ce qui l’attend. Puis, le matin du jour dit, interpellé et placé dans l’avion sans autre formalité et sans laisser le temps à quiconque de réagir. Pour Cheik Oumr Diallo, ça a raté.
Dès son interpellation , les réseaux se mobilisent, l’école de son fils est alertée, elle transmet ses protestations à la sous-préfecture de Cholet et au ministère de l’Intérieur, le Cabinet de M. Sarkozy est saisi (trop tard… dit-il !), les syndicats Sud et CGT de Roissy prévenus. Les passagers du vol AF 796 Paris Bamako, sensibilisés par des syndicalistes, refusent d’attacher leurs ceintures (ils payent leur billet pour prendre un avion, pas un fourgon cellulaire au fond duquel se trouve un malheureux menotté, entravé et scotché à son siège), le commandant de bord refuse l’embarquement. Echec et PAF. M. Diallo est donc débarqué. Il est actuellement au Mesnil-Amelot.
Une quarantaine de personnes se sont rassemblées pour protester devant la sous-préfecture ce soir. Instituteurs et parents d’élèves définissent demain (samedi 28) les formes de leur réaction si M. Diallo n’est pas de retour à Cholet dans les meilleurs délais.
A n’en pas douter, ce délai sera mis à profit par le Cabinet du ministre Sarkozy pour imposer à la sous-préfecture de Cholet le respect des termes de la circulaire ministérielle du 31 octobre qui prévoit la suspension des expulsions de parents d’enfants scolarisés jusqu’à la fin de l’année scolaire. Afin d’aider le ministère et la préfecture dans leur prise de décision, des fax peuvent être adressés à la sous préfecture de Cholet : 02 41 71 28 82
à bientôt,
Education sans Frontières
educsansfrontieres@free.fr
27/01/2006
Réseau national des militants, collectifs d’établissements, syndicats et associations pour l’information et le soutien aux jeunes scolarisés étrangers sans papiers
Organisations membres du réseau « Education sans frontières » (au 3.12.2005) :
Mouvement associatif (local et national) :
ADN (Association pour la démocratie – Nice), AITEC (Association Internationale des Techniciens, Experts et Chercheurs, Groupe contre la criminalisation des familles), AMF (Association des Marocains en France),AMHITI (réfugiés haïtiens en France), A.S.A.V. (Association pour l’Accueil des Voyageurs – 92), Association « En-Temps » (service des mineurs étrangers isolés), Association Française Janusz Korczak (AFJK), Association Intercapa Solidarité Etudiants Etrangers, Association Sar-Phirdem,
ATTAC-France, CEDETIM, CIMADE (Service œcuménique d’entraide), Cinquième zone, Citoyens Unis pour Chatenay-Malabry, CNAFAL, Collectif Cetace (Créteil), Comité de défense des droits des sans-papiers (59), Comité de soutien aux tsiganes du 93, Collectif Bellaciao, Collectif des sans papiers de Seine Saint-Denis (93), Collectif des sans-papiers des Hauts de Seine (92), Collectif des sans-papiers kabyles de France (CSPK),3ème Collectif des sans-papiers de Paris, Coordination nationale des sanspapiers, CVSFDEI (Section française de Défense des Enfants international), Droit Au Logement, Ecole Emancipée, Emancipation, Ensemble Citoyens (Martigues), FASTI, Faut qu’on s’active ! (Boulogne sur mer), FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves de l’Ecole Publique), Femmes de la Terre, Fondation Copernic, GISTI, Journal « A Contre Courant » politique et syndical (Mulhouse), ICEM Pédagogie Freinet, Identité – RROMS, Ligue de l’Enseignement, Ligue des Droits de l’Homme, MRAP,Observatoire des Libertés Publiques, RAJFIRE (Réseau pour l’autonomie des femmes immigrées et réfugiées), Ras le Front, RCTS (Réseau de travailleurs sociaux pour l’insertion des jeunes étrangers), Réseau Chrétiens Immigrés (RCI), SOS Racisme, SUB TERRA a.s.b.l.,
Mouvement syndical :
CNT, FERC-CGT, FIDL, FSU, Union Syndicale « Solidaires », MGM (Syndicat de la Médecine Générale), PAS 38 (Pour une Alternative syndicale – Isère), SAF (Syndicat des Avocats de France), SEDVP-FSU (Syndicat des Etablissements Départementaux de la Ville de Paris), SGEN-CFDT, SUD-Culture, SUD-Education, SUD-PTT, SUD Santé-Sociaux, Syndicat de la Magistrature, UDAS (Union des Alternatives Syndicales), UNL (Union Nationale Lycéens), UNSEN-CGT.
Collectifs RESF d’établissements, de villes ou de régions :
Ariège (Resf 09) – Bas-Rhin (Resf 67) – Bouches du Rhône ( Resf 13) – Cher (Resf 18) – Essonne (Resf 91) – Essonne (LP Gustave Eiffel Massy) – Eure (Collectif de l’EURE de Soutien à Wei-Ying et Ming, aux Mineurs et Jeunes majeurs Scolarisés sans papiers (27) – Gironde (Resf 33) – Haute-Garonne (Resf Toulouse) – Haute-Loire (Resf 43) – Hauts de Seine Nord (Nanterre Resf 92 Nord) – Hauts de Seine Sud (Resf Châtenay 92) – Hauts de Seine (Resf Lycée Jean Jaurès Châtenay-Malabry) – Hauts de Seine (Resf LP Florian Sceaux) – Hérault (Collectif «jeunes sans papiers»34) – Ille et Vilaine (Resf 35) – Loire Atlantique (Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires Nantes) – Loiret (Collectif de Soutien aux Enfants de Sans-Papiers scolarisés Orléans) – Rhône (Resf Lyon et région) – Maine et Loire (Resf Angers) – Meurthe et Moselle (Resf Nancy) – Moselle (Resf Metz et Sarreguemines) – Nord – Pas de Calais (Resf 59 – 62) – Oise (Solidarité Migrants Beauvais) – Paris (Resf 75) – Paris 11ème Groupe Education Sans Frontières Lycée Voltaire) – Paris 12ème (Comité de soutien des enfants tchétchènes de l’écoleBaudelaire) – Paris (Resf 13ème /14ème /15ème) / – Paris Resf (17ème/18ème) – Paris (Resf 19ème) – Pas de Calais (Resf Arras et Lens) – Puy de Dôme (Resf 63) – Pyrénées Atlantiques (Resf 64) – Pyrénées Orientales (Resf 66) – Saône et Loire (Resf en construction) – Seine Saint-Denis (Resf 93) – Seine Saint-Denis (CISéé Lycée Suger Saint-Denis) – Seine Saint-Denis (CISéé Lycée Utrillo Stains) – Seine Saint-Denis (Collectif lycée J. Feyder Epinay) – Seine-Maritime (Resf Le Havre et Rouen) – Val deMarne (Collectif Unitaire de Défense des Elèves, Etudiants et Enseignants Etrangers) – Val de Marne (Collectif de défense des sans papiers de Villejuif) – Val de Marne (JMSF – lycée J. Macé Vitry) – Vienne (Resf 86) – Yvelines (Collectif lycée J. VaucansonLes Mureaux).
Soutiens :
Alternative Citoyenne, Alternative Libertaire, JCR, Les Alternatifs, Les Verts, LCR, MJS, OCML VP – Journal Partisan, PCF, UDB